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Résumé 'De 'Ni una Más' à #NiUnaMenos. Mouvements de Femmes et Féminismes en Amérique Latine' de Revilla Blanco

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Course
Psicología Social

Institution
University Of Buenos Aires (UBA)

Résumé, explication et conclusion, et idées principales du texte 'De 'Ni una Más' à #NiUnaMenos. Mouvements de Femmes et Féminismes en Amérique Latine' de Revilla Blanco.

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Type Summary

résumé
amérique latine
revilla blanco
psychologie
psychologie sociale
sociologie
de ni una más à niunamenos
mouvements de femmes et féminismes

Institution
University of Buenos Aires (UBA)
Course
Psicología Social

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DE 'NI UNA MÁS' À #NIUNAMENOS. MOUVEMENTS DE FEMMES
ET FEMINISMES EN AMERIQUE LATINE
Marisa Revilla Blanco (2019)

Résumé :
1. « PAS UNE FEMME DE MOINS, PAS UNE MORT DE PLUS »

En 2007, la CEPALC a publié un rapport sur la violence à l'égard des femmes en Amérique latine et dans les Caraïbes, inspiré par le
slogan « Pas un de plus ! » des manifestations contre les féminicides à Ciudad Juárez. Depuis lors, le mouvement #NiUnaMenos a
uni les féministes d'Argentine et d'ailleurs, dénonçant la violence et l'impunité. Ces slogans ont été fondamentaux pour la
mobilisation internationale, utilisant des outils tels que les hashtags et les performances pour rendre le problème visible.

En Amérique latine, la lutte se concentre sur la contestation du patriarcat, la défense de l'autonomie des femmes sur leur corps et
la lutte contre la violence quotidienne dans les rues et dans les situations de conflit. Cette lutte a uni diverses identités féministes,
amplifiant les voix et les actions. L'article examine comment ces mouvements se sont diversifiés et renforcés, notamment grâce à
la participation numérique.

Deux processus clés se détachent : la diversité croissante des identités féministes et l'augmentation de la participation numérique,
qui a élargi le répertoire de mobilisation. Malgré les avancées, les mouvements de femmes en Amérique latine sont aujourd'hui
confrontés à des défis importants.

2. MOUVEMENTS DE FEMMES ET FÉMINISMES EN AMÉRIQUE LATINE : LA DÉLIMITATION DU CHAMP D'ANALYSE

Dans la littérature académique, trois catégories de mouvements sociaux liés à la lutte pour l'égalité des sexes sont identifiées : les
mouvements de femmes, les mouvements féministes et les mouvements pour la justice de genre. Les mouvements de femmes
sont principalement composés de femmes en tant que participantes et dirigeantes, faisant appel aux femmes comme base de leur
organisation. Certaines sont proactives, cherchant à transformer les rôles de genre, tandis que d'autres sont réactives, acceptant
les rôles traditionnels des femmes. Les mouvements féministes, quant à eux, embrassent l'idéologie féministe et remettent en
question les inégalités de genre établies par le patriarcat. Les mouvements pour la justice de genre peuvent être compris comme
la lutte pour des relations sociales et juridiques égalitaires entre les sexes, ainsi que la dénonciation des relations de pouvoir
inégales selon le genre, y compris celles des minorités sexuelles.

Les organisations de femmes, féministes et de justice de genre représentent des identités spécifiques et peuvent changer avec le
temps et le contexte social. Les processus d'institutionnalisation et d'« ONG » peuvent influencer la direction et les stratégies de
ces mouvements, bien qu'ils puissent également les éloigner des principes fondamentaux du féminisme.

3. LA DIVERSIFICATION DES PROCESSUS D'IDENTIFICATION

Au cours de la dernière décennie, la diversification des identités au sein des féminismes latino-américains a été fondamentale,
marquant ce qui est considéré comme la quatrième vague. Ce phénomène a entraîné la création d'« autres féminismes », où des
femmes qui étaient auparavant considérées comme « les autres » – comme les travailleuses rurales et urbaines, les afro-
descendantes, les femmes autochtones et les lesbiennes – ont mené de nouvelles formes d'activisme féministe. Ce changement a
élargi le concept des droits de l'homme, incorporant des luttes pour la justice sociale, raciale et sexuelle, remettant en question à
la fois le patriarcat et le capitalisme, deux systèmes profondément interconnectés.

Les réunions et les conférences ont été cruciales en tant qu'espaces historiques d'articulation pour ces mouvements en Amérique
latine et dans les Caraïbes. Des événements tels que les rencontres féministes et lesbiennes-féministes ont facilité la création de
réseaux régionaux où les expériences organisationnelles et personnelles sont partagées. Ces rencontres favorisent non seulement
la mobilisation, mais aident également à définir des identités et des stratégies spécifiquement latino-américaines, contribuant ainsi
à la formation de communautés féministes imaginaires dans la région.

3.1. LES RÉUNIONS COMME ESPACES DE MOBILISATION ET D'ARTICULATION RÉGIONALE

De la première Rencontre féministe d'Amérique latine et des Caraïbes (EFLAC) en 1981 à la dernière en 2017, nous avons été
témoins de la façon dont la diversité s'est articulée. Chaque réunion a été l'occasion d'aborder des questions cruciales telles que

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, le lien entre le marché et le patriarcat, la violence sexuelle, l'expérience des lesbiennes et l'invisibilité de la race dans l'oppression.
Au fil des ans, nous avons vu émerger des débats sur l'homogénéité par rapport à la diversité dans les stratégies féministes, ainsi
que des tensions entre féministes « utopiques » et « possibles ». Les discussions autour de l'autonomie par rapport à
l'institutionnalisation ont été constantes, reflétant la complexité du mouvement féministe latino-américain.

Chaque EFLAC a été une plate-forme pour la construction de réseaux régionaux et la définition d'identités et de stratégies
spécifiquement latino-américaines. Nous avons assisté à la formation d'alliances entre différents groupes féministes et à la lutte
pour l'inclusion de toutes les voix, en particulier celles des jeunes femmes autochtones, afro-latino-américaines et transgenres.
Les rencontres n'ont pas seulement été des espaces de confrontation, mais aussi de solidarité et d'action politique.

La dernière EFLAC en 2017 a rassemblé plus de 2000 féministes et a mis en évidence la diversité des perspectives et des luttes
présentes dans le mouvement. Par des dénonciations communes contre le capitalisme, le racisme, la transphobie et la précarité
du travail, l'engagement en faveur de l'inclusion et de la visibilité de toutes les identités féministes a été réaffirmé.

3.2.L’EXPANSION DE L'IDENTITÉ FÉMINISTE

Au cours de ces rencontres, nous avons observé comment l'identité féministe s'est progressivement élargie pour inclure de
manière interdépendante deux axes fondamentaux de la diversité identitaire : ethnico-raciale et de genre. Quant à l'axe ethnico-
racial, il est devenu crucial d'intégrer la reconnaissance inclusive des femmes autochtones et afro-descendantes dans les
féminismes. Comme le mentionne Ribeiro, des secteurs auparavant invisibles, tels que les femmes dans les syndicats, le
militantisme populaire, noir et autochtone, ont gagné en présence, tandis que les mouvements de femmes noires et noires ont
mis l'accent sur l'action conjointe contre le racisme et la discrimination, ainsi que sur les questions de genre (Ribeiro, 2008 : 137).

L'articulation régionale des femmes autochtones a été institutionnalisée à travers le programme MILAC du Fonds Autochtone, créé
en 2008 lors de la VIIIe Assemblée Générale Ordinaire de la FILAC au Mexique. Ce programme se concentre sur la formation aux
droits, à la gestion publique et à la participation politique des femmes autochtones, en renforçant les réseaux et organisations
régionaux tels que ALIANZA, ECMIA et RMIB-LA, ainsi que des organisations telles que CAOI, CICA et COICA (Revilla Blanco, 2019 :
57-58).

D'autre part, les femmes d'ascendance africaine ont contribué de manière significative à l'inclusion ethnique et raciale dans les
féminismes de l'Amérique latine et des Caraïbes par le biais d'initiatives telles que le Réseau des femmes afro-latino-américaines,
afro-caribéennes et de la diaspora (ARMAAD), créé en 1992 pour traiter des droits humains, sexuels et reproductifs, et lutter contre
le racisme et la violence (León, 1995).

En résumé, ces avancées reflètent une évolution dynamique de l'identité féministe vers l'inclusion et l'articulation des diversités
ethniques, raciales et de genre en Amérique latine et dans les Caraïbes, bien que des tensions et des défis persistent, en particulier
en ce qui concerne l'inclusion des personnes trans au sein du mouvement féministe lesbien.

4. L'ÉLARGISSEMENT DU RÉPERTOIRE D'ACTIONS AU SERVICE DE LA MOBILISATION DES FEMMES LATINO-AMÉRICAINES

Au cours de la dernière décennie, nous avons assisté à l'expansion des réseaux sociaux virtuels et à l'augmentation généralisée de
l'utilisation d'applications qui facilitent la présence, la participation et l'interaction sur le Web. Je me concentrerai sur deux aspects
fondamentaux de ce vaste sujet : l'impact de certains hashtags sur Twitter dans la diffusion de la lutte contre les violences basées
sur le genre, et l'émergence de jeunes rappeurs et hip-hoppers latino-américains dont les paroles féministes diversifient les
messages et touchent des publics plus jeunes dans des communautés virtuelles.

Quant à l'apport de la participation numérique dans l'articulation des réseaux féministes, le manque d'études spécifiques sur ce
sujet par rapport à d'autres mouvements sociaux de premier plan tels que 15-M ou Occupy Wall Street est notable. Cependant,
l'utilisation de l’hashtag #NiUnaMenos a été cruciale pour dénoncer publiquement la violence à l'égard des femmes et demander
justice. Cet hashtag a mobilisé la société, en particulier en Argentine, mais il a également trouvé un écho dans d'autres pays
d'Amérique latine et d'Europe, témoignant d'une connectivité numérique importante et d'une réponse active à chaque nouveau
cas de violence.

Deuxièmement, les jeunes rappeuses et hip-hoppers utilisent les plateformes numériques pour exprimer leurs messages
féministes de manière créative et puissante. Des exemples tels que Malena Pichot en Argentine et Las Hijas de Violencia au
Mexique montrent comment l'art de la performance et les vidéos sur YouTube deviennent des outils pour lutter contre le
harcèlement de rue et d'autres formes de violence basée sur le genre d'un point de vue critique et transformateur. Non seulement
ces artistes remettent en question les normes de genre dans la culture rap et hip-hop, mais ils amplifient également la voix des
femmes et promeuvent la sensibilisation féministe auprès du jeune public.

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