Littérature de Jeunesse
L3 Sciences de l’Education
Littérature de Jeunesse
I- Introduction
a) Le concept de jeunesse : un concept récent lié à l’évolution de cette littérature.
Jeunesse : Le terme jeunesse est apparu au 20è siècle dans les pays industrialisés,
contemporain. La jeunesse est un terme très moderne.
La naissance de la littérature est liée au statut de l’enfance { travers les âges.
Pour les grecques l’enfant est un être inférieur, dépendant faible et irrationnel.
Chez les chrétiens, même conception de l’enfance que les Grecques.
Saint Augustin, père de l’église et évêque Africain, considérait l’enfant comme
innocent au départ, mais touché par le péché et connait la chute. L’enfant doit
alors souffrir pour retrouver sa place d’ange. (Ange déchu). Saint Augustin
condamne l’attrait de l’enfant pour le jeu car c’est pour lui un signe de paraisse.
Au Moyen Age cette conception de l’enfance reste la même. Pour le poète
Français Eustache Deschamps, un enfant est une source de problème : cris, saleté,
perte de temps, pleurs… A cette époque le taux de mortalité infantile est
important mais sans grande importance pour la population. Le « gène de
l’enfant » est visible à travers les images. Notamment l’image de l’enfant Jésus
représenté avec une musculature d’homme.
Au 16è S pour Erasme (prêtre catholique et philosophe) l’enfant doit vite se
cultiver. Il préconise d’éviter les caresses des mères car ça correspond { un
ralentissement de sa croissance physique et intellectuelle. La langue de l’époque
connote des imprécisions sur le domaine de l’enfance.
Au 17è S, peu de changement, c’est le début de quelques institutions scolaires,
non obligatoires, c’est le début de la pédagogie. L’enfant est souvent associé à
l’adulte car l’enfant travail. L’enfant est vu comme la perversité. A l’époque si on
s’occupe d’un enfant c’est pour « sauver son âme ». La Fontaine et Bruyère font
de l’antipathie à l’égard des enfants. Charles Perrault à cheval sur les deux siècles,
17è S, 18è S, donne une place { l’enfant { travers son ouvrage Le Petit Poucet
cependant il méprise l’enfant { travers son roman par ses faiblesses.
Le 18è S est caractérisé comme le siècle de la pédagogie. La notion de pédagogie
voit le jour grâce à aux pédagogues Rousseau et Locke qui s’intéressent
particulièrement l’enfant. Aider l’enfant { marcher dans les rails de l’adulte.
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Au 19è S : Le souci de l’enfant va croitre sous l’influence du Romantisme, l’enfant
va conquérir un statut. « Causette et Gavroche ».
Le 20è S est le siècle de l’enfance suite { l’émancipation de la femme. Les femmes
contribuent à ce statut.
1959 : L’ONU sanctionne la déclaration des droits de l’enfant, beaucoup de
disciplines seront rattachées { l’enfance. Pour Françoise Dolto : l’Enfant est roi,
l’enfant devient un phénomène capital de la société.
b) Problématique du cours :
De la littérature de la légèreté à celle de la gravité
Quel que soit la forme qu’elle prend la littérature jeunesse certes, légère,
fantaisiste… peut prétendre { une forme de profondeur.
La littérature philosophique met en scène les conditions humaines.
Philosophie : Qui peut conduire à la sagesse.
c) Bibliographie : Voir polycopié
II- La littérature de jeunesse à la conquête d’un véritable statut
1- La naissance et l’évolution de la littérature de jeunesse.
Avant l’enfant existait biologiquement mais non sociologiquement car il n’y avait
pas de littérature pour enfant. On doit la paternité de de la littérature de jeunesse
en 1745 { l’anglais John Newbery. Il est le premier à ouvrir une librairie, une
édition et une bibliothèque pour enfant «la bible & le soleil ». Ses livres de poches
« Little pretty pocket books » sont des livres moralisateurs, didactiques destinées
surtout aux enfants de la bourgeoisie Londonienne ces ouvrages sont peu
fantaisistes. A cette époque les auteurs ne cachent pas leurs désirs de
moralisation. John Newbey , initiateur de cette littérature va en 1860 connaitre
un tournan grâce à Lewis Carroll l’auteur d’Alice aux pays des merveilles (1865).
Lewis Carroll 1832-1898, et Hans Christian Andersen 1805-1875 vont être les
premiers { mettre en scène toutes les problématiques de l’enfance. Le niveau de
vie s’améliore et le taux de mortalité infantile diminue. La revendication au droit
{ la scolarisation et l’instruction développent des moyens de communication et
de diffusion des livres. C’est aussi { cette époque la création de l’édition Hachette.
Cette littérature devient donc le porte-parole de l’enfance. Peter Pan et Pinocchio
vont faire leur apparition.
Grace { la fantaisie, l’animal va également faire son apparition dans la littérature
pour enfant et dans l’univers du jouet. Le premier ours en peluche apparait en
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1870. Beatrix Potter 1867-1943 va dessiner des petits animaux (Pierre Lapin,
Jeannot Lapin, Noisette l’écureuil…) C’est ensuite l’arrivée de célèbres héros tels
que : Felix le chat en 1919, Mickey Mouse en 1928, Babar en 1930, Donald en
1934…
Louis Hachette, L’édition Hachette
L’édition Hachette profite de l’essor de la Littérature de jeunesse, en témoigne les
revues pour enfant. Les journaux pour enfants favorisent la littérature pour
enfant. Ex : Bacassine née dans « La semaine de Suzette »
Louis Hachette 1800-1864 fonde une librairie et devient éditeur dans le secteur
scolaire et universitaire. Il fournit les livres de lecture pour les écoliers scolarisé.
Mal vu des autres éditeurs, notamment avec ses dictionnaires.
En 1851 après un voyage à Londres celui-ci s’inspire des Kiosks de gares
Londoniens pour créer des kiosques dans les gares Françaises. C’est alors le
lancement de ses bibliothèques des chemins de fer. Il édite 6 séries de livres. Une
couleur correspond à un public. Par exemple les livres de voyages sont rouges, les
recit de voyage sont verts, les livres pour enfants roses … Le premier livre de
poche est alors né en 1853. En 1856 Louis Hachette fait la rencontre de la
duchesse Sophie de Ségur avec qui il collabore. Ils vont ensemble mettre les bases
de la littérature de jeunesse moderne. « Les Malheurs de Sophie » et autres
ouvrages de la sorte rencontrent un réel succès auprès des petites filles modèles.
Le concept de cycle (plusieurs tomes) plait bien au public. Hachette passe alors
un contrat avec Dickens pensant au public plus masculins et édite alors « David
Copper Field » et « Oliver Twist ».
1924 : création des bibliothèques vertes.
1929 : Hachette signe avec Disney pour transformer les dessins animés en
romans.
Les livres Hachettes pour enfants vont etre classés par couleur en fonction de
l’âge des enfants. Bibliothèque rose pour les 7/11 ans et bibliothèque verte pour
les 12/17 ans. Hachette découvre par la suite les séries anglo-saxonnes qui
rencontrent un réel succès dans leur pays d’origine et décide de les adaptés en
Français en signant un contrat avec ces auteurs.
La série des « Alice » de Caroline Quine. Cette série va beaucoup plaire
notamment aux petites filles car l’héroïne Alice est vue comme le rêve
Américain, Alice à toutes les nouvelles technologies, roulent en
décapotable etc..
La série « Le club des 5 » ou « Le club des 7 » de Enid Blyton recontrent
également un grand succès en France.
Les « Oui-Oui » apparus en 1949 en Angleterre sont arrivés en France en
1962. Hachette créé la « Mini Rose » pour les livres de Oui-oui.
Le succès des séries Anglo-saxonne piquent au vif les auteurs francais qui vont
eux aussi se mettre à publier des séries.
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