Arts de la Corée
Vendredi 23 septembre 2016, professeur Chae Okyang (채오걍)
Ce semestre, le cours d'Art de la Corée s'étendra de la période préhistorique à
la période de Goryeo (période médiévale).
Quelques définitions pour commencer...
Patrimoine mondial de l'UNESCO (세계 유산) : désigne des biens immobiliers
à valeur universelle exceptionnelle, héritage du passé dont nous profitons
aujourd'hui pour les transmettre aux générations futures. Le fait d'être inscrits
au patrimoine mondial de l'UNESCO donne à ces bâtiments une application
universelle : ils appartiennent à tous les peuples. Il existe deux grandes
catégories : le patrimoine culturel et immatériel de l'humanité (일류 무형
문화 유산) et le patrimoine naturel.
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'éducation, les sciences et la
culture.
Tripitaka Koreana (고려 대장경) : Aussi appelé le Palman Daejanggyeong (팔만
대장경) du fait 81 258 tablettes qui le composent, c'est un recueil de textes
sacrés bouddhiques gravés sur ordre de la dynastie Goryeo. Imprimé entre
1011 et 1082, il s'agit de la plus ancienne et plus complète version intacte du
canon bouddhiste. Une réimpression a eu lieu en 1237-1251 et ces textes sont
toujours conservés au temple d'Haeinsa Janggyeong Panjeon (해인사 장경판전).
Cet ensemble de tablettes en bois de magnolia a été inscrit en 2007 au
Registre Mémoire du Monde en tant que patrimoine documentaire de la
République de Corée par l'UNESCO et a été recensé comme trésor national
n°32 par l'administration de l'héritage culturel de Corée. Ces planchettes ne
sont pas destinées à être lues, car ce sont en réalité des plaques d'impression
où les idéogrammes sont gravés à l'envers. Elles ont servi de référence pour
les éditions du canon bouddhiste compilées aux XIX et XX ème siècles.
Vocabulaire important
. 세계 기록 유산 : patrimoine documentaire (« Mémoire du monde »)
. 일류 : humanité
. 무형 : sans forme, ici traduit comme immatériel
. 세계 : monde
. 유산 : patrimoine
. 개성 : Kaesong, capitale de Goryeo
Vendredi 30 septembre 2016, professeur Chae Okyang (채오걍)
, PREHISTOIRE (선사시대)
Cette période englobe le paléolithique (구석기 시대, -700 000/-10 000), le
néolithique (신석기 기대, -8000/-1000) et l'âge de bronze (청동기 시대, -1000/-
300).
C'est au néolithique qu'apparaît la naissance de la volonté d'expression, par les
peintures et les sculptures, ce qu'on appelle l'art pariétal. Nous pouvons
prendre l'exemple des gravures rupestres de Bangudae (반구대 암각화).
Ces gravures représentent une scène de chasse à baleine (discernable par le
filet et la représentation probable d'une palissade). Nous comptons 231 figures,
dont 10 hommes et un masque à forme de visage humain. Les hommes sont
représentés de manière assez simple, toujours debout et de profil. La partie
gauche évoque surtout les animaux marins (baleines, poissons, tortues) alors
que la partie de droite montre plutôt les carnivores et les animaux de la forêt
(comme les cerfs). Sur cette œuvre, nous pouvons distinguer plusieurs
techniques de gravure, qui nous laisse penser que le côté gauche est plus
ancien que le côté droit. Nous pouvons assimiler ce genre de peintures à une
volonté de mémoire, de preuve de la chasse mais également d'éducation pour
montrer aux jeunes comment chasser. On compte une trentaine de sites d'art
rupestre dans la partie méridionale de la péninsule.
L'âge de bronze
Chez les populations des chasseurs, le naturalisme des figurations peut revêtir
une valeur importante. Ainsi, on constate une grande diversité dans les
attitudes des animaux représentés, qui sont le reflet de divers comportements
observés par les chasseurs. À l'âge de bronze naît une expression graphique
nouvelle où les figures se simplifient et tendent au signe. Ces gravures
géométriques sont gravées tantôt sur les parois des falaises, tantôt sur des
rochers isolés, d'autres encore se trouvent sur des dalles des monuments
mégalithiques (exemple : 천천리 암각화 / 석장리 암각화).
,Les sites de dolmens de Gochang, Hwasun et Ganghwa (고창, 화순, 강화 고인돌 유
적) abritent des centaines de dolmens utilisés comme pierres tombales ou pour
des rites pendant le premier millénaire, quand la culture mégalithique dominait
sur la péninsule coréenne. Des sites sont sur la liste du patrimoine mondial de
l'UNESCO depuis 2000. La Corée contient environ 40% des dolmens du monde,
la plus grande partie concentrée dans ces trois sites. Les sites de dolmens de
Gochang, Hwasun et Ganghwa présentent la plus forte et la plus grand variété
de dolmens de la Corée et, de fait, de la planète. On pense généralement que
ces mégalithes, qui consistent d'ordinaire en au moins deux blocs de pierre non
taillée soutenant une énorme table de couverture, étaient de simples chambres
funéraires érigées sur les corps ou les vestiges de notables défunts. Les
dolmens les plus anciens en Corée sont du VIIe siècle av. J-C et les derniers du
IIIe siècle av. J-C.
Les sites de Ganghwa (강화) (12,27 ha) se trouvent sur les pentes
montagneuses de l'île de Ganghwa. Généralement situés à une altitude plus
élevée que les dolmens des autres sites, ils sont d'une facture plus ancienne.
, Le site de Hwasun (화순) comporte plus de 500 dolmens. On a identifié les
strates d'où proviennent un grand nombre de blocs qui les composent. Les
pierres montrent également comment la pierre était extraite, transportée et
utilisée pour construire des dolmens.
Des fouilles ont trouvé de la poterie, de la joaillerie, des objets en bronze
(lames en forme de luth ou étroite, miroirs, grelots) et d'autres artefacts
funéraires sous les dolmens.
Le symbole du néolithique est la poterie, surtout en céramique, ce qui montre
l'emprise évolutive des hommes sur les matériaux naturels. C'est l'outil le plus
basique de la vie quotidienne, intimement lié à la culture collective qui reflète
le sens esthétique de la manière la plus franche. C'est le premier matériau
artificiel, né de la rencontre de l'argile, de l'eau et du feu (la pierre taillée
n'ayant pas connu de grand changement en soi).
La poterie à décor ajouté (jusqu'à -4000) est la première forme de poterie
apparue en Corée. Le décor est constitué de bandes d'argiles ajoutées ou de
bandes en relief. Parfois les décors sont limité à l'embouchure du vase, mais
plus généralement, ces décors vont de l'embouchure au milieu du corps. On
pense que ces motifs ont été inspiré par les cordons mis autour de
l'embouchure pour renforcer cette partie.
La poterie au peigne (-4000/-1000) caractérise la poterie coréenne, avec son
décor dit en dents de peigne. Ce sont des lignes parallèles et des points. Cette
poterie est constituée de trois parties : l'embouchure, le corps et le fond. Les
décors sont ici pour renforcer la solidité, pour que ce soit plus facile à attraper
et peut représenter le mouvement de l'eau et les motifs en arêtes de poisson.
Les pièces sont faites de boudins montés à la main, cuits à basse température
(600-800°). Elles sont de couleur brunâtre, et ce sont des pots à bords droits et
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