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critique littéraire

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ce cour est destiné au étudiant qui sont intéresser au littérature française au module de critique littéraire Narratologie La narratologie, science des formes narratives, classiquement fondée sur la distinction entre « récit », « histoire » et « narration », est une des disciplines...

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  • October 20, 2023
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Deuxième semestre : Critique ou approche narratologique du texte littéraire



D’après Genette, la narratologie se veut une espèce de critique qui aurait pour
objet premier et dernier la littérature prise en elle-même et non dans ses circonstances
[et déterminations] extérieures (le texte littéraire doit être considéré comme un objet de
connaissance autosuffisant), et pour elle-même (Le texte littéraire ne doit pas être
considéré comme un document historique, tâche qui relève de l’histoire des idées qui
considère les œuvres comme document historique reflétant ou exprimant, peu ou prou,
l’idéologie particulière d’une époque donnée : à titre d’exemple le roman réaliste du
XIXe siècle est l’expression de l’idéologie bourgeoise de ce siècle, caractérisée par une
confiance dans le progrès, une liberté de pensée et un anticléricalisme, c'est-à-dire un
système de pensée laïque refusant à l’église l’ingérence dans la vie publique)

Il s’ensuit que la narratologie se veut donc une réaction contre l’ancienne
critique (l’histoire littéraire en l’occurrence qui étudie l’histoire des circonstances,
individuelles ou sociales, des conditions et des répercussions sociales du fait littéraire,
contre l’histoire des idées et des sensibilités et contre la critique marxiste, la
sociocritique bien particulièrement, qui cherche, en vertu d’une prétendue homologie,
« derrière la littérature des structures mentales qui la dépassent et qui la
conditionnent » selon les dires de G. Genette.

Il est à signaler également que la narratologie est une réaction contre la théorie
du reflet. En fait contre la visée documentaire de la littérature, la narratologie
considère l’objet littéraire non comme un document, une source documentaire, mais
comme un monument, un objet de contemplation.

«La notion classique de reflet n’est pas satisfaisante : il y a dans le prétendu
reflet littéraire, des phénomènes de réfraction et de distorsion très difficile à maîtriser »
G. Genette, Figures III, Paris, Ed. du Seuil, 1972, p. 16.

Un argument d’autorité corrobore cette thèse : le texte, qu’il soit d’Histoire ou
de fiction, est reflété par une subjectivité, une humeur, c'est-à-dire un prisme
déformant.

En fait dans Figures III (Seuil, 1982), G. Genette propose une théorie générale
du récit ou narratologie (c’est-à-dire littéralement une science de la narration). Cette
théorie avait été élaborée à partir de son analyse de l’œuvre monumentale de Marcel
Proust A la recherche du temps perdu.

, Aussi la méthode de Genette appliquée au récit proustien est caractérisée par la
rigueur scientifique ; elle se veut une technique applicable, en général, à l’analyse du
récit.

Gérard Genette nous explique lui-même sa méthode:

«Comme toute œuvre, comme tout organisme, la Recherche est faite d’éléments
universels, ou du moins transindividuels, qu’elle assemble en une synthèse spécifique,
en une totalité singulière. L’analyser, c’est aller non du général au particulier, mais du
particulier au général… Ce que je propose ici est essentiellement une méthode
d’analyse : il me faut reconnaître qu’en cherchant le spécifique, je trouve l’universel. »
Gérard Genette, Figures III, Paris, Ed. du Seuil, 1972, p. 68.

L’universel dont parle Genette est une théorie abstraite, une sorte de grammaire
généralisable qui a l’ambition d’être applicable à tout récit, bref une théorie du récit.




Sources de la narratologie
Partant du postulat que rien ne nait de rien, que les théories s’élaborent à partir
d’autres l’ayant précédées qu’elles développent, approfondissent ou remettent en
cause, considérons brièvement les principales sources qui sont à l’origine de
l’émergence de la narratologie.

a.- La linguistique structurale saussurienne je vs envoie aux deux notions
de sychronie et de diachronie

La naissance de la narratologie s’appuie sur des disciplines connues par leur
rigueur scientifique, dont la science pilote est incontestablement la linguistique
structurale qui a révolutionné l’ensemble des sciences humaines. En effet dans Cours
de linguistique générale paru en 1916 à titre posthume, le linguiste Ferdinand de
Saussure précise une nouvelle notion de la langue qui consiste à analyser celle-ci dans
ses éléments formels propres et les rapports que ces derniers entretiennent entre eux,
indépendamment de leur évolution au cours de l’histoire. Ainsi Saussure renonce à
l’étude diachronique de la langue (l’évolution des systèmes linguistiques, les mots en
particulier, en fonction de l’histoire). En fait avant de Saussure, l’étude de la langue se
faisait du point de vue d’éléments successifs au cours de l’histoire : à titre d’exemple,
le mot français chèvre vient de l’ancien français chievre dont l’origine latine est
capra). Et c’est l’approche diachronique et historique de la langue qui se charge de
cette évolution des mots au cours de l’histoire. Or ce linguiste a montré que la langue
n’est pas seulement le fruit et le cumul des accidents de l’histoire, mais elle est aussi et

, surtout un véritable système, c’est-à-dire un ensemble de dépendances internes. Après
de Saussure les sciences structuralistes adoptent la notion de système qu’elles
définissent comme « tout ensemble dont un élément ne peut être modifié sans entraîner
une modification de tous les autres » (T. Todorov, Qu’est-ce que le structuralisme ? 2.
Poétique. Ed. du Seuil, Paris, 1968, p. 11)

Selon de Saussure, la diachronie ne rend pas seulement compte de la
signification actuelle d’un mot, ce sont par contre les relations différentielles entre les
mots qui sont responsables de la signification : pour lui les mots n’ont pas de valeur en
soi, mais des emplois ; en vertu de la synchronie les éléments de la langue sont étudiés
dans leurs coexistence, contemporanéité, leur interdépendance à l’intérieur d’un
système concerté, où les parties, les éléments constitutifs du tout, c'est-à-dire du
système, sont mises au service de ce système ; de même, et réciproquement,
l’altération d’un élément de ce système, entraine le déséquilibre et puis la
réorganisation de tout le système qui doit tendre vers un nouvel équilibre, et ainsi de
suite.

.

2- Le formalisme russe
Vladimir Propp est considéré par son ouvrage majeur La Morphologie du conte
merveilleux russe comme le fondateur de la narrativité (c'est-à-dire la mise en récit
d’un divers de faits, d’événements et d’actions) qui deviendra, par la suite la
narratologie. Le formalisme appliqué au récit remonte donc à Propp qui est l’un des
pionniers de la narrativité ; ce dernier explique ce que veut dire le mot formalisme :

« Le mot de morphologie signifie l’étude des formes. En botanique, la morphologie
comprend l’étude des parties constitutives d’une plante, de leur rapport les unes aux autres et
à l’ensemble ; autrement dit, l’étude de la structure d’une plante. » Vladimir Propp,
Morphologie du conte, Edition du Seuil, 1965 et 1970, p. 6.

« Nous ne parlerons pas encore de l’étude historique du conte ; nous nous
contenterons de parler de leur description, car parler de genèse sans consacrer une attention
particulière au problème de la description, comme cela fait l’habitude, est absolument vain.
Avant d’élucider l’origine du conte, il est évident qu’il faut savoir ce qu’est le conte. »
(Vladimir Propp, Morphologie du conte, Edition du Seuil, 1965 et 1970, p. 11.)

3.- Le structuralisme
Les Formalistes Russes dont Propp est la figure de proue contribuent, bien
évidemment à côté de la linguistique structuraliste d’obédience saussurienne, à
l’émergence du courant de pensée dit structuraliste en sciences humaines. Rappelons-

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