Résumé Fiche synthèse des Cours de Prépa (Louis-le-Grand, Henri IV etc.) sur les politiques structurelles
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Course
Macroéconomie
Institution
HEC (HEC)
Résumé clair et profus de références des cours sur les politiques structurelles
Code couleur facilitant l'assimilation des connaissances
Références multiples (auteurs, dates, évènements historiques pertinents) (50+)
Fiche construite sur plusieurs cours des meilleures classes prépa...
Les politiques structurelles visent à améliorer la compétitivité, et favoriser la croissance
économique (mais pas combattre les déséquilibres, chap 14). En cela, elles sont tournées du
côté de l’offre. Elles visent à intervenir sur les différentes variables de la fonction Cobb-
Douglas ( y=a . f ( L , K) ) : sur le volume des facteurs de production K et L, et sur la PGF
(l’évolution des techniques), représenté par a. Celui-ci mesure l’incidence du progrès
technique sur les facteurs de production. Il peut être expliqué par 3 grands types d’analyse :
Le rôle de l’innovation, dans l’analyse fondatrice de J-A Schumpeter (Capitalisme,
socialisme et démocratie, 1942) comme dans ses prolongements de P. Aghion et P.
Howitt (1992)
Le rôle des institutions, dans l’analyse de D. North
Le rôle de la connaissance , dans les nouvelles théories de la croissance endogène : en
particulier celle de P. Romer (1986 et 1990), qui fait des connaissances un bien
collectif, et celle de R. Lucas (1988) qui insiste sur les externalités positives générées
par la connaissance (« le capital humain est un facteur dont l’efficacité est cumulative,
ce qui est source de rendements croissants »)
Les politiques structurelles agissent sur le stock de capital via la concurrence, la fiscalité,
l’épargne, ou encore la nationalisation : l’idée est de favoriser le capital (« les profits
d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après demain », théorème
de Schmidt), dans une approche plutôt néoclassique qui considère l’investissement comme
ex ante contrairement au schéma keynésien.
Les politiques structurelles agissent enfin sur le volume de travail via les politiques pour
l’emploi (féminisation du marché du travail, favorisation des migrations, hausse du taux
d’emploi des séniors…).
I- Les politiques industrielles :
La politique industrielle désigne l’ensemble des actions de l’Etat sur la production sur le
territoire national afin que les entreprises domestiques puissent produire de manière
efficace et compétitive avec 2 modèles : « l’Etat volontariste », qui organise
directement l’appareil productif en favorisant le développement de certaines
entreprises dans une logique « top down » ; et celui où l’Etat met en place un
environnement favorable au développement industriel mais s’efface largement pour
laisser jouer la concurrence entre firmes dans une logique « bottom up ».
Dès le 17e siècle, J-B Colbert est la figure emblématique des « politiques
industrielles » : il soutient que le développement harmonieux de l’industrie passe par
une intervention de l’Etat, qui en créé les conditions. Au XIXème siècle, l’Etat intervient
avec le plan Legrand (1842), puis plus tard avec le plan Freycinet (1879) afin de
favoriser le développement du chemin de fer.
Gerschenkron développe la théorie des substituts selon laquelle l’Etat doit mettre
en place des politiques structurelles (protection de l’industrie nationale) pour que les
late comers puissent profiter des substituts et rattraper les early starters. Ainsi dans les
PED durant les 1950s-1960s, l’Etat a joué un rôle central dans la mise en place des
politiques volontaristes d’industrialisation visant à laisser « mûrir » l’industrie
domestique avant de se lancer dans l’arène mondiale. Globalement, les pays situés loin
de la « frontière technologique » (Solow) ont intérêt à placer l’Etat au centre de leur
processus de rattrapage.
La France a une tradition colbertiste, garde l’emprise sur les secteurs clés de
l’économie (infrastructures de réseau) tandis qu’une politique des « champions
nationaux » entre dans le cadre de la « planification indicative », mise à l’œuvre dans
les gouvernements d’inspiration gaulliste (jusqu’à Pompidou, 1974), avant que la
France ne devienne plus libérale.
, A) Mondialisation productive et remise en cause des politiques
industrielles volontaristes :
Avec la mondialisation, la nature des Etats-nations change : « les Etats-nations ne
sont plus que de simples territoires économiques, les composantes d’un puzzle » (C.
–A. Michalet, Mondialisation : la grande rupture, 2007). On considère parfois que la
nationalité des entreprises n’a plus de sens : c’est en tout cas la thèse développée
par K. Omhae dans The Borderless World (1990). Par exemple à partir du moment
où Nestlé réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires hors de Suisse, que la part des
employés suisses est minoritaires et que le financement de l’entreprise se fait sur le
marché mondial des capitaux, la nationalité n’a plus de sens ; les firmes sont
« globales », les espaces homogénéisés. Durant les années 1980, la politique
industrielle est récusée par le point de vue libéral : l’Etat, du fait de ses propres
insuffisances, n’est pas aussi efficace que le marché. L’Etat est par ailleurs suspecté
de privilégier les bénéfices politiques à court terme (A. Landier, D. Thesmar, Dix
idées qui coulent la France, « Idée n°4 », 2013). On assiste alors à un déclin des
politiques industrielles, et à une vague de privatisations, qui commence
véritablement à partir de 1986 (Saint-Gobain, Paribas, TF1, Société générale, Suez...).
B) Face aux échecs européens, le retour des initiatives nationales :
La politique industrielle s’est réellement mise en place en 1986 (Acte unique): il
s’agit de préserver la concurrence, de lutter contre les monopoles. Aussi, l’article 101
du traité de Lisbonne rappelle-t-il que toute pratique cherchant à « empêcher,
restreindre ou fausser le jeu de la concurrence à l’intérieur du marché intérieur est
interdite ». On constate alors effectivement une constante diminution des aides de
l’Etat aux entreprises. La stratégie de Lisbonne visait à faire de l’UE à l’horizon 2010
« l’économie de la connaissance la plus dynamique et la plus compétitive du monde ».
En même temps en France, D. de Villepin met en place les pôles de compétitivité : il
s’agit de développer certaines filières bénéficiant de financements publics.
La désindustrialisation en France
La France, comme les autres pays, est touchée depuis 40ans
par la désindustrialisation : autrement dit, la progression de
la production de biens manufacturés est relativement plus
lente que celle des autres branches du PIB. Cela est dû à
plusieurs choses :
La tertiarisation : l’accroissement de la part des
services est la conséquence d’une évolution
qualitative de la production. La sophistication de la
production industrielle entraine un recours croissant
aux services (design, R&D,…)
La globalisation, du fait des délocalisations
Le positionnement en milieu de gamme , qui expose
la France à une concurrence fondée sur la
A) Les bienfaits théoriques de la concurrence :
En posant les 5 hypothèses de CPP (atomicité des agents, homogénéité des produits,
information parfaite, libre entrée des agents, libre circulation des fdp) on a qu’à court terme,
la firme cherche à maximiser son profit en offrant une quantité telle que Cm=P*. A long
terme, la mobilité des facteurs aboutit à la disparition de tout « profit pur ».
1- Un équilibre concurrentiel assurant l’optimum économique :
C’est depuis B. de Mandeville (lorsqu’il affirme que « les vices privés font le bien
public » dans sa Fable des abeilles, 1714) mais surtout A. Smith et la fameuse
métaphore de la « main invisible » que l’on convient de l’idée selon laquelle la
concurrence que se livrent les individus mus par leur intérêt égoïste aboutit à
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