Institut D\'Etudes Politiques De Lille (Sciences P)
IEP 1A
Sociologie
Class notes
Les hiérarchies sociales
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Course
Sociologie
Institution
Institut D\'Etudes Politiques De Lille (Sciences P)
I- Les approches réalistes des classes sociales
A- Classes et lutte des classes chez Marx
B- Des classes (im)probables aux classes réelles
II- Approches nominalistes et constructions empiriques
A- Les approches en termes de stratification sociale
A- La nomenclature des Professions et Catégo...
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Sociologie
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Introduction à la sociologie 1
Leçon 6
LES HIERARCHIES SOCIALES
Introduction : Castes, ordres et classes sociales
« Toute vie collective s’organise autour de principes hiérarchiques » Georges BALANDIER
il est africaniste, a inventé avec Sauvy le concept de TM. A partir de ses observations et de ses tra -
vaux, il n’y pas de vie sociale où pas de vie sociale. Dans toutes les sociétés, il y a des différences qui
sont sources de clivage, que ce soient des différences naturelles, mais aussi des différences plus so-
ciales comme celles liées à des croyances particulières. Maurice GODELIER lui a travaillé sur une so -
ciété primitive de Papouasie et jsq dans les années 50, elle est une société sans Etat mais connaît
quand même des hiérarchies très fortes. La plus fondamentale, c’est la domination masculine. Une
partie de la société, les hommes, domine l’autre qui est les femmes. Sur celle-ci se greffent d’autres
inégalités produire des « Grands hommes ». Souvent par le mérité particulier, pas forcément par
l’héritage. Dans toutes les sociétés, il y a des positions de pouvoir qui souvent montrent la capacité à
faire la guerre. Mais les hiérarchies ne sont pas naturelles car elles se différencient selon les sociétés.
elles sont variables. Notamment, on fait la distinction entre les sociétés ou les hiérarchies sont ins -
crites dans l’ordre social et entre des sociétés où elles ne sont pas officielles. Dans les sociétés tradi,
cette hiérarchisation renvoie à des rigidités très fortes. L’exemple le plus pure : sociétés de caste
comme en Inde, Chine, Amérique latine jsq l’indépendance, mais qui persistent dans les esprits. Cela
renvoie à des groupes complètement fermés, rigides, héréditaires mais qui renvoie à des principes
religieux, société comme corps cosmique où chaque caste a une fonction spécifique. Tout en haut, la
caste des Brahmanes (Prêtres), puis Ksatriyas (guerriers), Vashyas (commerçants), et tout en bas les
Sûdras (serviteurs). En dehors, il y a les intouchables, vus comme impurs. Tout contact entre indivi-
dus de castes différentes est vu comme un acte passible d’une forme d’exclusion, voire d’une mise à
mort. 2e exemple un peu moins rigide = le système d’ordre. Ce système renvoie à l’idée d’une division
de la société en 3 ordres qui s’institutionnalise. Le 1 er est le Clergé, puis ceux qui font la guerre – les
nobles puis ceux qui travaillent – le Tiers-Etat. les sociétés à système rigide sont appelées sociétés
holistes – Louis Dumont. Il a créé le terme holisme pour parler des sociétés dans lesquelles le tout
prime sur l’individu. L’individualité en tant que telle n’existe pas. Les fonctions, droits, devoirs, privi-
lèges ne sont pas liés à leur personnalité mais à l’appartenance à un groupe précis. A partir des révo -
lutions démocratiques, va être établie une égalité des individus en droit et donc ça fait sauter la divi-
sion de la société inscrite dans des croyances fondamentales. Se développe une idéologie de type
égalitaire et individualiste. Droits conférés d’abord aux individus, pas aux groupes. Ce sont des hié -
rarchies maintenant de faits et non plus de droit concept de classes sociales. Ce n’est pas une no-
tion issue du marxisme mais de l’économie classique, même avant chez les Physiocrates (groupes qui
ont des différences de revenus selon leur activité). Marx est considéré souvent comme un classique
et il va développer ce concept de classes sociales. Les hiérarchises s’imposent aux individus, réalité
indépendante de la conception individuelle ? on peut opposer deux grandes visions :
- Classes sociales comme des groupes réels. Peu de mobilité, les individus ont des intérêts
communs, opposés aux autres groupes conflit. structuration
- Classes sociales/ catégories sociales/ strates sociales = hiérarchies qui sont des instruments
d’observation mais qui existent que pcq on les a crées pour analyser la société. Approche no-
minaliste. multi-dimensionnalité des groupes, on est sur une échelle et il y a une possible
mobilité, échanges, fluidité. Vision héritée de Max Weber. approche stratificationniste
, Introduction à la sociologie 2
I- Les approches réalistes des classes sociales
A- Classes et lutte des classes chez Marx
1818-1883, militant et scientifique. C’est d’abord un personnage engagé mais il veut construire un
socialisme scientifique. Construire l’analyse de la société pour après la transformer. Au départ, ana-
lyse scientifique qui déborde le champ de la sociologie. Son analyse a largement influencé la sociolo-
gie. Dans sa jeunesse, il fait partie du groupe hégélien de gauche ; ce sont les contradictions, la dia-
lectique qui détermine la marche du monde. Dialectique au sens de la contradiction des idées. Marx
est dans l’héritage d’Hegel car il pense quel es oppositions mènent le monde mais là où il se sépare
d’Hegel c’est qu’il ne considère par que ce sont les idées qui mènent le monde. La RF ne peut s’expli -
quer principalement par le poids des idées mais d’abord les contradictions matérielles, les conditions
matérielles d’existence des individus. Pour lui, c’est dans l’éco qu’il faut trouver l’explication de l’évo -
lution de la société – déterminisme éco. Approche : matérialisme dialectique – « ce n’est pas la
conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui dé-
termine leur conscience ». toutes les formes qui renvoient à des idées, à des croyances particulières
ne sont que le reflet de ce qu’il se passe dans les infrastructures économiques. Pour Marx, l’évolution
même de la société s’explique par l’évolution des conditions matérielles et les contradictions qui se
nouent au sein-même de ces conditions d’existence. Il y a des luttes qui se créent entre des groupes
en fonction de la position sociale et c’est ça qui fait évoluer la superstructure. Justement, il explique
que l’évolution de la société s’est faite par les luttes des classes dans la production. par la nature
même du système capitaliste, il y a des intérêts divergents qui sont inconciliables pour lui. Le seul
moyen de faire du profit, c’est d’extorquer plus de plus-value.
Prolétaires >< bourgeois/capitalistes. Il distingue même plus de 2 classes :
2 classes dans le Manifeste du Parti communiste : prolétaires/ capitalistes
4 classes de la 18 Brumaire de LNP et 7 dans les luttes de classes en France
o Bourgeoise (financière, industrielle, commerçante)
o Petite bourgeoisie
o Classe paysanne
o Classe prolétaire
o Lumpenprolétariat
il considère que dans l’observation de la société, on constate qu’il y a 7 classes qui vont progressive -
ment se décomposer en 2 grandes classes en rassemblement.
Marx fait la distinction entre classe en soi et classe pour soi. Certaines classes sont comme les socio-
logues peuvent les observer et d’autres qui ont conscience. Le cas particulier est la classe paysanne
en France notamment. Il ne forme qu’une classe en soi, pas pour soi. Ils n’ont pas l’impression d’ap -
partenir à une classe, comme un sac de pdt. Pour Marx, c’est dans la lutte que les gens prennent
conscience de leur appartenance.
B- Des classes (im)probables aux classes réelles
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