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L'internationalisation des échanges

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  • September 20, 2014
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Cours I : L’internationalisation des échanges et de la production



Les échanges internationaux existent déjà dans l’antiquité, vont s’amplifier à la Renaissance et surtout avec la révolution industrielle.
Depuis la seconde guerre mondiale, les échanges mondiaux augmentent plus vite que le PIB mondial. On étudiera ici les échanges de
marchandises, de services, et de capitaux à long terme.

I – Une ouverture croissante

A – Les grandes tendances

1 – Croissance des échanges et de la production mondiale

Entre 1800 à 1914, le produit par tête aurait été multiplié par 2,2, soit une croissance annuelle de 0,7%, tandis que les échanges
auraient été multipliés par 25, soir une croissance annuelle de 2,9%. Cette expansion concerne d’abord les pays qui se sont
industrialisés les premiers. Cette différence de croissances annuelles demeure après la seconde guerre mondiale. La croissance des
échanges suit à peu près les cycles de croissance de Kondratieff. Les crises ralentissent fortement les échanges internationaux : le
commerce mondial s’est effondré dans les années 30, et en 2009 les exportations mondiales se sont réduites de 12,2% par rapport à
2008, pour une contraction du PIB de 2,3%.

2 – Les produits échangés

a – Les biens

Ce sont les premiers éléments échangés. Les pays en premier industrialisés importent plutôt des matières premières et exportent
plutôt des produits manufacturés. Les produits manufacturés – c'est-à-dire les produits qui ont subi une transformation, pas
seulement les produits finis - représentent aujourd’hui 70% des 16000 milliards de dollars d’exportations mondiales de
marchandises en 2008. Les ressources naturelles, c'est-à-dire les ressources issues de l’environnement naturel, représentent environ
3000 milliards de dollars, et les matières agricoles environ 2000 milliards.

b – Les services

Jusque dans les années 70, leur part dans les échanges internationaux progresse lentement. En 2005, les services représentent 27%
des échanges internationaux, contre 17% en 1980. Les services, c’est dans les pays développés à peu près les deux tiers de la
production – d’où de grandes marges de progression, 70% de la valeur ajoutée mondiale et 40% de l’emploi mondial. Dans les cycles
de négociations du commerce mondial, le commerce des services est un enjeu important.

La comptabilisation des échanges de services pose problème. L’OMC reconnaît quatre modes de comptabilisation ; le mode 1 : la
fourniture transfrontière ; le mode 2 : la consommation à l’étranger ; le mode 3 : la présence commerciale, un fournisseur de services
d’un pays A passe la frontière et installe une filiale dans un pays B ; le mode 4 : la présence de personnes physiques, très dur à évaluer,
une mission d’audit par exemple. On n’a d’estimations du mode 3 qu’à partir des grands pays. Le mode 1 représente la majorité des
services échangés. Dans les modes 1 et 2, les transports, les assurances, les services bancaires, et les redevances (pour les brevets)
sont majoritaires.

3 – L’organisation géographique de ces échanges

a – Les biens


Part dans les échanges de marchandises en 2006, environ.
Europe large (Russie, Turquie, Maghreb) 31 Les échanges interrégionaux se font essentiellement entre le
nord et le sud et sont surtout organisés à partir des pays les
Asie de l’Est, du Sud-Est, et du Sud 15
plus développés. Les échanges intrarégionaux sont
Amérique du Nord <=> Asie Est, Sud-Est, Sud 9 concentrés dans les pays développés. Le commerce
Europe large <=> Asie Est, Sud-Est, Sud 8 interrégional entre pays en développement prend de
Amérique du Nord 8 l’ampleur mais il reste marginal ; il s’organise surtout à partir
Amérique du Nord <=> Europe large 6 des pays émergents.
Moyen-Orient <=> Asie Est, Sud-Est, Sud 4

, b – Les services

Alors que les pays développés réalisent 68% des exportations mondiales en général, ils tiennent 82% des exportations mondiales de
services. C’est sur les services que les pays développés réalisent leurs exportations. Les pays du sud exportent du tourisme et tiennent
aussi une place honorable dans l’information et l’informatique. La Chine et l’Inde réalisent seulement 3 à 4% chacune des échanges
mondiaux de services. Le commerce de services se développe entre pays développés, car ce sont eux qui ont le plus besoin de services.

B – Quelques éléments d’explication

1 – Tendance longue

Pour Daniel Cohen, l’internationalisation des échanges et de la production remonte à l’âge des conquistadors. Des comptoirs ont été
installés sur les côtes asiatiques et africaines. Daniel Cohen voit une deuxième expansion, qu’il nomme âge des marchands anglais,
dans la révolution industrielle. Il situe une troisième vague après la seconde guerre mondiale ; il a fallu attendre le début des années
70 pour que le commerce mondial en pourcentage du PIB atteigne le niveau de 1913.

2 – Evolution des coûts de transports et de négociation

Les coûts de transports ont considérablement diminué, au 19ème siècle grâce aux chemins de fer, à la vapeur et au télégraphe, et après
la seconde guerre mondiale de façon spectaculaire avec les avions cargos, les navires toujours plus gros, les infrastructures portuaires,
la standardisation du conteneur. En 1955, pour un indice égal à 100 en 2000, les recettes mondiales du transport aérien par tonne-
kilomètre étaient de 1200. Le prix des télécommunications est également devenu négligeable aujourd’hui.

3 – La construction du libre-échange

Avant 1840, la plupart des pays sont protectionnistes. L’industrialisation se fait à l’abri des barrières douanières. L’abolition des Corn
Laws en 1846 est la marque symbolique du début du libre-échange : en 1860 est signé l’accord de libre-échange entre la France et la
Grande-Bretagne (baisse des droits de douane et close de la nation la plus favorisée) ; en 1862, la Russie et la Prusse libéralisent les
échanges ; le Japon doit ouvrir ses frontières vers 1864 ; les États-Unis réduisent leurs droits de douane entre 1830 et 1860. Le
protectionnisme revient à la fin du 19ème siècle : l’Allemagne relève ses droits de douane en 1879, la France en 1881 et 1892, en 1890
les États-Unis, le Japon ensuite. La tendance protectionniste continue jusqu’à un summum dans les années 30, avec entre autres les
tarifs Hawley-Smoot aux États-Unis et la préférence impériale en 1932 en Grande-Bretagne. L’après-guerre est marquée par une
tendance libre-échangiste, mais avec un encadrement par des institutions : le GATT a permis de diminuer considérablement les droits
de douane, d’en moyenne 40% en 1947 contre 5% en 1995.

4 – Les changements politiques

La dissolution des empires coloniaux débute en 1944. Pendant la guerre froide, les pays de l’Est commercent entre eux et les pays en
développement sont plutôt protectionnistes. Ensuite, les pays de l’Est s’ouvrent à l’économie de marché et les pays en développement
essaient de conquérir des marchés extérieurs.

Conclusion de partie : L’évolution des échanges d’internationaux résulte du progrès technique, d’une volonté politique, de
changements institutionnels et de l’évolution des modèles de développement dans les pays en développement.



II – Les firmes transnationales

A – Origines et typologie

Aujourd’hui les deux tiers du commerce mondial sont effectués par les firmes transnationales, et un tiers à l’intérieur de celles-ci.
On considère qu’une entreprise doit détenir au moins 10% du capital d’une filiale étrangère pour être firme transnationale. En 2001,
on compte 77.000 firmes transnationales ; elles incluent 7.700.000 filiales, 62 millions de salariés, et représente 4500 milliards de
dollars de valeur ajoutée.

Charles-Abert Michalet (1938-2007), spécialiste des firmes transnationales, distingue plusieurs formes de FTN, en fonction des
stratégies mises en place. Les stratégies d’approvisionnement correspondent aux FTN primaires. Les stratégies commerciales
correspondent aux FTN disposant de filiales relais qui produisent dans les pays étrangers plutôt que d’y exporter ; ces stratégies se
développent à partir de 1945. Les stratégies de rationalisation correspondent aux firmes qui étalent le processus de production dans

, plusieurs pays, notamment ceux à bas salaires. Les firmes techno-financières se spécialisent dans l’étude des marchés, dans
l’ingénierie et dans la R&D. Elles cherchent principalement à maîtriser des technologies sans supporter les contraintes de production et
sont apparues à la fin du 20ème siècle.

B – Les IDE

1 - Définition

C’est un investissement qu’effectue une unité institutionnelle résidente d’une économie dans le but d’acquérir un intérêt durable
dans une unité institutionnelle résidente d’une autre économie et d’exercer, dans le cadre d’une relation à long terme, une
influence significative sur sa gestion. Les statisticiens considèrent que pour que cette relation durable s’installe, il faut qu’un
investisseur acquière au moins 10% de cette unité. Ces IDE sont effectués dans une logique commerciale ou productive.
L’internationalisation en 2006 se fait à 70% des flux d’IDE par fusions, car il n’y a pas beaucoup de croissance. Aujourd’hui, on ne
diversifie plus beaucoup la production, on concentre.

2 – Historique

En 1913, les stocks d’IDE représentaient 9% du PIB mondial ; il faut attendre 1990 pour revoir un volume d’IDE semblable. Et en 1913
le stock des IDE dans les pays en développement représente 32% du PIB, seuil dépassé pour la seconde fois seulement en 2002.

Avant 1914, l’Angleterre fournit 50% des IDE mondiaux, suivie par les États-Unis avec 20%, et la France et l’Allemagne avec à peu près
10% chacune. Les firmes recherchent à cette époque principalement des matières premières. Elles réalisent les investissements
essentiellement dans des pays colonisés ou dominés.

Après 1918, 40% des IDE viennent d’Angleterre et 30% des États-Unis. Fernand Braudel parle d’économie monde : il y a un centre où
les régions sont en relation les uns avec les autres et ce centre domine des périphéries plus ou moins lointaines. Le centre de
l’économie monde s’est déplacée vers les États-Unis.

Après 1945, changement, les IDE vont principalement vers les pays développés : en 1938, un tiers des IDE étaient localisés dans les
pays développés ; en 1965, deux tiers des IDE étaient localisés dans les pays développés. En 1960, presque la moitié des IDE sont faits
par des firmes américaines. Depuis les années 80, il s’agit plus de firmes françaises et allemandes. Depuis 1990, la Corée du Sud et
Taïwan fournissent beaucoup d’IDE. Et depuis 2000, la Chine.

C – Stratégies des FTN

1 – Conquérir de nouveaux marchés

Il s’agit pour une FTN de contourner les barrières douanières, de s’adapter aux goûts des consommateurs, éventuellement d’éviter des
coûts de transports prohibitifs, sans oublier que certains produits ne sont pas transportables. Surtout, quand une entreprise sent
qu’un pays va se développer, elle cherche à s’y implanter avant que n’arrive une concurrente.

2 – Rechercher des sources d’approvisionnement

3 – Diminuer les coûts…

a – …salariaux

Le coût horaire de la main d’œuvre, tous secteurs confondus, était en 2007 de 55 dollars en Norvège, 51 en Allemagne, 38 en France,
31 aux États-Unis, 7 au Brésil et 1,4 aux Philippines. Les entreprises tiennent aussi compte de la productivité du travail ; le pourcentage
d’illettrés en 2002 en Chine est de 14% chez les adultes, 41% en Inde ; chez les jeunes, 2% en Chine, 26% en Inde.

b – …fiscaux

Les entreprises cherchent à installer un bureau ou une boîte aux lettres dans des pays à basse fiscalité. Les entreprises pratiquent ce
des prix de transferts. Les prix qu’elles vont afficher d’une filiale à l’autre ne sera pas forcément le prix qu’elles appliqueraient à un
agent extérieur à la firme. Elles vont faire apparaître les profits le plus possible dans les filiales situées dans des pays à basse fiscalité.
Ces pratiques sont illégales mais courantes.

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