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Résumé Anthologie et Analyse : Les Caractères Jean de la Bruyère

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Anthologie et analyse des maximes et portraits les plus intéressants des chapitres V à XI des Caractères de Jean de la Bruyère. Créée en vu de réviser la dissertation sur œuvre de l'épreuve de Français et/ou les lectures linéaires.

Aperçu 2 sur 12  pages

  • Non
  • Chapitres 5 à 11
  • 18 mars 2023
  • 12
  • 2021/2022
  • Resume
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Patault
Matthieu
107
Anthologie des Caractères de Jean de la Bruyère

2 portraits
3 remarques (5-15 lignes)
5 aphorismes

Livre V :

2 : C’est le rôle d’un sot d’être importun : un homme habile sent s’il convient ou s’il ennuie ;
il sait disparaître le moment qui précède celui où il serait de trop quelque part.
. Chacun à son rôle en société, le sot se doit d’être pesant et l’homme habile de savoir se
mesurer et se retirer si nécessaire.

9 : Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c’est un homme universel, et il se
donne pour tel : il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose. On parle
à la table d’un grand d’une cour du Nord : il prend la parole, et l’ôte à ceux qui allaient dire ce
qu’ils en savent ; il s’oriente dans cette région lointaine comme s’il en était originaire ; il discourt
des mœurs de cette cour, des femmes du pays, des ses lois et de ses coutumes ; il récite des
historiettes qui y sont arrivées ; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier jusqu’à éclater.
Quelqu’un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement qu’il dit des choses qui ne sont pas
vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l’interrupteur : « Je n’avance, lui dit-
il, je raconte rien que je ne sache d’original : je l’ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans
cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j’ai fort
interrogé, et qui ne m’a caché aucune circonstance. » Il reprenait le fil de sa narration avec plus de
confiance qu’il ne l’avait commencée, lorsque l’un des conviés lui dit : « C’est Sethon à qui vous
parlez, lui-même, et qui arrive de son ambassade. »
. Portrait du menteur qui veut se rendre intéressant grâce à ses mensonges. On pourrait
presque parler de « menteur compulsif ». Quant on essaye de lui démontrer que ce qu’il dit est faux,
il se met en colère et se justifie avec d’autres menssonges.

12 : J’entends Théodecte de l’antichambre ; il grossit sa voix à mesure qu’il s’approche ; le
voilà entré : il rit, il crie, il éclate ; on bouche ses oreilles, c’est un tonnerre. Il n’est pas moins
redoutable par les choses qu’il dit que par le ton dont il parle. Il ne s’apaise, et il ne revient de ce
grand fracas que pour bredouiller des vanités et des sottises. Il a si peu d’égard au temps, aux
personnes, aux bienséances, que chacun a son fait sans qu’il ait eu intention de le lui donner ; il
n’est pas encore assis qu’il a, à son insu, désobligé toute l’assemblée. A-t-on servi, il se met le
premier à table et dans la première place ; les femmes sont à sa droite et à gauche. Il mange, il boit,
il conte, il plaisante, il interrompt tout à la fois. Il n’a nul discernement des personnes, ni du maître,
ni des conviés ; il abuse de la folle déférence qu’on a pour lui. Est-ce lui, est-ce Euthydème qui
donne le repas ? Il rappelle à soi toute l’autorité de la table ; et il y a un moindre inconvénient à la
lui laisser entière qu’à la lui disputer. Le vin et les viandes n’ajoutent rien à son caractère. Si l’on
joue, il gagne au jeu ; il veut railler celui qui perd, et il l’offense ; les rieurs sont pour lui : il n’y a
sorte de fatuités qu’on ne lui passe. Je cède enfin et je disparais, incapable de souffrir plus
longtemps Théodecte, et ceux qui le souffrent.
. Portrait type de l’homme pesant en société. La Bruillère nous montre tout ce qu’il ne faut
pas faire si on veut êtres apprécier ou du moins paraître un minimum fin. Il y est question d’un êtres
insupportable de par son manque d’éducation et son manque de considération pour les autres et
leurs temps. Seulement il arrive tout de même à obtenir le soutient des « rieurs », les gens qui se
moquent (lien avec la remarque 57).

, 14 : Il faut laisser parler cet inconnu que le hasard a placé auprès de vous dans une voiture
publique, à une fête ou à un spectacle ; et il ne vous coûtera bientôt pour le connaître que de l’avoir
écouté : vous saurez son nom, sa demeure, son pays, l’état de son bien, son emploi, celui de son
père, la famille dont est sa mère, sa parenté, ses alliances, les armes de sa maison ; vous
comprendrez qu’il est noble, qu’il a un château, de beaux meubles, des valets, et un carrosse.
. L’écoute est primordiale en société : si il parle, on peut tout savoir de l’homme en face de
nous tant qu’on l’écoute. Il peut aussi y avoir un double sens, les gens racontent toute leur vie aux
inconnus dans le seul but d’alimenter la conversation.

22 : Cléon parle peu obligeamment ou peu juste, c’est l’un ou l’autre ; mais il ajoute qu’il est
fait ainsi, et qu’il dit ce qu’il pense.
. Portrait d’un homme qui parle de façon peu courtoise, sans politesse, mais il l’assume en
expliquant que c’est dans sa nature. Certaine personnes sont donc désagréable par nature.

27 : Parler et offenser, pour de certaines gens, est précisément la même chose. Ils sont
piquants et amers ; leur style est mêlé de fiel et d’absinthe : la raillerie, l’injure, l’insulte leur
découlent des lèvres comme leur salive. Il leur serait utile d’être nés muets ou stupides : ce qu’ils
ont de vivacité et d’esprit leur nuit davantage que ne fait à quelques autres leur sottise. Ils ne se
contentent pas toujours de répliquer avec aigreur, ils attaquent souvent avec insolence ; ils frappent
sur tout ce qui se trouve sous leur langue, sur les présents, sur les absents ; ils heurtent de front et de
côté, comme des béliers : demande-t-on à des béliers qu’ils n’aient pas de cornes ? De même
n’espère-t-on pas de réformer par cette peinture des naturels si durs, si farouches, si indociles. Ce
que l’on peut faire de mieux, d’aussi loin qu’on les découvre, est de les fuir de toute sa force et sans
regarder derrière soi.
. Il y a des gens désagréables et insolent par nature, il blessent et insulte par automatisme
(métaphore du bélier). Cela rejoint l’idée que l’on peut être désagréable par nature.

51 : Les provinciaux et les sots sont toujours prêts à se fâcher, et à croire qu’on se moque
d’eux ou qu’on les méprise : il ne faut jamais hasarder la plaisanterie, même la plus douce et la plus
permise, qu’avec des gens polis, ou qui ont de l’esprit.
. Seul les gens intelligents et bien éduqués peuvent faire preuve d’autodérision.

57 : La moquerie est souvent indigence d’esprit.
. Ce sont les gens peu intelligent et peu éduqués qui se moquent, le plus souvent.

65 : L’on a vu, il n’y a pas longtemps, un cercle de personnes des deux sexes, liées ensemble
par la conversation et par un commerce d’esprit. Ils laissaient au vulgaire l’art de parler d’une
manière intelligible ; une chose dite entre eux peu clairement en entraînait une autre encore plus
obscure, sur laquelle on enchérissait par de vraies énigmes, toujours suivies de longs
applaudissements : par tout ce qu’ils appelaient délicatesse, sentiments, tour et finesse d’expression,
ils étaient enfin parvenus à n’être plus entendus et à ne s’entendre pas eux-mêmes. Il ne fallait, pour
fournir à ces entretiens, ni bon sens, ni jugement, ni mémoire, ni la moindre capacité : il fallait de
l’esprit, non pas du meilleur, mais de celui qui est faux, et où l’imagination a trop de part.
. Critiques des Précieuses, des tours et des manières rendant les rapports incompréhensible.
On veut se montrer plus intelligent et fin qu’on ne l’est vraiment, la seul choses qu’on ait besoin
pour participer à ces réunion est de l’imagination farfelu.

83 : Le sage quelquefois évite le monde, de peur d’être ennuyé.
. Les gens intelligents et modérés s’ennuient en société, cela sous-entends aussi que les gens
qui se plaisent en société manquent souvent de sagesse.

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