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Géographie urbaine

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  • October 23, 2014
  • 14
  • 2009/2010
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Géographie urbaine


GÉOGRAPHIE URBAINE

Les métropoles
I. La géographie des grandes villes
Avant 1850, aucun pays ne possédait une part majoritaire de la population urbaine. En 1950, seul 30 % de la population mondiale
vivait en ville. En 1975 : 38 %, en 1995 : 45 % et aujourd’hui plus de 50 %. D’après les projections, plus de 60 % de la population
mondiale vivra en ville en 2025. Nous sommes donc face à une augmentation exponentielle de la population urbaine, mais
également une augmentation du nombre de villes et de leur taille. Cette hausse s’accompagne également de l’étalement des villes.
Des villes ont phagocytés es petites villes voisines. Le phénomène majeur est l’augmentation de la population dans les villes. La
première grande ville de plus de deux millions d’habitants est née au 19 ème siècle : Londres. En 1930, nous assistons à la formation de
la première mégapole – agglomération de plus de 10 millions d’habitants - : New York City.
La croissance urbaine est considérable : nous recensons aujourd’hui plus de 150 agglomérations de plus de 10 millions d’habitants,
dont 17 mégapoles : Tokyo, New York City, Séoul, Mexico, Sao Paulo, Los Angeles, Bombay, Djakarta, Osaka, New Delhi, Calcutta,
Buenos Aires, Shanghai, Le Caire, Rio de Janeiro, Manille, Moscou.
Les grandes villes sont davantage situées dans les pays du sud, particulièrement en Inde et en Chine. Certaines villes sont réussi à se
maintenir, en termes de population, de pouvoir économique et financier – Londres – même si elles reculent relativement au niveau
démographique par rapport aux autres villes du sud.
Une métropole est une place centrale, un lieu et un centre de décisions, dans un réseau de villes. C’est un lieu d’impulsion, de
créativité, d’innovation, d’émission de commandement, et de connexion des flux les plus variés, parcourant l’espace. C’est une grande
ville possédant un large rayonnement international, et dominant grâce à des fonction supérieures de commandement. La métropole est
une place financière très importante, centralisant l’essentiel des services, des informations, des communications et des
commandements.
Une mégapole est un ensemble urbain de taille exceptionnelle, regroupant des agglomérations plurimillionnaires. Ces
agglomérations sont reliées par des axes de communication. Gottman, géographe américain, créé en 1949 le terme de megalopolis
pour décrire la conurbation de la côte est américaine, courant de Boston à Washington, et constituée d’une myriade de villes s’étalant
sur environ mille kilomètres.
S’intéresser aux grandes villes est également s’intéresser au site :
Le site de la ville correspond à son emplacement initial par rapport aux caractéristiques naturelles initiales. Les sites avaient ou
ont des fonctions spécifiques (défense, communication, etc.) et peuvent représenter des contraintes pour le développement de la ville.
Le site peut avoir des influences sur le développement de l’activité humaine (air et pollution, relief et transport, etc.).
La situation correspond à la position d’une ville par rapport à l’échelle régionale, nationale et internationale. Le paramètre
essentiel est celui de la facilité de communication avec l’extérieur. La plupart des grandes villes du monde se trouvent en situation
littorale (mer, rivière, etc.). Ces villes sont développées à l’interface des continents et des océans. Les grandes villes (récentes)
d’aujourd’hui peuvent échapper à cette logique ; exemples d’Abuja au Nigéria et de Brasilia au Brésil, constituant des villes dites
d’intérieur. Certaines villes importantes dans le passé ont disparu suite à des destructions et à des chutes de civilisations. Les grandes
villes contemporaines sont nées grâce aux importants flux migratoires internationaux : Los Angeles, Rio de Janeiro, New York City,
etc.
II. L’évolution démographique des métropoles
Certaines causes poussent à la croissance démographique des grandes villes, et d’autres à une décélération. Par exemple, le solde
naturel et le solde migratoire permettent de mesurer l’attractivité des villes.
- les facteurs de croissance de la démographie urbaine
1. La transition démographique constituant le passage de forts taux de natalité et de mortalité à de faibles taux de natalité et de
mortalité, avec une transition caractérisée par une forte augmentation de la population. La hausse de l’espérance de vie entraîne la
nécessité d’équipements liés aux seniors.
2. L’immigration rurale a touché particulièrement les pays industrialisés et touche actuellement les pays en voie de développement,
en raison d’une certaine attraction industrielle et de politiques fiscales menant à l’abandon de l’agriculture.
3. L’immigration urbaine se caractérise par des populations habitant dans des villes petites ou moyennes qui vont aller vivre dans
des plus grandes villes. Les grandes villes attirent les migrants les moins qualifiés.
4. Les flux migratoires internationaux touchent particulièrement les Etats-Unis, avec une forte population immigrante entre 1850 et
1930 : 52 millions d’européens y ont émigré.



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,Géographie urbaine

- les facteurs de décélération de la démographie urbaine
Lorsque les causes de la croissance urbaine disparaissent, la plupart des grandes villes connaissent une décroissance . Par exemple,
quand il y a un tarissement de l’immigration rurale, ou une saturation urbaine observable dans les pays développés. En Afrique
subsaharienne, la décélération est parfois rapide sous l’effet d’une situation économique et politique dominée par la crise.
Il faut examiner la transition urbaine, c’est-à-dire le processus qui nous permet de voir les différentes phases de l’urbanisation
dans un pays ou dans une région. Il existe ainsi trois phases :
- une domination de la population rurale, avec des villes de petites tailles ;
- une hausse du nombre et de la taille des villes ;
- un ralentissement ou une faiblesse de la croissance urbaine.
III. L’expansion spatiale des villes
Dans les pays développés, les centres urbains n’ont pas beaucoup augmenté. Les fortes augmentations démographiques
s’observent dans les périphéries. Exemple de New York City qui s’est dépeuplée à Manhattan, la ville de Baltimore qui a perdu les
trois quarts de sa population centrale, idem pour Paris et Londres dans une moindre mesure.
Dans le même temps, nous avons un système de relations denses et étroites qui s’est instauré entre le centre métropolitain et sa
périphérie. Pour le cas de la ville de Paris, nous avons la petite et la grande couronne, avec un système de migration pendulaire entre
ces deux zones.
Aujourd’hui, il est rare qu’une métropole d’envergure internationale se réduise à une stricte agglomération mono-centrique. Nous
avons ainsi l’existence d’un noyau central et de noyaux secondaires. La plupart des centres métropolitains possèdent une structure
polycentrique – avec un quartier des affaires par exemple. L’expansion urbaine peut être démesurée dans certains cas. Au niveau de
l’Angleterre, nous avons une sorte de conurbation – de Glasgow à Manchester – ainsi qu’au niveau européen – de Francfort à Bohn en
passant par Stuttgart. Le Japon, à l’image des Etats-Unis, est pourvu d’une grande aire métropolitaine de Tokyo à Kyushu.
Il existe trois approches géographiques, en s’appuyant sur l’exemple de New-York :
- la ville de New-York (Brooklyn, Manhattan, State Island) constituée de 5 borrows et de 7 millions d’habitants ;
- l’agglomération new-yorkaise (Etats de New-York et du New Jersey), fondée sur la continuité du bâti, constituée de 17 comtés et de
17 millions d’habitants ;
- l’aire de migration pendulaire (Etats de New-York, du New Jersey et du Connecticut), fondée sur les bassins d’emploi, constituée
de 31 comtés et de 20 millions d’habitants.
Appuyons nous maintenant sur l’exemple de Tokyo :
- la ville de Tokyo, constituée de 23 quartiers et de 6 millions d’habitants ;
- la préfecture de Tokyo, constituée de 11 à 12 millions d’habitants ;
- la conurbation de Tokyo, constituée de 18 millions d’habitants.
La taille de la ville peut varier en fonction des limites retenues.


Les facteurs de réussite métropolitaine
Les métropoles doivent disposer de trois attributions :
- la directionnalité : la capacité à rassembler des fonctions stratégiques décisionnelles au plus haut niveau, aussi bien pour les
grandes entreprises que les institutions ;
- la globalité : une masse suffisante en termes de compétences et de services pour éviter le recours à des villes mieux pourvues ;
- la connectivité : le degré d’intégration dans des systèmes économiques et sociaux urbaines nécessaires pour favoriser les
échanges et les synergies dans des fonctions de reproduction.
Il est possible de hiérarchiser les villes :
- celles de premier niveau (Paris, New York) ;
- celles de second niveau (Lille) ;
- celles de troisième niveau (Lyon).
Selon VERMOTIEN, il existe six facteurs de réussite métropolitaine :
1. la localisation (dans l’espace central)
- axe de transports forts ;
- bonne insertion dans les réseaux télématiques majeurs ;
- lieu de transit des compagnies de transport (hub) ;
- situation dans un lieu ouvert sur les autres pays (ouverture des frontières).



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, Géographie urbaine

2. la structure économique
- poids important du tertiaire marchand de haut niveau (services aux entreprises) ;
- fort positionnement en termes de localisation de sièges sociales ;
- localisation de grandes institutions internationales (ONU : UNESCO, FMO, OMC, OMT, BIT, UMS, PNUD, PNUE, etc.) ;
- équipements pour les réunions internationales ;
- fort conditionnement en termes de recherche et développement (innovation) ;
- centre universitaire ayant une renommée internationale ;
- diversité de la structure industrielle (adossée à une main-d’œuvre de qualité) ;
- organisation des ressources naturelles.
3. la structure sociale
- accès au logement (de qualité) à des coûts limités ;
- politique volontariste de lutte contre les inégalités sociales ;
- existence et accroissement d’une classe moyenne ;
- mixité sociale ;
- forte tradition entrepreneuriale locale.
4. le patrimoine et la culture
- préservation du patrimoine culturel et historique ;
- politique volontariste en termes d’entretien du patrimoine culturel ;
- travail à un mobilier urbain de qualité ;
- projets architecturaux de qualité ;
- politique culturel de rayonnement international, d’intégration sociale.
5. l’environnement
- protection des sites littoraux ou des sites traversés par un cours d’eau (gestion des berges) ;
- développement de la trame verte urbaine et de la verdurisation des quartiers ;
- maîtrise de la pollution ;
- politiques restrictives en termes de déchets, de voirie, de parking.
6. la politique urbaine
- cadre administratif (gouvernance urbaine) adéquat pour une gestion globale autonome ;
- équipements culturels, sanitaires, éducatifs dans tous les quartiers ;
- implication sociétale ;
- politique de marketing urbain ;
- acquisition d’une masse budgétaire importante ;
- management efficace
A partir de ces critères, Paris et Londres sont les deux villes européennes se détachant du lot. Nous trouvons également Bruxelles,
Rome, Amsterdam et Madrid. Des villes sont dynamiques mais incomplètes – à l’image de Toulouse.
Il existe trois types de villes :
- les villes technologiques possèdent une base productive fortement internationale, et reposent sur des activités spécialisées.
Elles regroupent à la fois les établissements de grands groupes industriels, mais aussi des petites et moyennes entreprises spécialisées
dans la haute technologique. Nous trouvons des services aux entreprises liées aux bases technologiques, ainsi que des centres de
recherche publique. Ce sont des villes travaillant sur leur coopération internationale en termes économique, technologique et
scientifique. Ces villes disposent d’un fort potentiel universitaire et de recherche. Elles sont au cœur des réseaux, et ne sont pas
nécessairement pourvues d’activités financières diversifiées. Les moyens financiers sont limités. Ces villes n’ont pas un rayonnement
culturel et touristique très important. Ces villes peuvent être situées à une distance relativement à un aéroport, mais lorsque c’est le cas
elles profitent de la proximité d’une autre ville servant de relais – nous parlons alors de compensation géographique. Toutes ces villes
utilisent les capitales nationales ou régionales pour assurer leurs relations à l’extérieur, pour recourir à des services spécialisés ou
financiers.
- les villes d’interface (ou métropoles régionales) possèdent une base productive importante mais sont beaucoup plus diversifiées.
Nous trouvons de nombreux services aux entreprises et aux personnes. Nous avons des villes de grande taille avec un fort
rayonnement régional. Nous pouvons les considérer comme les portes d’entrée d’une région ou d’un pays. Ces villes sont insérées
dans des réseaux d’échanges au niveau mondial, et tentent de se positionner au niveau européen et ou mondial. Des villes telles que
Milan, Barcelone, Cologne, Glasgow se situent au centre d’un réseau de communications, d’infrastructures de transports, avec un
aéroport de taille européenne, permettant une très bonne accessibilité. Elles disposent d’universités, de grandes écoles, etc. Ces villes
sont capables de proposer des services aux particuliers de très haut niveau. Elles conjuguent à la fois une base industrielle développée
et des activités en croissance dans différents domaines. Les réseaux d’échanges d’une grande place tertiaire sont beaucoup plus
nombreux. Les villes d’interface se situent sur des nœuds de communication très importants et sont très souvent les points de liaison
avec les grandes villes. La mobilité est de plus en plus nécessaire, et la proximité d’un grand d’aéroport ne peut être qu’un outil

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