Dit document behandelt de theoretische achtergrond van het behandelde fragment. Eerst wordt een samenvatting gegeven en daarna wordt het fragment geanalyseerd.
Lors du chapitre 14, Emma avait connu un épisode nerveux important et une maladie qui avait inquiété tout son
entourage suite à sa rupture avec Rodolphe. Pour lui remonter le moral, Charles, son époux, lui propose de venir à
Rouen avec lui pour voir l'opéra « Lucie de Lamermoor » de Gaetano Lagardy. Emma, on se rappelle, est très férue de
musique. Originellement elle joue du piano, même si elle l'a plus ou moins abandonné depuis le début de la
narration.
Emma est très fière d'aller à Rouen, de se rendre à Rouen comme on le voit la page 301 :
« Un battement de cœur l'a pris dès le vestibule. Elle sourit involontairement de vanité en voyant la foule qui se
précipitait à droite par l'autre corridor tandis qu'elle montait l'escalier des premières. »
Cette vanité fait preuve d’un vrai sentiment de supériorité sociale. Emma a toujours rêvé de la ressentir. Lors de la
scène du bal dans la première partie, comme elle rêve d'appartenir à cette haute société et là quand elle voit ces gens
qui vont juste, qui ont des places de premier prix alors qu'elle et Charles accèdent aux places de choix, elle se sent
bien car elle se sente supérieure socialement.
Pourtant, ce sentiment de supériorité sociale est peu mérité. A ce stade du roman le couple est déjà couvert de
dettes. Emma a contracté ses propres dettes envers M. Lheureux et Charles en a contracté d’autres. Les deux se sont
endettés. En fait, ils sont en train de dépenser un argent qui n'ont pas.
De plus, leur attitude est tout à fait caractéristique du couple provincial qui vient pour la soirée à Rouen. Flaubert se
moque de son couple de personnages qui va à l'opéra et qui a tellement peur de perdre les tickets que Charles serre
les billets dans sa poche et qu'il arrive tellement en avance à l'opéra que les portes sont fermées. C’est le comble de
la grossièreté pour Flaubert. Donc voilà, un sentiment de supériorité qui est vrai peu mérité.
Les deux époux s'installent donc dans le balcon, c'est à dire aux places place de choix vraiment pour voir les deux
actes de l'opéra et alors là les réactions qu'ils vont avoir tous les deux face à l'opéra font partie de la description de
leurs personnages. Charles s’ennuie il ne comprend pas (page 304) Il demande à Emma parce qu'il n'arrive même pas
à identifier les personnages et alors qu’Emma au contraire elle s'identifie fortement. C'est une histoire dramatique et
elle la vit au plus fort à un tel point qu’à la page 304, on la voit pousser un petit cri aigu et amendant comme si elle
partageait les émotions de Lucie qui est dans ces histoires amoureuses etc. Elle se laisse tellement emporter par ses
fantasmes, son imagination et sa volonté de passion qu'elle lui arrive de confondre d'être dans une confusion de l'art
et de la vie. Comme à la page 306, elle voit la personne qui joue l’amant de Lucie et elle rêve qu'elle partage sa vie
d'acteur, elle découdrait ses costumes et puis elle ramasserait les fleurs qu’on jetterait, puis elle subirait son orgueil
etc. Un vrai fantasme en fait qui témoigne d'une non seulement de cette confusion entre art et vie qui est
caractéristique des mains mais aussi une certaine immaturité.
Mais l'épisode clé qui intervient lors de cette scène de l'opéra, c'est la rencontre avec celui qu'on appelle maintenant
M. Léon. Et oui, rappelez-vous Léon c’est le clerc de notaire qui était si profondément amoureux d'Emma Bovary, qui
n'a jamais su lui dire. Emma avait deviné son amour mais les deux n'avaient jamais communiqué. Or, alors que
Charles sort après le deuxième acte pour aller chercher un sirop d'orgeat, c’est là qu’il rencontre Léon (page 307). Le
fait que Charles rencontre Léon entre le deuxième et troisième acte est vraiment significatif parce qu'Emma est en
train de s'identifier aux personnages, elle est en train de ressentir la passion. Qu’est-ce qu’il se passe ? On ne va pas
lui laisser finir l'opéra. Voici Léon et il va y avoir un véritable transfert d’émotions vers Léon. Autant qu'on va le voir
Madame Bovary 1
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