UE5
Psychologie de la santé
→ Psychothérapie dans ce cours : TCC, modèle de kinésiophobie (= peur de faire un
mouvement qui pourrait agraver l'état de santé), etc.
→ Découverte des outils d'évaluation psychométriques quantitatifs (échelles,
questionnaire).
→ Cas cliniques à analyser + proposer orientation thérapeutique
Examen final : 1h, QCM à points négatifs + Questions ouvertes (questions de cours, les
auteurs et ce qu'ils ont fais, définitions, réflexions sur une vignette clinique...)
Bibliographie :
• Bioy A et Fouques D (2009). Manuel de psychologie du soin. 2ème édition. Bréal
Chapitre « Psychologie de la santé »
• Marilou Bruchon Schweitzer, (2002), Psychologie de la santé. Modèles, concepts et
méthodes. Paris, Dunod. (Ouvrage de référence pour tous le cours à acheter)
Plan du cours
I/ La psychologie de la santé
1. Les modèles en psy de la santé
2. Les facteurs environnementaux
3. Caractéristiques salutogènes
4. Les processus transactionnels
II/ Applications cliniques : exemple de thérapies comportementales et cognitives (TCC),
modèle de kinésiophobie.
I/ Les modèles en psychologie de la santé
1. Comment expliquer la maladie et prédire la santé ?
2. Le modèle biomédical
3. Le modèle psychosomatique
4. L'approche épidémiologique
5. Le modèle biopsychosocial
6. Le modèle transactionnel
7. Le modèle intégratif et multifactoriel de Marilou Bruchon Schweitzer
,UE5
09/09/19
Avant-propos :
Les facteurs environnementaux font référence aux événements de vie qui peuvent
déclencher une problématique, une pathologie (vidéo de la douleur chronique). Ils font
aussi référence au réseau social (= support social) d'une personne : un patient entouré de
personnes bienveillantes et compréhensives aura plus de capacités à chercher des ressources
pour faire face à sa pathologie.
En terme de facteur personnel, nous avons identifié des traits de personnalités de type A et
de type C. Ces profils de personnalités montrent si on est plus à risque de développer tel
ou tel problème de santé. Parmi les traits pathogènes on distingue, l'alexithymie, l'anxiété,
le névrotisme (voir vidéo phobie) et la dépression (voir vidéo dépression).
Les caractéristiques salutogènes peuvent être les croyances et styles cognitifs
comme l'optimisme, l'auto efficacité, le lieu de contrôle (interne : « ça dépend de moi »,
externe : facteur externe, destin, hasard) et l'affectivité positive/négative (= l'impact des
affects sur la rise en charge) ; ou d'autres notions comme l'endurance, le sens de la
cohérence (= le sens que l'on donne à la maladie) ou la résilience (= l'idée de dire qu'on a
tous un potentiel pour faire face. Nous n'avons pas tous les mêmes capacités de résiliences
car elles dépendent de l'histoire de vie. En revanche nous en avons tous, c'est un processus
dynamique que l'on peut développer).
Le modèle du processus transactionnel = processus signifie que rien n'est déterminé
à l'avance et transactionnel renvoi à la transaction entre l'individu et son environnement.
Pour s'adapter à la maladie, on va passer par la phase d'évaluation primaire (évaluation de
la menace ou stress perçu) puis à la phase d'évaluation secondaire (évaluation de la
capacité à s'adapter). On va ensuite développer des stratégies d'ajustement (ou coping).
On retient qu'on est sur le modèle intégratif et multifactoriel de Marilou Bruchon
Schweitzer. On voit que ce n'est pas juste une question de personnalité, mais plusieurs
facteurs qui participent à la maladie.
, UE5
Introduction
• Comment peut-on définir la santé ?
C'est ne pas présenter de dysfonctionnement, de symptôme. Donc santé = ne pas être
malade. Cela induit une forme de clivage, soit nous sommes malades soit nous le sommes
pas.
« Bon état physiologique d'un être vivant, un fonctionnement régulier et harmonieux de
l'organisme » (- Nouveau petit Robert, 1993).
Cette définition est admise mais partielle car les conceptions de la santé et de la maladie
sont extrêmement disparates. Elles varient selon le temps (époque) et le lieu (cultures
occidentales, etc). Quand on va dans une autre culture, les interprétations ne sont pas les
mêmes. Par exemple, la conception de la santé en Chine est fondée sur des croyances
religieuses et des idées philosophiques inspirées du taoïsme et du bouddhisme. Le yin et le
yang sont 2 forces qui s'opposent : la santé / la maladie. Le yin est une énergie masculine et
positive qui produit de la lumière et le yang est une énergie féminine négative qui produit de
l'obscurité et du vide. La santé en Chine est donc comprise comme une forme de d'équilibre
entre le yin et le yang.
Aujourd'hui, des croyances et des conceptions hétérogènes continuent à coexister. Croyance
qui empêche de se soigner : « la maladie me limite ». Si une personne pense qu'elle ne peut
pas se soigner, elle va être dans une forme d'inaction ce qui va engendrer une détérioration
de sa qualité de vie. Nos croyances déterminent en grande partie notre capacité à être soigné
et notre relation avec les professionnels de santé. Action = améliorer sa qualité de vie en
dépit de sa douleur. La pensée influence nos comportements de soins tout comme nos
comportements à risque.
I/ Les modèles en psychologie de la santé
1. Comment expliquer la maladie et prédire la santé ?
Les objectifs en psychologie de la santé sont « d'optimiser la prévention, la
promotion des comportements de santé et la prise en charge des personnes malades »,
« étudier les facteurs psychosociaux jouant un rôle dans l'initiation, l'évolution et la
rémission des maladies », et « comprendre les processus biopsychosociaux pouvant
expliquer cette influence ».
Facteurs psychosociaux → Comportement de santé → Santé, bien-être, qualité de vie
Mécanismes explicatifs Mécanismes explicatifs
