Economie du travail
Introduction
L'économie du travail étudie les conditions de travail, les inégalités de salaires, les e ets de la
syndicalisation, les pratiques d'embauche et de licenciement, le chômage et la formation professionnelle
des salaries puisqu’ils constituent la majeur partie des travailleurs dans les sociétés riches.
Adam Smith analyse la division du travail et de ses e ets dans La richesse des nations en 1776. Il décrit
le travail au moment de la révolution industrielle en Grande-Bretagne
Les classiques n’ont pas considéré que la question du travail était une question indépendante détachée
de la représentation économique
Le développement sépare de l’economie du travail est plus récente, début des années 1940-1950 aux
Etats-Unis et au début des années 1960 en France
Parallèle a la multiplication des pratiques de négociation collective (syndicats, salaries, employeurs) et
l’augmentation de l’intervention de l’Etat dans le champs de travail après la SGM (1945)
D'autres disciplines que l'économie étudient le travail: sciences humaines et médecine:
- observations des médecins qu'en France se prennent les premières mesures protectrices de droit du
travail, notamment pour limiter le travail des enfants ou la durée de la journée de travail. Ainsi Villermé
est un médecin qui publie en 1840 un Tableau de l'état physique et moral des ouvriers employés dans les
manufactures de coton, de laine et de soie.
- A la n du 19e siècles, les ingénieurs s’intéressent aussi au travail, on a l’apparition de l’organisation
scienti que du travail préconisée par Taylor (taylorisme), ce qui consiste a rationaliser le travail dans
l’industrie.
Généralisation du travail à la chaîne dans le monde industriel et pénurie de main- d’oeuvre dans les pays
riches (représentation keynésienne de l'économie dominante)
En 1973, la croissance ralentit fortement et le chômage augmente et la théorie keynésienne est remise
en cause d’ou le retour en force de la pensée Neo-classique, une vision centrée autour du « marché du
travail », où le travail est considéré comme une marchandise comme une autre, qui s'échange contre un
salaire.
L'économie du travail est alors centrée sur l'étude des quantités qui s'échangent sur ledit marché, c'est-
à-dire les quantités de travail et le prix (salaire) auquel s'échangent ces quantités.
Une autre vision, plus globale qui s'inscrit dans les traditions classique, marxiste et keynésienne. Dans
cette représentation, le travail s'inscrit dans un rapport hiérarchique, asymétrique où le salarié dépend
de l'employeur. Dans cette représentation le terme « marché du travail » n'a pas grand sens. Par contre les
institutions au travers desquelles s'organise le travail, ont un grand rôle, qu'il s'agisse de l’État ou des
syndicats de salariés ou d’employeurs
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Emploi, chômage, inactivité: repères statistiques et historiques
Ce qui caractérise l'organisation du travail dans les sociétés contemporaines occidentales, c'est la
« généralisation du salariat », comme forme principale de mise en œuvre du travail rémunéré.
1. Le salariat
Le salariat n'a pas toujours été la seule forme d'organisation du travail. Le salariat est une forme de
travail qui se situe, entre le travail forcé et le travail libre
Le salariat est une forme particulière de travail, qui suppose l'exécution par un employé en un temps
donné d'un nombre de tâches spéci ées en échange d'une rémunération forfaitaire versée par un
employeur sous l'autorité duquel il exécute le travail
Le salariat caractérise le lien entre deux personnes libres, l'employeur et le salarié. Mais la relation est
asymétrique dans la mesure où l'employeur dispose d'un pouvoir économique et social sur le salarié
Avec la di usion du salariat, cette relation de dépendance s’est accompagnée de l’élévation du niveau de
vie et de l’organisation collective des salaries dans les syndicats
En 2016, 88,2% des emplois en France sont des emplois de salaries.La France a un taux d'emploi salarié
comparable à celui de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne mais le taux d'emploi salarié le plus élevé
est atteint par les Etats-Unis avec 93 % d'emplois salariés en 2008
Une des principales caractéristiques du salariat est que l’activité du salarie est séparée entre celle qu’il
e ectue durant son emploi et ce qu’il e ectue en dehors de l’emploi
La salarisation est un phénomène relativement récent qui commence avec la révolution industrielle a la
n du 18e siècle en Grande-Bretagne avant de s’étendre aux sociétés occidentales avec la division du
travail dans les usines.
La salarisation est allée de pair avec le développement d'un modèle familial particulier, où l'homme
travaillait à l'usine et assurait, par son salaire, la subsistance de sa famille, la femme assurant les tâches
domestiques; modele industrialo-masculin, modele remis en cause aujourd’hui avec la progression de
l’activité salariale des femmes et la tertiarisation
Féminisation, tertiarisation, précarisation
Au début des années 1960, la main-d’oeuvre est très majoritairement masculine, plutôt ouvrière et peu
quali ée. Mais a partit de cette époque, le salariat des femmes s’accroit. Cette féminisation
s’accompagne de la tertiairisation des emplois
De plus, de nouvelles formes d’emploi plus précaires sont apparues comme le CDD ou le travail
intérimaire
2. Le chômage et sa mesure
La notion du chômage émerge au 19e siècle parallèlement a la notion d’emploi salarie
Le chômeur est dé ni comme la personne qui n’ a pas d’emploi
Les indicateurs statistiques reposent sur des conventions (constructions abstraites)
La population active regroupe la population qui a un emploi et la population qui est au chômage (sans
emploi, qui en recherche un et est disponible pour en occuper un).
La population inactive regroupe les personnes qui ne travaillent pas : essentiellement les jeunes de
moins de 15 ans et les retraités.
En France, la population active continue de croitre malgré l’arrivée a la retraite des baby-boomers
TAUX DE CHOMAGE= EMPLOI / POPULATION TOTALE OU ACTIV
C’est le rapport du chômage a la population totale ou active
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Le chômage au sens du BIT
- être sans emploi, ne pas avoir travailler même une heure dans la semaine de référenc
- Etre disponible dans les 15 jour
- Avoir cherche activement un emploi dans le mois précéden
La mesure du chômage se fait par une enquête statistique: l’enquête emploi, qui était réalisée
annuellement entre 1975 et 2002 avant de devenir trimestrielle en 2003. Les statistiques sont
relativement ables, elles permettent la comparaison en termes internationales
La dé nition du BIT est restrictive, quand la France l’adopte le taux de chômage baisse de 0,7 points.
En moyenne sur le troisième trimestre de 2018, le taux de chômage au sens du BIT est de 9,1%
Le chômage au sens de Pole emploi
En 2008, on a la fusion de l’ANPE et de l’UNEDiC qui mène au Pole emploi
Il sort une statistique mensuelle du nombre des demandeurs d’emploi inscrits en n de mois a Pole
emploi. C’est une statistique administrative: la dé nition des demandeurs d'emploi uctue au gré des
changements de règles sur la comptabilisation ou l'indemnisation du chômage par Pôle emploi
disponible rapidement
Les demandeurs d’emploi catégorie A sont plus nombreux que les chômeurs BIT.
On estime 20% des chômeurs BIT ne sont pas inscrits a Pole emploi, et 20% des demandeurs d’emploi
catégorie A ne sont pas chômeurs au sens du BIT
La statistique de Pôle emploi dépend de la réglementation, de l'indemnisation, des procédures de
comptage,.. Le renforcement prochain des sanctions contre les demandeurs d'emploi (décret du 30
décembre 2018) correspond de nouveau à un changement dans la façon de compter les demandeurs
d'emploi et aura une in uence sur la statistique des demandeurs d'emploi.
Le chômage de masse est une caractéristique des sociétés occidentales depuis le milieu des années 1970.
Au début des années 1980, le chômage touche 10 % de la population active aux Etats-Unis et 8 % en
Europe. Quand l’activité ralentit, le chômage s’accroit, pour faire diminuer le chômage, il faut 1,5 % de
taux de croissance.
En septembre 2018, dans l'UE à 28:
• Moyenne de l'UE : 8,1 %
2,2% de la population active en République tchèque
• 3,3 % de la population active en Allemagn
• 18,9 % en Grèc
• Grande-Bretagne : 4,0%
• Etats-Unis : 3,7 %
• Japon 2,4 %
Selon Robert Gordon, la croissance des trente glorieuses ne reviendra pas; le ralentissement des
innovations a constitué la principale cause du ralentissement de la croissance. Les progrès techniques
peuvent être prévus longtemps à l'avance (50 ou 100 ans). Les principales innovations à venir : recherche
médicale, robots, impression 3D, big data, véhicules sans conducteurs .
De plus 4 « vents contraires », s'ajoutent au ralentissement de l'innovation pour contribuer à ralentir la
croissance :
-Croissance démographique moindre (baisse du nombre d'heures travaillées par pers.)
-Croissance du niveau d'éducation stagne
-Les inégalités continuent d'augmenter
-La dette publique est importante (hausses d'impôts à venir ou baisse des prestations sociales).
En 2012, Gordon identi ait deux points noirs supplémentaires :
-La mondialisation qui détruit des emplois et baisse les salaires dans les pays riches
-Le changement climatique qui provoque la mise en place de nouveaux impôts pour réduire le
réchau ement (épuisement des ressources naturelles entraîne hausse des prix).
Selon David Autor, la révolution numérique va provoquer une « polarisation des emplois ». Il explique
que dans les prochaines années, du fait de la révolution numérique, les emplois aux Etats- unis vont se
polariser, ie, se concentrer aux deux bouts de l'échelle, les emplois intermédiaires, ie ceux qui peuvent
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