Fiche de révision : références sur l'Asie (ouvrages et citations)
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Course
Géopolitique
Institution
Lycée Du Parc
Le document parfait pour réviser la géopolitique de l'Asie (Inde, Japon et Chine !): il contient le résumé d'ouvrages majeurs de politologues, géographes, géopoliticiens connus sur le continent asiatique, des citations clés d'hommes historiques, pour comprendre les enjeux mais aussi briller ...
P aul K rugm an , La m ondialisation n'est pas coupable.
Sur les NPIA (Nouveaux Pays Industrialisés Asiatiques) et les Tigres :
Il existe un commun entre la croissance de l'URSS de l’après-Seconde Guerre mondiale et le boom économique asiatique :
la croissance est due en grande partie à une étonnante et totale mobilisation des ressources (une croissance extensive).
Il prend l’exemple de Singapour, qui a connu dans la fin des années 60 jusqu’au début des années 1980 des taux de
croissance de 8,5% par an. La part de la population active est passée de 27 à 51%, le niveau d'éducation de cette force
de travail a progressé très nettement (en 1966, 50% des actifs n'avaient reçu que le minimum en termes d'éducation, en
1990, les 2/3 avaient terminé le secondaire). Mais surtout, d'énormes efforts en termes d'investissements ont été faits
puisque c'est près de 40% du PIB qui est affecté à l'investissement contre 11% en 1960.
Dès lors la croissance de Singapour est la conséquence d'une modification des habitudes qui ne peut être répétée (passer
d'un taux d'investissement de 40% à 70% est impossible). Ces pays sont partis avec une efficacité assez élevée et la
croissance n'est en fait due qu'à l'énorme effort en termes de capital.
C es économ ies m ontrent peu de signes d'am élioration de l'efficacité . Cette pensée est très contraire à la doxa
(on pense en général que les asiatiques se sont mis au travail plus longtemps, mieux …). C 'est pourquoi cette
croissance ne peut durer éternellem ent (même si aujourd'hui ces pays ont surmonté la crise, Krugman en 1994 est
un lanceur d'alarme : en 1997 la crise asiatique touchera ces pays, surtout les tigres plus que les dragons mais les
symptômes sont les mêmes). C ’est l'une des causes de la crise asiatique d e 1997 : l’incapacité à développer la
productivité, trop d'investissement qui crée une bulle qui éclate.
C itations :
A im é C ésaire (1955) : « Ce qui s’est passé de mémorable à Bandung, c’est qu’un milliard et demi d’hommes se sont
réunis pour proclamer que l’Europe n’avait plus vocation à gouverner le monde ».
Fernand Braudel : L’Asie est « espace sous le signe de la mer » (18 pays sur 22 ont au moins une façade maritime).
Fernand B raudel, Gram m aire des C ivilisations : « en Extrême-Orient, les monuments se détériorent […]
l’homme, le social, le culturel semblent au contraire indestructibles. »
Paul K rugm an, La m ondialisation n’est pas coupable : la croissance asiatique est extensive car elle mobilise
les ressources plus qu’elle n’est capable d’intensifier le travail. « Elle a plus été le résultat de la m obilisation de s
ressources qu e de l'innovation, de la transpiration que de l'inspiration. »
M ichel Foucher souligne qu’en Asie, « tout se passe com m e si les États ne considéraient par les tracés
frontaliers actuels com m e définitifs », à l’inverse selon lui de la situation de l’Afrique (grâce à la reconnaissance de
l’intangibilité des frontières actée par l’OUA à sa création en 1962). C’est en Asie que le processus d’horogenèse
(expression propre à l’auteur), c’est-à-dire la fixation des frontières, est le moins achevé.
, Expressions :
« Les D ragons » : Hong Kong, Corée du Sud, Taïwan, Singapour.
« Les Tigres » : Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Philippines.
« Le circuit intégré asiatique » : division régionale du travail en Asie orientale, impulsée par les firmes transnationales.
C lassem ent des ports m ondiaux :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Shanghai Singapour Ningbo Shenzhen Canton Busan Qingdao Hong Kong Tianjin Rotterdam
C oncepts cartographiques :
Le tourisme : religieux (vers Lhassa pour le bouddhiste, Bénarès et le Gange pour l’hindouisme), balnéaire
(Thaïlande).
Le commerce maritime : 90% du top 10 des ports mondiaux en 2019, des compagnies d’armateurs comme le taïwanais
Evergreen, le chinois Cosco, China Shipping,
Le transport aérien : l’aéroport de Pékin est 2ème avec 80 millions de passagers annuels, Tokyo est 5ème, Hong
Kong est 8ème, Shanghai-Pudong est 13ème.
Les IDE, qui viennent de l’Occident mais qui partent désormais de pays comme la Chine.
Les achats de bons du Trésor américain par la Chine et le Japon.
Le « circuit intégré asiatique » : une DIPP interne au continent asiatique sur le modèle de vol d’oies sauvages.
La SA A R C (1985) réunit des pays autour de l’Inde mais est la moins poussée de toutes, étant tributaire de la
relation antagoniste entre Pakistan et Inde. Toute la problématique, c’est que l’Inde se retrouve un peu toute seule.
Elle écrase mais il y a une paralysie de l’organisation.
L’A SEA N regroupe 11 pays d’Asie du Sud-Est depuis 1967. Elle naît dans un contexte de Guerre Froide. C’est une
organisation qui a une vocation politique, géopolitique, avant d’avoir une vocation économique. Principal vecteur de
rapprochement entre les économies asiatiques (surtout les plus grosses), l’ASEAN+3 fait office de forum régional,
faute de mieux, qui permet d’avoir en Asie un organisme où les puissances asiatiques puissent se rencontrer et
échanger. Cela montre bien qu’il y a un déficit institutionnel de l’intégration en Asie. L’ASEAN va développer son
intégration économique, et constituer une zone de libre-échange. Après 8 années de négociations, c’est en janvier
2022 que naît le RCEP (Regional Comprehensive Economic Partnership) dans un contexte de crise sanitaire qui a
accéléré la signature de ce traité, qui met au jour la plus grande zone de libre-échange au monde. L’abaissement des
droits de douanes va concerner prioritairement les produits manufacturiers.
L’A PEC regroupe 21 pays d’Asie Océanie et Amérique depuis 1989, avec 40% de la population et 50% du PIB
mondial. Peu contraignante, elle se veut un contrepoids à l’intégration européenne. C’est via l’APEC que les États-
Unis se sont immiscés dans la région par le TPP, révoqué par Trump dans sa logique protectionniste.
La région du G rand M ékong est un programme de coopération économique entre Birmanie, Laos, Thaïlande,
Cambodge et Vietnam.
Le triangle Sijori (Singapour-Johor-Riau) est très dynamique grâce à la complémentarité entre un espace qui
assure les fonctions de haut niveau et attire les capitaux (Singapour) et Johor et Riau en Malaisie qui garantissent
des terres et de la main-d’œuvre. C’est l’exemple le plus réussi de la coopération transfrontalière mais cela profite
davantage à la zone la plus en retard qu’à Singapour.
Le triangle de M edan (Indonésie-Malaisie-Thaïlande) reprend la logique précédente et affirme un volontarisme
qui a relativement permis de désenclaver certains espaces, et de développer l’agro-alimentaire.
Le triangle de Tum en (Russie-Chine-Corée du Nord) reposait sur la volonté de pacifier leurs relations, mais cela
ne reste que déclaratoire puisqu’il ne peut cacher les tensions entre Russes et Chinois.
Les îles Kouriles entre Russie et Japon pour les ressources halieutiques.
Les îles Dokdo / Takeshima entre Corée du Sud et Japon pour les ressources halieutiques.
Le récif de Sokotra / la mer Jaune entre Chine et Corée du Sud.
Les îles Senkaku, contrôlées par le Japon depuis le XIXe, mais revendiquées par la Chine pour son pétrole, où les
incidents ont été récurrents entre 2008 et 2010, avec le blocus chinois de certaines exportations vers le Japon.
Les îles Paracels (RPC), Spratleys (RPC, Vietnam, Philippines, Malaisie), Pratas (Taiwan), en mer de Chine
méridionale, sont toutes désirées pour leurs hydrocarbures.
Le soft power asiatique : La K-pop, les sushis, les mangas, le Gangnam Style…
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