Communication et culture médiatique
Partie 1 : Courants mécanistes
Approches mécanistes
- Métaphore de la machine
- Grands principes de ce type de modèle :
• Atomistique : la transmission implique différents éléments clairement
séparés.
• Linéaire : une transmission d’un point A vers un point un B.
• Séquentiel : la transmission fonctionne par une suite d’opérations
indentifiables et délimitables.
Chapitre 1 : La théorie mathématique de l’information
- Considérée comme point de départ des sciences de l’information et
communication.
- Marque le début d’un approche mécaniste de l’information.
è Optique de la transmission de
contenu.
Avant cela :
- Réflexions éparses et souvent périphériques autour de la communication.
- Pas dans le cadre d’une discipline scientifique ni d’une approche structurée
visant à comprendre les phénomènes communicationnels.
Théorie proposée par Claude Shannon (1916-2001)
- Ingénieur et mathématicien au MIT et aux laboratoires Bell -> Du nom
d’Alexander Graham Bell, inventeur du téléphone.
- Pendant la seconde guerre mondiale : travail sur la cryptographie (rapport
classifié de 1945 intitulé : « A Mathematical Theory of Cryptography »).
- Développé dans un trouble article en 1948 : « A Mathematical Theory of
Commmunication ».
- Publié sous forme de livre en 1949 avec Warren Weaver (1894-1978) : « The
Mathematical Theory of communication ».
- Pas beaucoup de différences entre information et communication.
- Question qu’il se posait : « Comment fait-on pour que deux machines
puissent communiquer ensemble ? »
- Shannon ne s’intéresse pas au sens des messages dit au téléphone, il veut
juste que la transmission se fasse correctement. Le système doit fonctionner.
« The Mathematical Theory of communication »
- «Le problème fondamental de la communication est de reproduire en un point,
soit exactement, soit approximativement, un message recueilli en un autre
point» (Shannon, cité par Rioul, 2018).
- Problème d’ingénieurs : Comment transmettre de l’information entre
deux machines ?
- Aussi appelée théorie du signal.
- Découle des problèmes liés aux capacités et aux coûts des moyens de
communication (à l’époque : télégraphe, téléphone).
, - «Fréquemment, les messages ont une signification, c’est-à-dire qu’ils se
réfèrent ou sont corrélés selon certaines modalités à des entités physiques ou
conceptuelles. Ces aspects sémantiques de la communication sont sans
rapport avec le problème technique.L’aspect essentiel est que le message
effectif est choisi dans un ensemble de messages possibles. Le système doit
fonctionner pour tous les choix que l’on peut faire et non seulement pour celui
qui est effectivement fait, puisque celui-ci est inconnu au moment de la
conception du système.» (Shannon, cité par Rioul, 2018)
- => Problème technique : proposer un modèle qui fonctionne pour tous les
messages, sans intérêt pour le contenu de ceux-ci.
Schéma de la communication version simplifiée
Schéma de la communication (complet)
Schéma de la communication
- La source d’information, ou destinateur (un sujet A), transmet un message à
un émetteur (par ex : un micro, une antenne,…)
- L’émetteur code le message en signal.
- Ce signal passe par des canaux (par ex : air, électricité, câbles…) qui
permettent de franchir la distance temporelle et spatiale.
- Le signal est transmis à un récepteur (par ex : un récepteur radio,
écouteur,…) qui va le décoder.
- Le message est alors reçu par le destinateur (un sujet B).
- Mais le signal est sensible au bruit (interférences, coupures,…)
è Le bruit est lié au type de canal !
- Pour fonctionner, ce modèle implique l’utilisation d’un code partagé entre
l’émetteur et le récepteur.
, - Dans la conception des ingénieurs, un code est composé de signaux
univoques : - chaque signe se réfère à une seule chose.
-Aucune ambiguïté n’est tolérée.
- Le code est préexistant et indépendant du contenu qui est communiqué.
- Il comporte cependant des limites d’usages, c’est-à-dire qu’il y a des choses
qu’on ne pourra pas exprimer avec le code.
Information et incertitude
- Les signes n’ont pas de sens en eux-mêmes mais ils sont porteurs d’une
certaine « valeur ».
- Cette valeur dépend de leur rareté : plus un signe est rare, plus il apporte de
l’information.
- L’information peut donc être quantifiée :
Information (H) = f (1/p)
= l’information est fonction de l’inverse de la probabilité du signe.
- Puisque l’information peut être quantifiée, Shannon propose une unité de
mesure : le bit pour Binary digit.
- Un bit est l’information nécessaire pour lever l’incertitude devant une
alternative dont les deux options ont la même probabilité
1 bit = information donnée par un signe de probabilité ½
- C’est l’unité de base de tout système informatique car un système
informatique ne « comprend », au niveau le plus élémentaire, que deux
chiffres =
1 = oui
0 = non
Bruit et redondance
- Le bruit est ce qui menace la bonne transmission de l’information :
perturbations aléatoires sur le canal qui peuvent déformer ou brouiller le
message.
- On ne s’intéresse ici qu’au bruit engendré par le canal et pas aux problèmes
qui pourraient toucher au destinateur et/ou destinataire (toujours dans une
perspective d’ingénieurs).
- La solution pour lutter contre le bruit : la redondance (répétitions de certains
signes).
- La redondance a un coût mais éliminer les redondances comporte un risque
(ex : Bjr et bonjour, si un caractère ne passe pas bien B*r vs. B*njour)
ð Il faut donc trouver un équilibre entre efficacité de la transmission et son
coût : mesures plus complexes de l’information et de la redondance.
Mise en perspective
- Cette théorie a été pensée dans un cadre très spécifique : celui des
télécommunications.
Communication = transmission
Information = signal non signifiant
- Le problème qui intéresse les ingénieurs est l’ordre technique : pas d’intérêt
pour le sens, les effets, le contexte, la dimension psychologique ou sociale…
- On est donc clairement dans un modèle mécaniste : Atomistique, linéaire,
séquentiel.
Point négatif et positif
Négatif
- Conception restreinte, étroite, de la communication et de l’information.
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