Relations Internationales
Sur la scène internationale, on compte divers acteurs. Leur particularité, c’est de vouloir entretenir
des relations avec d’autres acteurs et de vouloir étendre leurs activités à l’extérieur des frontières.
Ces acteurs sont aujourd'hui multiples, c'est l’une des particularités contemporaines.
Ce nombre s'est élargi surtout depuis la fin de la 2GM. On peut d’ailleurs dire qu’il y a un changement
qualitatif et quantitatif de ces acteurs.
Changement qualitatif: Dans un premier temps, le principal acteur des relations internationales était l’état
(forme d’organisation politique au sein de frontière bien définie). Pourquoi? Parce que c’était l’acteur avec
les ressources les plus importantes (ressources politiques, militaires, économiques). Donc l’état était
qualitativement le seul à exercer de véritables relations internationales.
Le droit international est créé majoritairement par les états, ils disposaient alors d’un monopole dans les
relations internationales qu’ils exerçaient dans la sphère juridique, le droit international était donc
étatique. Désormais, l’état a perdu son monopole, la conséquence logique est que le droit international
n’est plus seulement étatique, il y a maintenant des normes d’autres origines (la DUDH est crée par l’ONU,
les résolutions du conseil de sécurité de l’ONU, Facebook qui fait accepter les CGU, ce sont des lois
internationales).
Puis, depuis la fin de la 2GM, sont apparus d’autres acteurs: les organisations intergouvernementales
(internationales) (organisations internationales créés par les états (ONU) pour réaliser un certain nombre
d’objectifs en commun). Ces objectifs sont d’éviter que chaque état travaille dans son coin mais puisse
coopérer avec les autres car, la société étant de plus en plus complexe, elle est plus difficile à
appréhender, il est donc mieux d’essayer d’agir en commun pour trouver des solutions a ces nouveaux
défis.
On a vu apparaître aussi des organisations non gouvernementales qui s’opposent au OG, dans une
certaine mesure, elles sont très différentes parce que les ONG sont crées par des personnes privées (ex:
Médecins sans frontière). Leur intérêt est leur souplesse qui leur permet d'intervenir dans plusieurs
domaine de manière plus rapide et plus efficace que les états ou les OG.
Autre acteur: les entreprises transnationales.
Le phénomène de globalisation se traduit économiquement par 3 points: favoriser la suppression des
frontières économique, modernisation des transports, apparition de nouvelles technologies. Cela va
inciter les entreprises à se rapprocher des centres de production, des facteurs de production (ex: une
entreprise qui a besoin de ressources minières va s’établir dans un pays où il y a des ressources minières).
Ces entreprises disposent d’un poids économique et financier considérable, de beaucoup de pouvoir et
de peu de responsabilités dans les cadre des relations internationales.
Mais, sur le plan juridique, la globalisation va inciter les entreprises à se structurer entre sociétés mères
(pays développés) et filiales (une partie dans les pays en développement).
Elles sont donc passées d’une unité de production sur un territoire à une unité composée d’une société
mère (Triade) et de filiales (pays en développement).
La globalisation suppose aussi que les états s’entendent pour échanger. Cela suppose un accord car si les
entreprises se démultiplient dans plusieurs états, il faut que ces états acceptent la démultiplication.
Comment? En signant des traités internationaux et en créant des organisations de commerce
international (OMC).
Autre acteur: l’individu. Pendant des siècles, il n’a pas de place en tant quel tel dans la société
internationale car l’individu est dépourvu de pouvoir et donc il ne peut pas concurrencer les autres
acteurs.
Alors, à partir de quel moment l’individu devient un acteur des relations internationales?
À partir du moment où on le reconnait, où on lui accorde des droits (DUDH 1948).
Et c’est la 2GM qui permet cela car elle montre qu’il faut protéger l’individu des activités de l’état.
Ce n’est donc pas à travers ses pouvoirs qu’on reconnaît l’individu, mais à partir de ses droits.
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, Changement quantitatif: la globalisation et les mouvements de décolonisation (Inde) font
apparaître de nouveaux pays, après la 2GM. Il y a plus d’individus (grâce aux progrès de la médecine) de
plus en plus connectés entre eux, plus d’entreprises car il y a plus de flux économiques et plus d’ONG car
les enjeux socio-économiques se multiplient.
Conséquence: en 20 ans le nombre d’acteurs et d’états sur la planète augmente.
Mais, est ce que le développement de ces acteurs, créant des liens de plus en plus étroits entre eux,
favorise le regroupement de la société internationale ou, au contraire, la multiplication des acteurs n’est
pas a la sources de nouvelles divisions?
Prenons l’exemple de la question du changement climatique. Elle divise la société internationale depuis
50 ans (1972: Première conférence pour l’environnement à Stockholm). Tensions entre les états ou les
entreprises (qui disent que la théorie des avantages comparatifs de Ricardo est incompatible avec la
protection de l’environnement).
La multiplication des acteurs suscite donc des litiges mais cette conférence a permis la mise en place de
négociations internationales, l’échange d’information. Elle oblige les acteurs à parler entre eux.
La société internationale se construit donc très lentement car il faut que les acteurs acceptent de
reconnaitre des principes communs, pour ne faire plus qu’un, or la société est encore très divisée.
La globalisation n’est donc pas que économique mais aussi politique et juridique parce que grâce à leur
croissance, certaine entreprises viennent concurrencer le pouvoir politique de l’état. Certaine dispose
même de plus de ressource économique que certains états (ex: Amazon a une capitalisation boursière
quasiment égale au budget de la sixième puissance économique mondiale (France)).
Tout au long de la révolution économique depuis le 19ème siècle, le droit et l’économie vont ensemble,
car le droit de l’état vise à protéger l’économie de l’état. Mais dans un système globalisé, les règles
protectrices sont problématiques, il va donc falloir changer les normes juridiques. La globalisation a donc
une incidence sur le droit car les états ont fait peu à peu disparaître leurs règles protectrices (baisse ou
supression des droits de douanes…). Ces règles sont adoptées notamment grâce à l’OMC.
On est donc passé de deux blocs à une société plus homogène sur le plan politique mais plus
fragmentée sur le pan économique et social.
Aujourd'hui, a l’aube d’un nouvel horizon, on sent bien une évolution (rupture entre société civile vs état,
replis des états sur eux même, nationalisation pour protéger les intérêts nationaux (ex: forêt amazonienne
qui passe d’une gérance collective à chaque pays gère sa partie; Arménie vs Azerbaïdjan où personne ne
souhaite de solution, tout le monde cherche son propre intérêt).
On peut aussi expliquer les relations internationales par les cartes car elles permettent de mettre en
évidence les tensions entre Etats, la question essentielle des frontières parce qu’un état c’est avant tout un
territoire et les tendances (les évolutions) (économique, sociales et politique) de la société internationale.
Il y a ici un découpage un peu bizarre (avec une partie de l’Arménie en Azerbaïdjan et inversement). Le
26/09/20 l’Azerbaïdjan essaye de récupérer le Haut Karabakh grâce à la force militaire mais il rencontre
les forces arméniennes.
Ce conflit est international car la Turquie, qui souhaite redevenir un acteur géopolitique majeur en
Méditerranée et au Moyen Orient, soutient ouvertement l’Azerbaïdjan. Parce que aussi l’Iran est très
préoccupé par le fait que les combats touchent sa frontière nord (principale puissance militaire dans la
région avec la Turquie). Et parce que la Russie fournit les armes.
Les deux pays sont donc entourés par d’autres pays, beaucoup plus imposants qu’eux, qui prennent
position et qui ont des intérêts divergents.
Et aucun des trois pays ne se préoccupe vraiment des populations arméniennes et azéris.
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,En 1921, l’Irlande est divisée en deux: l’Irlande du Nord (catholique et protestante) reste rattachée au RU
(protestante) alors que la partie Sud (catholique) est libre.
Au Nord, une guerre éclate entre les Nationalistes (catholiques) qui veulent réunifier le pays aux Loyalistes
(protestants) qui veulent laisser l’Irlande du Nord rattachée au RU.
L’IRA (nationaliste) souhaite se débarrasser de la présence du RU en Irlande.
Accord du Vendredi Saint pour mettre un terme à la guerre civile: abandon des armes et liberté de
circulation.
Un accord c’est toujours un compromis, il faut qu’il soit équilibré. Dublin fait la concession que l’Irlande du
Nord reste sous le RU et Londres reconnait que l’Irlande c’est un seul et même peuple uni sans frontière et
ne fait plus de différence entre protestants et catholiques.
Aujourd’hui la question de la frontière nord irlandaise redevient d’actualité. Le RU ne fait plus partie de
l’UE, il ne bénéficie plus des règles de libre circulation au sein de l’UE. Mais, l’Irlande appartient toujours à
l’UE. Et donc, depuis le 31 janvier 2020 se pose la question de savoir ce que l’on fait de ces frontières.
Il serait normal de remettre la frontière entre le nord et le sud de l’Irlande car l’Irlande du Nord fait partie
du RU. Belfast (très pauvres) n’aura donc plus accès aux ressources de Dublin (beaucoup plus riche).
Mais en cas de fermeture de la frontière, les protestants ont affirmer reprendre les armes: risque de
guerre civile.
Alors, que faire? Maintenir une frontière symbolique, mais en pratique, cela reste comme avant.
Mais rejet du RU qui estime qu’une frontière symbolique n’est pas suffisante pour maintenir leur
souveraineté en Irlande du Nord.
Alors, on déplace la ligne rouge en mer d’Irlande et cette dernière retrouve son unité. Rejet du RU.
Donc, même en Europe, il y a des risques de conflits. De plus, tous les pays européens sont derrière
l’Irlande et contre le RU.
Grèce/Turquie: La Turquie a envoyé un navire scientifique pour sonder une partie de la Méditerranée
située autour du port de Kastellorizo (Grèce) pour rechercher des ressources naturelles (hypothèse de
grande source de pétrole et de gaz). Mais la Grèce refuse car c’est son territoire (ZEE). Mais pour la
Turquie, cette partie de mer est plus proche de son territoire. Envoie par la France de deux bateaux de
soutien à la Grèce. Pression de la Turquie sur l’Europe.
Le graphique montre le commerce des marchandises entre 2000 et 2020.
On constate deux ruptures très nettes dans le commerce mondial de marchandises.
2008-2010: crise économique et financière qui part des Etats-Unis mais qui va rapidement s’étendre a
d’autres régions (notamment Europe). Elle va pour la première fois faire reculer l’échange commerçant de
marchandise. Mais surtout, cette courbe n’a plus du tout la même vitesse après la baisse: elle augmente
toujours mais beaucoup moins vite qu’avant la crise (prudence, méfiance des opérateurs économiques
mondiaux).
2020: Covid 19. On peut retomber quantitativement aux volumes de 2008. Dans ce contexte de
pandémie, il y a des états qui commencent à relocaliser certaine production au niveau national
(médicaments…). Or, si on relocalise, il y a moins de transport de marchandise. La courbe ne sera donc
pas la même que celle qu’elle était au début des années 2000.
Nous sommes à l’air d’un renouveau de la globalisation, d’une modification, d’un affaiblissement peut-
être. Ce qui va changer les relations internationales.
I) Divisions historiques de la société
Pour la majorité des spécialistes des relations internationales, la société internationale est par nature
divisée, voire même encore anarchique (il règne dans la société internationale une certaine anarchie, elle
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, est encore à l’état de nature, pas encore complètement construite). Cela parce que la plupart des acteurs
ont du mal à se mettre d’accord entre eux parce qu’ils sont très différents les uns des autres. Au sein d’un
état on peut se mettre d’accord car on partage beaucoup de points communs. Mais dans la société
internationale, les acteurs sont très différents les uns des autres. Cette multiplication empêche donc de
réaliser complètement une société pacifiée, harmonieuse.
a) Divisions politiques et militaires:
- Le mouvement de décolonisation. L’Europe, en tant que puissance, était aussi une Europe coloniale. On
constatait ainsi une appropriation politique des ressources voire des populations par l’Europe à l’extérieur
de l’Europe. Or, l’Europe a perdu sa puissance en 1945, donc, quand on n’est plus aussi puissante, on ne
peut plus imposer cette puissance ailleurs.
- L’autre division, internationale, c’est celle qui sépare l’Est et l’Ouest. C’est la division entre les deux super
puissances qui ont remplacé la puissance européenne.
Mais la GF va, d’une certaine manière, pacifier les relations internationales. En effet, elle a le mérite de la
clarté: les autres états pouvant assez facilement se positionner dans les camps (vision binaire) (sauf
Chine).
De plus, elle n’a jamais menacé vraiment le monde. La guerre du Vietnam (900 000 morts) a été très
intense mais très localisée. Pareil en Corée, c’était intense mais localisé.
Le seul risque était le risque nucléaire. Mais cette menace est restée plus théorique que pratique. On ne
parle d’ailleurs pas de « défense nucléaire » mais de « dissuasion nucléaire ». L’intérêt est d’empêcher
quiconque d’agir.
b) Divisions économiques et sociales
Ces divisions résultent en partie de la décolonisation car elle fait émerger de nouveaux états souverains.
Ils disposent de ressources (ce qui explique la colonisation) mais il faut maintenant les exploiter.
Deux politiques : - Les états qui vont faire appel à l’aide extérieure pour exploiter leurs ressources.
L’inconvénient est que vous n’êtes plus vraiment maître de vos ressources. Mais l’intérêt est que
l’exploitation va se faire selon des méthodes modernes et efficaces, avec des moyens puissants. Ce choix
reste peu utilisé car les états craignent d’être dépossédés de leur ressources.
- Les états vont exploiter eux même leurs ressources, mettre en place de nouvelles industries pour devenir
des acteurs à part entière. Les pays en développement parlent de souveraineté économique, ils veulent
une pleine souveraineté sur leurs ressources.
Ces politiques vont échouer. Car quand on veut refonder une économie, il faut investir. Or, comme ces
états n’ont pas encore exploiter leurs ressources, ils n’ont pas de moyens financiers. Alors, ils s’endettent.
Mais il faut rembourser. Impossible car leurs produits sont fortement concurrencés par les autres états
déjà développés et donc ils ne se vendent pas.
Début des années 1980: on rentre dans une situation grave car les dettes sont importantes et les produits
pas compétitifs.
La communauté internationales est d’accord pour ne pas laisser cette situation durer (pas par bonté
d’âme, pour ne pas laisser les ressources à l’abandon, inexploitées). On leur propose alors un deal: le
consensus de Washington proposé par les états développé (surtout Etats-Unis et banques américaines)
qui prête de l’argent pour leur permettre de rembourser leur dette et se restructurer sur le plan
économique.
Mais évidemment, il y a une contrepartie. Ces états doivent se restructurer économiquement et
politiquement c’est à dire reconnaître le principe des économies de marché, ouvrir les frontière, libéraliser
les échanges, s’ouvrir aux investissements extérieurs et travailler sur des restructurations politiques (on
doit connaître par avance les dirigeants politiques pour pouvoir travailler avec eux).
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