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Cours complet - philosophie des sciences et du management

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Cours complet - philosophie des sciences et du management Master 1 - Marketing, Vente

Aperçu 4 sur 37  pages

  • 1 avril 2021
  • 37
  • 2020/2021
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Théorie de la complexité
Introduction
AUTOANALYSE DE L’ACHAT DE SA VOITURE (normalement présentée en partie 3 mais manque de temps) : en
théorie, il aurait dû faire certaines choses (expliqué dans la 1 ère partie) puis dans les faits, comment il a interagi
avec son environnement, avec ses proches, son garagiste, …, les rencontres qu’il a faites, le hasard qui est rentré
dans le processus (il a vu une voiture accidentée et c’était celle qui voulait acheter), etc. ➔ l’ont amené à acheter
l’exact contraire de ce qu’il devait acheter au départ.

Quand bien même on croit que les choses sont simples, en réalité nous sommes tous pris dans des tas
d’environnements et ces environnements sont complexes ➔ nous essayons d’agir face à la complexité du monde.
Monde complexe = monde incertain et où tout est relié = tout peut arriver et tous les éléments qui font partie de
ce monde sont reliés. Pour comprendre on peut regarder la pandémie ➔ il arrive quelque chose que les gens
n’avaient pas anticipé et cette chose se répand dans le monde parce que tout est relié.

Comprendre la complexité du monde c’est essayer de penser comment on va pouvoir se réorganiser ➔ qu’est-ce
qu’on va pouvoir faire pour faire en sorte que notre monde s’améliore.

Maître de pensée présenté dans ce cours : Edgard Morin ➔ encore vivant. Il a dit « la connaissance est une
renaissance ».

Tout intellectuel se construit sur d’autres pensées. Exemple : on ne peut pas comprendre Albert Einstein si on ne
sait pas qu’avant lui il y a eu un type qui s’appelait Lavoisier. Ce dernier a dit « rien ne se perd, rien ne se crée :
tout se transforme » ➔ c’est fondamentalement le principe de e = m.c².

• François Rabelais :
o « L’ignorance est mère de tous les vices. » ➔ + j’ai une diversité d’opinions autour de moi +
j’ai de chances de bien penser.
o « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » ➔ même un scientifique doit se poser les
questions de qu’est-ce qui l’a conduit à générer la théorie sur laquelle il travaille = on a toujours
intérêt à se poser des questions de la connaissance que l’on incorpore et de la connaissance que
l’on va produire.

• Gaston Bachelard ➔ « et, quoi qu’on en dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas
d’eux-mêmes. C’est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique.
Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question. S’il n’y a pas eu de
question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est
construit. » ➔ en gros avant toute solution née la question ➔ la question est première.
Exemple : Einstein s’est posé la bonne question ➔ si j’étais capable de chevaucher un rayon lumineux,
est-ce que je pourrais me voir dans un miroir ? Il nous apprend qu’il y a une courbure de l’espace et du
temps ➔ il a pu démonter ça parce qu’il s’est posé une question que les autres ne se posaient pas.




1

,I. La modélisation analytique

La pensée d’Edgar Morin c’est à la fois nourri de gens qui pensaient comme lui mais c’est aussi nourri en réaction
à des gens qui imposaient d’une certaine façon une façon de penser à une époque donnée.
Morin essaie de dépasser la simplification avec la théorie de la complexité.
• Simplification
Descartes : « [pour connaître, il est nécessaire de] diviser chacune des difficultés que j’examinerais en autant de
parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour mieux résoudre. » ➔ donne des principes sur la bonne façon
de connaître ➔ si on prend une boîte avec des tas de cailloux à l’intérieur, pour connaître cette boite il va falloir
analyser chacun des cailloux de façon isolée. Si y’a 1 000 cailloux je vais repérer les formes des 1 000 cailloux et
puis je vais analyser toutes ces formes de cailloux. La complexité dit oui c’est très intéressant mais si je veux bien
comprendre qui sont ces cailloux je dois comprendre comment ils interagissent entre eux, quelle liaison ils ont et
comment ils interagissent avec le tout (sachant que le tout c’est la somme des parties).
Donc quand y’a en a qui fait de la réduction (je réduis en autant de parcelles que nécessaire) et de la disjonction
(je ne lis pas les différentes parcelles), y’en a qui pensent de façon complexe (cf. Pascal).
• Complexité
Pascal ➔ « que toutes choses causées et causantes, aidées et aidantes, sont par un lien naturel liées, et que je
tiens pour impossible de connaître le tout sans connaître les parties et les parties sans connaître le tout. » ➔ donc
c’est à la fois dans les parties, dans le tout et dans l’interaction des parties entre elles et des parties avec le tout que
je vais réussir à comprendre les choses.


La pensée classique fonctionne selon plusieurs principes :
- Notion d’ordre : conception statique, mécaniste et déterministe du monde ; tout désordre est le
symptôme d’une ignorance provisoire.
Le monde a été crée une bonne fois pour toute, il ne change pas, tout est relié à l’intérieur du monde et
tout se reproduit de la même façon. L’objectif c’est d’essayer de déterminer le plan de câblage du monde
➔ une fois que j’aurais analysé chacune des parcelles et que j’aurais tout décomposé, je pourrais
connaître le monde. Tout ce que je ne sais pas jusqu’à présent, je dis que c’est du désordre mais le but du
scientifique c’est de trouver l’ordre du monde.

- Double notion de séparabilité :
o L’étude d’un phénomène peut être exclusivement réalisée en le décomposant en entités
simples et isolées les unes des autres. Exemple : si je veux comprendre une classe, je dois
pouvoir interroger chacun des individus et je saurais quelle est la classe. Mais en fait ça pose
problème parce qu’une classe va naître des interactions entre les individus. La pensée complexe
c’est profondément essayer de se dire quelles sont ces interactions et comment on va essayer de
faire en sorte que ces interactions génèrent quelque chose de positif. Penser de façon simple c’est
de se dire que les interactions ne comptent pas. Penser de façon complexe c’est de se dire que
tous ces individus, toutes ces parties ne cessent d’interagir et sont capables de produire des
émergences, des caractéristiques, des propriétés différentes ➔ c’est une pensée de l’interaction
et de la liaison.

o Une réalité objective peut être observée sans tenir compte de son observateur ➔ les entités
sont isolées et le sujet qui observe ces entités et lui-même isolé de l’objet ➔ grande disjonction.


La disjonction : principe de pensée qui isole les objets non seulement les uns des autres, mais aussi de leur
environnement et de leur observateur.



2

, - La raison définit les principes de déduction, induction et d’identité (principe de disjonction : une chose
ne peut pas être à la fois « elle-même » et son contraire) comme instruments de preuves et de certitudes
absolues.
/ ! \ Les grandes influences de la pensée classique ➔ logiste d’Aristote et le discours de la méthode de Descartes.
La modélisation analytique
- Le principe ontologique : serait vraie « une proposition qui décrit ainsi effectivement la réalité » : le réel
existe.
En sciences sociales, la réalité en elle-même est une convention elle n’existe pas = n’a pas une
connaissance objective. En SS, tout n’a de sens qu’à travers une connaissance subjective. Exemple : un
pays n’existe pas de façon objective ➔ la France existe parce que c’est une subjectivité qui est partagée
par suffisamment de monde. Pour qu’un pays existe, il faut que les gens qui composent le pays se
reconnaissent comme faisant partie de ce pays et il faut que les gens qui ne composent pas ce pays
reconnaissent l’existence de ce pays (ex Kurdistan ➔ n’est pas un pays car non reconnu par la
communauté internationale alors que les Kurdes se considèrent comme un peuple et une nation). Le réel
est en grande partie construit.

- Le principe d’objectivité : le réel existant par lui-même (principe ontologique), il est par conséquent
indépendant du sujet connaissant.
Si le réel existait vraiment, on pourrait le décrire de façon parfaitement objective, indépendamment du
sujet. Or, le sujet n’est pas indépendant de l’objet qu’il étudie. Et la décision de choisir un objet est déjà
extrêmement subjective.

- Le principe de l’univers câblé : le but de la science devient la description exhaustive du monde réel
(plan de câblage), par décomposition en autant de sous-parties que nécessaire (réduction).

- Principe de naturalité de la logique : axiome de l'identité (A est A) et ce qui n'est pas, n'est pas (non
A est non A) ; axiome de la Non Contradiction : (A est différent de non A) ; axiome du tiers exclu (pas
de troisième terme qui soit à la fois A et non A). Pensée aristotélicienne.
Il y a des règles de logique qui doivent s’imposer tout le temps, et une de ces règles s’opposent à la façon
de penser d’Edgar Morin ➔ le tiers exclu = on a 2 opposées et ces opposés ne peuvent pas être
complémentaires. C’est complétement différent dans la pensée de Morin ➔ il voit des opposés et il essaie
de rechercher à l’intérieur des oppositions des complémentarités.

- Principe de moindre action : entre deux théories, il faut prendre la plus simple (principe de
parcimonie).
Morin dit ➔ « méfions-nous de la simplification car simplifier c’est essayer de trouver une solution
simple à un monde complexe » et par définition il n’existe pas de solutions simples à un monde complexe.
Le problème c’est que les personnes préfèrent une pensée simple qui n’est pas efficace à une pensée
complexe qui est efficace.
La pensée complexe :
- Objectif : « surmonter les limites de la science classique », Morin.
- Développement d’un système de pensée alternatif et complémentaire ➔ aller + loin pour pouvoir voir
tous les angles morts que la pensée classique nous a empêché de voir. Veut améliorer et changer le monde.
- Réintroduire les notions de désordre, d’incertitude. Il veut redonner une place centrale au sujet.
Comment on fait pour intégrer le désordre et en faire quelque chose de positif ➔ pensée profondément
positive.
- Rompre avec les oppositions entre :
o Les disciplines, les paradigmes, les traditions de recherche, les objets et les sujets,
l’objectivisme/le subjectivisme
o Relâchement de la réduction/disjonction ➔ comme c’est une pensée du lien, ça n’a pas de sens
de tout découper et de tout isoler



3

, II. La modélisation complexe : la théorie d’Edgar Morin

1. L’œuvre de Morin : portée générale
Œuvre analytique et prescriptive, distanciée et engagée, temporelle et intemporelle.
Un mouvement dialectique :
• L’événement et la temporalité

• Une étape intemporelle

• Une réintroduction de cette complexité intemporelle dans la contingence

2. Du paradigme systémique

• Prémisses : au XVème siècle avec Léonard de Vinci et son ingenium (création sur un mode constructif)
o La faculté mentale permettant de créer en associant ce qui est séparé. Exemple : Elvis Presley
et le rock.
• Au XVIIème siècle avec Pascal (lien des parties et du tout).
• A partir du XXème siècle, de façon pluridisciplinaire,
o En réaction aux insuffisances de la pensée classique (principes d’identité, de non contradiction
et du tiers exclus).
o Par la poussée des découvertes scientifiques (biologie, cybernétique, physique quantique,
psychologie, …).
Les grands principes de la pensée systémique :
- L’inséparabilité du sujet et de l’objet (rupture avec l’épistémologie positive) :
o Processus circulaire de co-construction (Piaget, 1970) ➔ je construis la connaissance et en
retour la connaissance me construit. Le processus de connaissance devient tout aussi intéressant
que le résultat ➔ non seulement la connaissance nous donne un résultat mais elle nous a fait
progresser en tant qu’individu.
o La connaissance dépend du projet du sujet connaissant (Bachelard, 1934) : hypothèse
téléologique ➔ par exemple l’objectif du prof c’est de nous montrer que le monde est complexe.
Donc on a toujours un projet.
o Son processus d’acquisition est lui-même une source de connaissance (Valéry, 1957)
▪ Piaget et structuralisme génétique
- L’importance de la structure :
o Système ouvert sur son environnement et composé d’éléments interdépendants qui interagissent
(échanges, flux, transferts, …) et évoluent en fonction d’un projet identifiable. A la différence
du système, la structure est fermée.
o Tout système qui n’échange pas avec son environnement tend à disparaître (entropie, second
principe de la thermodynamique). Un système qui serait fermé finirait par disparaître ➔ c’est
ce que l’on appelle l’entropie  tout corps humain vivant, biologique, physique, dès l’instant
qu’il n’échange plus avec son environnement tend à disparaître. Donc un système qui se ferme
et un système qui meurt. Les partisans de la pensée systémique voient le système comme quelque
chose qui est en interaction permanente avec l’environnement. Fermer un pays ce n’est pas
possible (exemple : la Corée du Nord s’auto-détruit). Alors bien sûr ils ne nous disent pas que
tout doit être ouvert ou fermé. Ce qui a d’intéressant dans la pensée complexe qu’ils disent : il
ne faut pas choisir entre les 2 ➔ on doit être à la fois ouvert et fermé. La pensée complexe c’est
aussi une pensée de la nuance.
- Les systèmes sont auto-organisateurs :
o Possibilité de se stabiliser (boules de rétroaction négatives) ou d’évoluer (boucles de rétroaction
positives) en fonction des interactions avec leur environnement et de leur finalité (Morin, 1977).
o Plus encore, ils s’autoproduisent (autopoïèse, Varela, 1979).

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