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CM Grammaire
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CM Grammaire du S6 de L3 LLCE Anglais
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davidnowakou
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CMLA MODALITE
INTRODUCTION
Quand on parle de modalité, quelle que soit la langue, c'est une partie intégrante de
l'acte de penser et l'acte de langage. Elle va se manifester différemment selon la
langue. Dès qu'on parle, on prend position. Cette prise de position est la modalité.
Cette notion de modalité n'est pas une opération figée. Ce qui va être figé, c'est
morphologiquement, syntaxiquement dans l'énoncé ce qui va apparaître dans
l'énoncé. Il y aura des marqueurs. Quand on traite de la modalité, il faudra
prendre en compte l'énonciateur et la relation que va avoir l'énonciateur
avec son co-énonciateur. On doit montrer la relation entre Տ0 et Տ1, c'est une
relation intersubjective.
Définition de la modalité : C'est un ensemble de faits linguistiques (le mode, les
différentes formes que peuvent prendre un énoncé, les adverbes et les auxiliaires
modaux) qui peuvent traduire l'attitude de l'énonciateur par rapport à ce qu'il
énonce. C'est aussi l'expression de l'attitude du locuteur par rapport au contenu
propositionnel de son énoncé.
Présent et passé ce qu’on a fait : type 1 : assertion. On valide ou réfute la RP. C’est
le commentaire minimal. Pour la modalité, c’est toujours un COMMENTAIRE de la
part de l’énonciateur. Soit sur le contenu de l’ensemble de la RP, soit sur le P, ou,
le cas échéant, l’énonciateur fait aussi un commentaire sur le S. Quand on parle de
modalité on est dans le VALIDABLE. Elle sera peut-être validée, ou non.
On peut définir 4 types de modalité. Pour ce semestre, seuls deux de ces 4 types
nous intéressent :
La modalité de l'assertion.
La modalité épistémique : la relation que l'on va établir entre un énonciateur
et le contenu de la RP. On parle aussi de l'absence de certitude quant à la
validation de la RP, on est dans la validabilité. C’est la modalité du savoir,
car quand on utilise ce type de modalité, cela implique toujours que l’on a
cette supériorité par rapport au co-énonciateur : on connaît quelque chose
sur l’ensemble de la RP que notre co-énonciateur ne connaît pas. On reste
dans la validabilité.
La modalité appréciative : C’est une modalité qui a plus une valeur
qualitative, mais ça implique que la RP sera validée
La modalité radicale : C’est la modalité de l’action. Dans une RP, ce qui
décrit l’action c’est le P. De fait, quand on va donner une lecture radicale à
un modal, le P fonctionne avec un S, le modal va donc faire le lien entre
l’action décrite par le P et le S de la RP. L'énonciateur est toujours présent
mais on s'intéresse prioritairement à la relation entre le sujet de la RP et le
prédicat de cette RP. On est toujours dans la validabilité. La validation de la
RP passe par un certain nombre de choses (des propriétés sur la volonté du
S (que l'on peut attribuer au sujet de la RP,) ou la volonté/la pression de
l'énonciateur sur le sujet de la RP).
MUST
He must be ill : on donne une certaine lecture au modal : épistémique. < He – be ill
> Ici, c’est une copule. La RP est une structure attributive. On attribue à HE une
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propriété qui est BE ILL. Comme on ne l’a pas vu en arrivant à la fac, on en déduit
un savoir : il doit être malade. Si l’on considère que MUST a une lecture
épistémique, le modal va toujours précéder la RP, car avec lui on a un savoir sur
l’ensemble de la RP. Si l’on donne une lecture radicale, on sait que le modal fera le
lien entre le S et le P. Il faut donc insérer le modal entre le S et le P.
You must listen to the teacher : Une lecture différente pour le même opérateur : <
You – listen to the teacher > Le P est un V à valeur de processus. Cette action est /
va / devra être faite par le S de la RP : YOU. Généralement, on donnera une
lecture radicale à MUST avec YOU.
< You – must listen to the teacher > Ici on a un modal, un opérateur. Ils auront soit
une morphologie présente, soit passée.
Pour l'analyse, on essayera de déterminer la lecture du modal. Il faudra tenir
compte de la RP et du contexte dans laquelle la RP apparaît. On doit contextualiser
l’énoncé.
Modalité épistémique: “The term epistemic should apply not simply to modal
system that basically involved the notions of possibility and necessity but to any
modal system that indicates the degree of commitment by the speaker to what he
says. The use of this term may be wider than usual. But it seems completely justify
etymologically, since it is derived from the Greek word meaning « understanding »
and so it is to be interpreted as showing the status of the speaker's understanding or
knowledge.”
On calcule les chances de validation de la relation prédicative.
Modalité radicale: “Deontic is used in a wide sense here to include both types of
modality that are characterized by Jespersen as containing an element of will. It is
obvious, however, that the meanings associated with deontic modality are very
different from those of epistemic modality. The latter is concerned with belief,
knowledge, truth... in relation to the proposition whereas the former is concerned
with action by others or by the speaker himself. “
Modalité de l’action : relation entre S et P.
D'un point de vue sémantique, les modaux portent soit sur l'action exprimée par
le prédicat soit sur l'ensemble de la RP. Un modal va modifier soit l'ensemble de
la RP soit le prédicat. Un modal ne modifie pas le sujet. L'énonciateur, quand il
utilise un modal, énonce un jugement ou une volonté. Soit on émet un jugement
sur quelque chose ou quelqu’un, soit on veut imposer une volonté à quelque chose
ou quelqu’un.
On met en avant un certain nombre de notions centrales : nécessité, probabilité,
possibilité, obligation, permission, futurité, volition.
Mais les modaux ne sont pas les seuls outils qui permettent d'exprimer une modalité.
Les adverbes sont des outils pour exprimer de la modalité, comme les périphrases
dites modales.
Quand on parle des modaux, on parle d'auxiliaires de modalité. Ils ont un
fonctionnement bien particulier. Ils sont les seuls à porter la négation. Dès qu'on
utilise un auxiliaire, on fait une opération seconde. On pose d'abord une RP et avec
cet auxiliaire de modalité, on va commenter cette RP. On ne va pas poser l'auxiliaire
de modalité n'importe où. En fonction de la position qu'on va attribuer au modal par
rapport à la RP, on pourra savoir quelle lecture il a. Le modal est un opérateur, il va
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opérer sur quelque chose (la RP), quand l'énonciateur utilise cet opérateur, il prend
position par rapport à la relation prédicative et il calcule les chances de
validation, de réalisation de cette RP. La négation ne peut être portée que par les
auxiliaires, phénomène syntaxique de l'inversion quand on utilise un auxiliaire. Les
auxiliaires modaux peuvent subir l'ellipse du P. Exemples :
Will she stop him? Will she not stop him? Won’t she stop him?
He must read the book, mustn’t he?
They could see my point, and so could you.
Could I but have anticipated his next move, things would have been very different.
Jane may come on Tuesday, and Mary will as well.
Paul has written to his grandmother, and I suppose John may have too, even if
Ringo hasn’t yet
Les auxiliaires modaux, comme BE et HAVE, peuvent aussi se contracter, une forme
clitique mais seuls certains d'entre eux peuvent se contracter. ‘d (would, had) ‘ll
(will)… Quand on utilise des auxiliaires modaux et les adverbes, l'adverbe s'intercale
entre l'auxiliaire et le prédicat. Les auxiliaires modaux ne peuvent pas porter de
marque de temps comme les auxiliaires lexicaux. Comme pour BE, ils n'ont pas
recours aux « nices properties ».
They will probably have eaten by now.
They will hardly have eaten by now.
He will never tell the truth.
* They ate probably by 7 o’clock.
*They intend never to eat by 7 o’clock.
En anglais contemporain, les modaux forment une catégorie spécifique. Dans une
étape antérieure de la langue, c'était une catégorie à part. Entre le 7 et le 11ème
siècle. A cette époque, les modaux existaient mais pas sous cette forme-là. Ils
étaient verbes lexicaux. -AN indique que ce sont des infinitifs. Need, dare et ought
faisaient partie de cette catégorie de verbe, mais need n'avait pas cette forme-là =
ĐURFAN
MAY→ *MAGAN → MӔG / MIHT
CAN → *CUNNAN → CAN / CUĐON
SHALL → *SCULAN → SCAL / SCOLDE
WILL → *WILLAN → WIL / WOLDE
MUST → *MOTAN → MOT / MOSTON
En anglais contemporain, ils sont devenus une catégorie à part. La première lecture
modale que l'on fait dans une langue est toujours la modalité radicale. Toute langue
à la base utilise une modalité radicale. La modalité épistémique ne vient que plus
tard. Pour l'anglais, la modalité épistémique apparaît en parallèle avec la
grammaticalisation de ces éléments. Ces verbes-là étaient appelés perfecto-
présents. Ils avaient une forme de parfait, mais à valeur de présent. I have got a
dog : GOT est un participe passé, mais cela signifie « je possède » au présent. Ce
sont des verbes mixtes à alternance vocalique. Ils rentrent tous dans ce qu'on
appelle la classe des verbes forts. Comme pour les autres verbes lexicaux, ils avaient
des modes, des temps, ils pouvaient être verbes de valence 2. Mais ils sont devenus
de plus en plus grammaticaux.
Verbes forts :
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BITAN → BIT → BAT → BITEN
BERAN → BER → BOREN
Ils se caractérisent par l’absence de suffixe pour leurs formes prétérites et par
l’opposition entre leurs conjugaisons présentes et passées (il y a modification de
la voyelle radicale au prétérit), par exemple les verbes "mordre" bitan : bitan
(présent), bat (prétérit), biten (participe passé) et "porter" beran : beran, bær,
boren ⇒ verbes irréguliers en anglais contemporain,
Verbes faibles :
LOCIAN → LOCODE
NEMAN → NEMED
Ils se caractérisent par l’ajout d’un suffixe en dentale au prétérit, par exemple
"regarder" : locian, locode (prétérit), ou "nommer" : nemnan, nemned.
Perfecto-présent : On appelle perfecto-présent un certain nombre de verbes qui
ont la forme d'un parfait indo-européen et la valeur sémantique d'un présent. On sait
que le parfait en indo-européen exprimait souvent l'état résultant de l'achèvement
ou de la « perfection » d'une action, donc un état présent. Mais dans ce système
verbal du vieil anglais, ces parfaits à sens présent étaient isolés. Ils avaient des
conjugaisons lacunaires. Ce qui les caractérisait était l'emprunt qu'ils faisaient aux
verbes forts pour l'alternance vocalique et aux verbes faibles pour le suffixe en
dental.
Sémantiquement, on peut percevoir que les formes vont évoluer.
Connaissanc Capacit Permissio Obligatio Futurit Volitio Futurit
e é n n é n é
V Can Mæg Mot Sceal - Will -
A
A Know (Can) Can May / Can Must Shall Want Will
C
Quand on analyse la lecture d'un modal :
On analyse la nature du sujet : s'il est animé ou inanimé, ça pourra avoir
une influence sur la lecture du modal. S’il est inanimé : épistémique.
Lecture radicale : imposer une volonté au sujet inanimé, c’est moins possible.
S’il est animé épistémique ou radical.
Il faudra s'intéresser au type de procès du prédicat. État : épistémique,
sauf avec P de type état avec -ING ou -EN. Processus : ?
Se demander si l'énoncé est une diathèse active ou passive (voix active ou
passive).
Modal + BV ou HAVE-EN ou BE-ING. Le modal va influencer la BV ou les
aspects (-EN ou -ING). A-t-il une portée ? Si oui, laquelle ? On doit regarder le
P, le modal a de fortes chances de le modifier. Il faut MENTIONNER TOUS
LES REPERES DE TEMPS, surtout pour COULD (valeur de révolu).
Regarder si on a un repère temporel.
Regarder la forme morphologique du modal : si présent, oklm. Si passé,
valeur de révolu ? Métalinguistique ? Décrochement énonciatif ? Il faudra
définir la valeur de l'énoncé. Désactualisation.
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