Histoire - Geographie, géopolitique et sciences politique
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Retenir l’essentiel de la leçon n°1
1 - Les di érences de statut entre nos jugements les plus ordinaires (Exercice n°1)
Relèvent du savoir théorique tous les énoncés dont la vérité peut être établie soit par une dé-
monstration, soit par une preuve (empirique ou expérimentale)
Relèvent du savoir pratique tous les énoncés qui expriment un jugement normatif (ou de valeur),
et dont la vérité peut être établie par une justi cation rationnelle et objective.
Relèvent de la subjectivité tous les énoncés qui sont l’expression d’un point de vue purement
personnel (inspiré par son a ectivité, ses goûts, ses préférences, ses habitudes…) Et à propos
desquels il n’y a pas lieu de parler de vérité. Il faut toutefois réserver une place particulières aux
énoncés de type esthétique (« c’est beau !). Là, on a a aire à des jugement paradoxaux : il sont à
la fois subjectifs mais prétendent aussi à l’universalité.
Relèvent de la croyance tous les énoncés qui font l’objet d’une adhésion (plus ou mois forte) dont
la garantie de vérité est incertaine, hasardeuse. Absence d’examen rationnel.
2 - Distinguer « Croire et savoir » (repère du programme)
Croire er savoir sont deux manières de tenir pour vrai un énoncé. Il ne faut pas les confondre.
On pourrait s’imaginer que l’on sait à partir du moment où on a rme une proposition qui est
de l’ordre du savoir théorique (ou pratique). En fait non, on peut être dans l’illusion de savoir. Au-
trement dit s’imaginer que l’on sait alors qu’on ne fait croire.
Si j’a rme par exemple que « la terre tourne autour du soleil », je tiens pour vrai quelque
chose qui a été établi scienti quement. Mais si je ne connais rien des démonstrations qui ont été
établies par la science, et me contente d’une connaissance par oui-dire dire, je ne fais pas preuve
de savoir. Je montre seulement que je suis bien informé.
Le savoir repose sur le jugement et la compréhension. Celui qui sait telle ou telle vérité peut
montrer ce qui la fonde, il est capable d!en rendre raison (Soit parce qu’il en a été instruit, ou soit
parce qu’il s’en est lui-même instruit.)
3 - Comprendre la croyance et ses degrés à par r des analyses d’Alain.
Il faut distinguer diverses sortes de croyance : les convictions, les opinions, les superstitions…
Mais ce qui dé nit la croyance n!est pas le contenu de ce qu!on croit mais la manière dont l!esprit
adhère à ce qu!il croit, passivement. Comme l’a rme Alain la croyance c’est la « disposition invo-
lontaire à accepter ». Elle est l’indice d’une faiblesse d"# l!esprit, d!une démission de l’esprit. De
cette passivité celui-ci n!est pas forcément responsable. Le conditionnement, le bourrage de
crâne peuvent l’expliquer …Mais de cette passivité je suis en revanche coupable lorsque je me
laisse aller à la paresse et la lâcheté (Voir sur ce point le texte de Kant. T. 3)
Penser c’est refuser de croire, c’est « dire non » (Voir T1). Dans le texte ci-dessus Alain envisage les
degrés du croire :
« CROYANCE. C'est le mot commun qui désigne toute cer tude sans preuve. La foi est la croyance volon-
taire. La croyance désigne au contraire quelque disposi on involontaire à accepter soit une doctrine, soit un
jugement, soit un fait. On nomme crédulité une disposi on à croire dans ce sens inférieur du mot. Les de-
grés du croire sont les suivants. Au plus bas, croire par peur ou par désir (on croit aisément ce qu'on désire
et ce qu'on craint). Au-dessus, croire par coutume et imita on (croire les rois, les orateurs, les riches). Au-
dessus, croire les vieillards, les anciennes coutumes, les tradi ons. Au-dessus, croire ce que tout le monde
croit (que Paris existe même quand on ne le voit pas ; que l'Australie existe quoiqu'on ne l'ait jamais vue).
Au-dessus, croire ce que les plus savants a rment en accord d'après des preuves (que la terre tourne, que
les étoiles sont des soleils, que la lune est un astre mort, etc.). Tous ces degrés forment le domaine de la
croyance. » Alain, Dé ni ons
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