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Manuel

1848 ou l'apprentissage de la République, Maurice Agulhon

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  • Cours
  • Établissement

Fiche synthétique et précise sur l'ouvrage entier d'Agulhon. Utile pour les cours et devoirs d'histoire des classes préparatoires littéraires. A lire!

Aperçu 3 sur 9  pages

  • 9 mai 2014
  • 9
  • 2013/2014
  • Manuel
  • Inconnu
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Fiche résumant 1848 ou
l'apprentissage de la République de
Maurice Agulhon

,I. Pourquoi la République
1. Un débat d'histoire et de politique
→ 1848 : nouveau changement de régime politique > pouvoir anonyme désacralisé. Proclamation le
25/02/1848 par des républicains « de la veille ».
Le rôle des historiens et de l'Histoire
→ République connue grâce à l'Histoire et aux travaux de Michelet, Lamartine, Louis Blanc et Esquiros,
crédibilité du régime républicain avec un passé honorable et des partisans

2. Une société en crise
Le problème ouvrier
→ Question ouvrière posée dans les années 1840 > œuvre des opposants (rép. Docteur Guépin et légitimiste
Villeneuve-Bargemon) dénonciation du mal social
Le problème paysan
→ Jules Ferry : la Première République nous a donné la terre, la deuxième le suffrage, et la troisième, le
savoir. > paupérisme et archaïsme ruraux // grands propriétaires

3. Le romantisme et l'éducation du peuple
Romantisme et populisme-Découverte de la France
→ Progrès de l'idée républicaine, aspiration à l'amélioration sociale, ouverture d'esprit, apport du romantisme
dans la vie collective=générosité et disponibilité

4. Un « parti républicain »
Des députés
→ Demi douzaine de républicains à la Chambre des députés > Ledru-Rollin (avocat de profession,
orateur) / François Arago (physicien et astronome) / Carnot / Marie / Garnier-Pagès (négociant) > isolés à la
Chambre mais sont un pôle d'attraction pour les élus qui se détachent du régime.
Des journaux
→ Le National (fondé par Carrel, Thiers et Mignet), vertu combative, adversaire du régime de Juillet, journal
républicain libéral // La Réforme, journal d'une opposition pure
Des associations
→ Associations interdites et traquées > condamnations et emprisonnements

II. L'essai et l'échec d'un socialisme (24 février-4 mai 1848)
→ Majeure partie de l'année 48 sous le signe du provisoire et du constituant > opposition par rapport aux
années suivantes plus régulières / 1848 : République sans Bonaparte / deux éléments révolutionnaires : le
gouvernement provisoire comprend deux socialistes dont un ouvrier + le seul interlocuteur est le peuple de
Paris (très actif)

1. Le changement de régime
Les journées de février
→ Guizot annule un grand banquet politique le 14/01, re-prévu le 22, interdit le 21 > manifestation jusqu'au
23 (impopularité du ministre « Guizot démission » comprise par Louis Philippe qui acquiesce) > joie des
manifestants qui dégénère, appel aux armes et Promenade des cadavres. Molé, puis Thiers, puis Odilon
Barrot se dérobent. 24 : Tuileries attaquées ,Louis Philippe abdique en faveur de son petit fils, le Comte de
Paris.
La formation du gouvernement provisoire
→ Nuit du 24 : liste du Gouvernement dressée à l'Hôtel de Ville, entre libéraux non socialistes (rédacteurs
du National) et démocrates plus ou moins ouverts à l'idée socialiste (représentés par la Réforme) > Dupont
de l'Eure, Arago, Lamartine, Crémieux, Ledru-Rollin, Marnier, Garnier-Pagès, Marie, Crémieux tous députés
ou ex députes + Marrast et Flocon (rédacteurs en chef du National et de la Reforme) + Louis Blanc
(théoricien socialiste) et l'ouvrier Albert > 3 catégories de dirigeants : membres du gouvernement ministres
(Lamartine, Crémieux, Ledru-Rollin, Arago, Marie, Garnier-Pagès, Armand Marrast), des membres du
gouvernement non ministres Dupont de l'Eure, Flocon, Louis Blanc, Albert, et les ministres qui ne sont pas
du gouvernement : Bethmont (Commerce), Carnot (Intruction publique), Général Bedeau (Guerre),
Schoelcher.
Une république à visage humain
→ République démocratique, suffrage universel, abolition de l'esclavage, peine de mort abolie en matière

, politique
L'accueil en province. Facilité politique...
→ Entrée en action des nouveaux fonctionnaires un peu tardivement > pas de résistance de la part des
orléanistes.
...et difficultés sociales
→ Châteaux de Louis Philippe et des Rothschild pillés > Lyon attaque des canuts dans les couvents +
effervescence ouvrière à Limoges / mouvements ruraux
Problèmes d'interprétation
→ Incidents minoritaires > passivité populaire dans l'ensemble.
Le ralliement d'Alger et ses perspectives
→ 25/02 Cavaignac en Algérie > début mars Emile Ollivier rend visite à Abd-el Kader pour lui promettre
qu'il sera délivré de la prison de Toulon mais il restera détenu jusqu'en 1852.

2. Le gouvernement provisoire à Paris
Ses tendances diverses
→ Deux socialistes Louis Blanc et l'ouvrier Albert / républicains libéraux (nettement opposés au socialisme)
Marie Crémieux Arago Garnier-Pagès et Marrast / centre Lamartine et Ledru-Rollin, volonté de conciliation
Lamartine, la paix et le drapeau
→ Véritable chef du gouvernement (ministre des Affaires Etrangères) chef de la diplomatie de la
République, a cherché à définir les principes de la politique étrangère > circulaire du 4 mars pacifique. Refus
du drapeau rouge pour le tricolore (définissant la nation dans sa continuité)
Les grande décisions économiques
→ Solution à la crise économique > augmentation de 45% de tous les impôts directs (45c par franc
d'imposition)
Les ateliers nationaux
→ Crise > milliers de chômeurs > 2 solutions : « ateliers de charité » ou ateliers nationaux, préconisée par
Louis Blanc, sorte d'entreprises d'États, sur un plus long terme (l'État embauche), pour pallier les maux
sociaux.
La question du socialisme
→ Manifestation le 28/02 Hôtel de Ville pour avoir un Ministère du Travail mais finalement pas de
ministère du Travail, mais on créa une « commission du gouvernement pour les travailleurs » > composée
surtout de Louis Blanc et de Albert, siégeant au palais du Luxembourg. Image alors célèbre de Marx
« Pendant qu'au Luxembourg on cherchait la pierre philosophale, on frappait à l'Hôtel de Ville la monnaie
qui avait cours » > réduction de la journée de travail à 10h à Paris et à 11h en province
Les grandes décisions politiques. Liberté et égalité.
→ Abolition de l'esclavage ,« c'est l'une et indivisible qui est arrivée » > Assemblée sera élue au suffrage
universel masculin / on s'appelle « citoyen », on termine les lettres par « salut et fraternité » / annulation des
mesures de répressions : Michelet reprend son cours au Collège de France, et Marx revient de Belgique
courant mars.
Paris libre. Les clubs
→ Effervescence passionnée de la lecture et de la discussion / Liberté absolue de propagande est le
premier décret, et le plus important, du bilan politique du gouvernement provisoire.
Réapparition de la lutte des classes. Blanqui
Le problème de la force armée. Journées de Mars
→ Agents de police municipaux étaient fort impopulaires. Création de la garde nationale mobile > 14 mars :
suppression des compagnies de gardes d'élite, plus riches, mieux équipés. 16 mars manifestation des
« bonnets à poil », première manifestation à caractère d'opposition de droite. 17 mars, contre manifestation
où les masses populaires en profitent pour exiger le report des élections législatives.
Le problème des élections. Le 16 avril
→ Retarder les élections pour laisser aux campagnes le temps de s'éveiller > prévues 9/04 report au 23/04.
La province sous les commissaires de la République.
→ Remplacent les préfets > installation de la République avec les fêtes > défilés, chants, discours...
La province et ses tensions sociales

3. Le conflit noue
L'élection de la Constituante
→ République libérale sans Révolution sociale ni réaction monarchique > représentants d'origine ouvrière au

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