Institut D\'Etudes Politiques De Lille (Sciences P)
IEP
Histoire 19e siècle
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LE LIBERALISME CONSERVATEUR DE LA MONARCHIE DE JUILLET
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Course
Histoire 19e siècle
Institution
Institut D\'Etudes Politiques De Lille (Sciences P)
Ce document est un cours d'histoire de première année d'IEP portant sur le 19e siècle.
Il est structuré de la façon suivante :
I - La difficile stabilisation du régime
A - Révolution libérale et mouvement populaire
B - L'affirmation d'un régime
C - L'émergence d'un « parti ré...
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Histoire 19e siècle
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L’EUROPE AU XIXe SIECLE 1
LE LIBERALISME CONSERVATEUR DE LA MONARCHIE DE JUILLET
I- La difficile stabilisation du régime
A- Révolution libérale et mouvement populaire
Les « Trois glorieuses »
Il y a des manifestations qui s’opposent à Charles X et se réclament de la Charte. Le gouvernement,
puisqu’il ne respecte pas la Charte, a « perdu le caractère d’égalité » propre à la Révolution. Ceci
suppose que l’obéissance repose sur la légalité d’un régime. C’est un appel à la révolte lancée par des
libéraux autour de titres comme « Le national », « le Globe ». Ils décident d’apparaitre sans
autorisation et appellent à la révolution ouverte. Des attroupements se font dans Paris pour protéger
les presses et défendre les journalistes. Les affrontements commencent et durent trois jours le 27,
28, 29 Juillet 1830. Une partie de la troupe commence à fraterniser avec les insurgés. Le roi est
contraint de fuir dans la nuit du 30 au 31. La révolution s’est imposée et a imposé la chute du régime.
Elle est initiée par des libéraux. Il y a des dérives et les libéraux craignent cette révolution qu’ils
viennent de susciter. C’est une révolution parisienne qui rappelle la RF dont on peut craindre
l’étalement européen. Tous les mouvements en Europe sont réprimés et seulement deux
aboutissent : la France et la Belgique. En même temps, la concordance qui ne peut pas être lue
uniquement comme une révolution française qui s’étend mais plutôt comme une concordance des
mouvements révolutionnaires se nourrissant des uns des autres confirme l’émergence d’un espace
public européen qui s’est esquissé dans le mouvement de solidarité avec la révolte des grecs contre
l’EO. Une culture libérale en Europe s’affirme et affirme la liberté et la nation, liberté politique. La
solidarité est présente (ex. cause des polonais). Cet espace politique est aussi renforcé par la
répression qui suit ces mouvements. Dans l’exil vont se réorganiser des associations, communautés.
La solution orléaniste
La révolution exprime des aspirations très différentes. D’abord, il y a ceux qui sont pour la révolution
et une partie qui espère une restauration bonapartiste. « Ce qu’il faudrait c’est le fils du grand
Napoléon » par le biais du Roi de Rome. Les républicains sont nombreux mais mal organisés. Le
groupe des journalistes fusionne avec les parlementaires libéraux qui vont prendre les choses en
main. Leur objectif est d’éviter la République ou la Restauration bonapartiste. Leur objectif c’est le
retour à une lecture stricte de la charte : une monarchie constitutionnelle accordant un certain
nombre de libertés tout en évitant des débordements. Cette solution politique c’est Adolphe Thiers
qui sort un « placard » (affiche) qui proclame « le Duc d’Orléans est un Roi citoyen » proposant que
l’on substitue à la branche des Bourbons, le Duc d’Orléans qui a l’avantage d’avoir toutes les
légitimités « principal prince de sang en France ». Il a toujours défendu les libéraux. Il a une légitimité
révolutionnaire car il est fils d’un député de la Convention et Louis Philippe était à Gemma du côté
des troupes révolutionnaires. Louis Philippe c’est la révolution sans la Terreur, c’est les libéraux de
1789 qui n’ont pas réussi à faire ce qu’ils voulaient. On affirme qu’on a fait une monarchie
constitutionnelle avec Louis Philippe. Il répond à l’adresse de Thiers par une proclamation du 31
juillet. Les libéraux décident la révision de la Charte. Louis Philippe est nommé « Roi des Français ». il
est élu le 3 août, décide d’adopter le drapeau tricolore. Il constitue un gouvernement avec
l’ensemble des tendances des libéraux, rétablit la Garde nationale à la tête de laquelle il met
Lafayette. Le 25 juillet, il y a publication des ordonnances. C’est une victoire des libéraux.
Le choc des « partis »
Les libéraux sont traversés par deux courants majoritaires :
, L’EUROPE AU XIXe SIECLE 2
- les libéraux du « Mouvement » : la révolution du 1830 est le point de départ d’un vaste mouvement
de réformes libérales. Ils sont dirigés par La Fayette, Laffitte.
- les libéraux de la Résistance : la révolution de 1830 est un point d’arrivée. Elle n’est qu’une
parenthèse obligée pour revenir à l’état parfait de la société qu’elle était en 1817. Casimir Perier,
François Guizot.
En 1830, un premier gouvernement dominé par le parti du mouvement, Laffitte. Ceci entraine des
mouvements qui vont se prolonger (ex. messe à la mémoire du duc de Berry).
C’est une période de grandes libertés : les journaux sont dirigés par des républicains comme « Le
National », « la Tribune ». Les républicains qui ont perdu le pouvoir. Pour assurer la reconnaissance
du nouveau gouvernement, toutes les monarchies reconnaissent les nouveaux pouvoirs en France.
L’agitation continue mais elle suscite un effondrement de la Bourse qui oblige Laffitte à démissionner
en Mars. C’est Perier qui crée un nouveau gouvernement avec le parti de la Résistance.
B- L'affirmation d'un régime
Le sacre des « capacités ?
Il faut déconstruire les représentations politiques qui existent déjà. Pour les libéraux, le vote n’est
pas un droit mais une fonction cad que c’est qqchose qui doit appartenir à une partie de la
population qui a une capacité. Le but de la société est de déterminer qui a la fonction de voter. C’est
une minorité rationnelle qui doit gouverner -> « le gouvernement de la raison ». il faut éviter un
gouvernement des passions. Il faut éviter la dictature du nombre (démocratie) avec une peur de
l’indifférenciation sociologique. Leur but de la société est de déceler les capacités des hommes à qui
on doit donner le droit de vote. Les femmes ne peuvent pas voter. Il faut s’appuyer sur « les classes
moyennes » : c’est la grande bourgeoisie qui était encore exclue des droits politiques avec le suffrage
censitaire de la Charte de 1814. Une loi d’avril 1831 supprime le double-vote, passe la légitimité de
1000 à 500 francs. Le cens électoral passe de 300 à 200 francs. On passe de 94 000 électeurs à 70 000
électeurs. On rajoute des capacités de vote. On supprime l’hérédité de la pairie. L’élection à la
chambre des députés n’est pas la seule élection et si elle reste élitiste, il reste d’autres élections
comme les élections municipales. Le conseil municipal est élu selon un système qui fait que la
fraction la plus fortunée a le droit de vote. Dans les villes on a un cens relativement élevé pour voter
dans les conseils municipaux.
L'opposition endiguée
Pour en finir avec la révolution, il faut assurer un poids constitutionnel reposant sur une lecture
libérale de la charte et en finir avec la révolution de la rue. D’abord, après la révolution de 1830, on
épure l’administration. On fait une loi pour empêcher les attroupements et on met en place contre
les républicains, le domaine républicain avec un succès modéré car les jurés décident d’acquitter
ceux que le gouvernement met devant eux. Apparait aussi une force de la revendication sociale
notamment à Lyon où il y a les canuts qui demandent un tarif (salaire minimum), ce qu’ils obtiennent
avec revendication du gouvernement. Les affrontements commencent dans la rue et aboutissent à
l’intervention de l’armée. Le milieu ouvrier se heurte à la pensée libérale. En juin 1832, les
républicains profitent de la manif (enterrement) pour être le grand rassemblement de rue.
L’enterrement du général Lamarque aboutit à une insurrection que Victor Hugo immortalise (5-6 juin
1832). Cela permet l’arrestation des principaux chefs.
Du côté des ultras, la duchesse de Berry tente un débarquement en Provence qui ne marche pas et
finira par être arrêtée. On voit un régime qui est contesté.
La politique des libéraux est une politique de restriction des libertés : interdiction des ventes de
numéros (dans la rue). En 1834, il y a de nouvelles émeutes. On décapite le parti, la société «des
Droits de l’homme » est interdite et les membres sont arrêtés. On tente d’assassiner Louis Philippe.
On rectifie les conditions qui définissent les actes de rébellion. On aggrave le régime de la presse. On
décide qu’il est interdit par la loi de contester la nature du régime.
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