UE 3B - Physiologie BRILHAULT
L’intégration synaptique
Introduction.
La transmission synaptique, c’est la transmission des informations d’une cellule à une autre au niveau
d’une synapse. Ces fonctionnements synaptiques ne sont pas seulement dans l’encéphale.
Il existe plusieurs types de synapses :
- Synapses inter-neuronales : SNC, ganglions du SNV, entre 2 neurones.
- Synapses neuro-effectrices : par exemple entre un neurone et une cellule musculaire.
- Synapses cellule réceptrice-neurone : par exemple entre une cellule sensorielle auditive et un
neurone (là où se fait la transduction).
Exemples à comprendre : Ce sont des processus clés dans les pathologies :
- Psychiatriques, neurologiques (autisme, schizophrénie) : lié à la synapse inter neuronale
- Neuro-musculaires (sclérose latérale amyotrophique = maladie de Charcot) : lié à la synapse neuro-
effectrice
- Neuro-sensorielles (surdité) : lié à la synapse cellule réceptrice-neurone
La synapse est un élément indispensable, majeur du cerveau.
Il en existe 2 types :
Synapse électrique
Synapse chimique.
On a un lien entre architecture et fonctionnement.
I. Transmission synaptique : synapse ELECTRIQUE.
C’est la synapse la moins connue, ainsi elle est probablement la cause de plusieurs pathologies dont on ne
connait pas encore les causes.
A- Architecture :
« Électrique » rime avec « symétrique » : son architecture est symétrique.
Entre le neurone A et le neurone B, un tunnel ou petit pont est fait par un assemblage de protéines qu’on
appelle les connexons, et qui sont des assemblages de connexines.
On appelle ce tunnel qui relie les neurones une jonction communicante (GAP jonction), c’est l’assemblage
de connexon qui sont fait de connexines, qui vont faire des tunnels entre 2 cellules.
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B- Fonction :
Le courant passe de façon passive entre les 2 neurones ;
dans un sens ou dans l’autre : la transmission est
bidirectionnelle.
Il n’y a pas de polarisation de la synapse.
Ça va très vite, sans délai (quelques µs pour la
communication entre les 2 neurones).
Elle possède un couplage électrique, il y a quasiment de
façon synchrone l’activité électrique d’une cellule à une autre.
En plus, un couplage métabolique laisse la possibilité à des petites molécules de passer à travers ce
tunnel pour modifier le métabolisme de la cellule.
Comme on a une activité électrique très rapide, elle a un rôle dans la synchronisation de l’activité de
population de neurones.
Cette synapse électrique permet une transmission directe, rapide, ce n’est pas un système qui permet de
moduler, elle est impliquée dans la synchronisation de population de neurones.
Elle permet d’envoyer un signal à toute une population de neurone, au même moment et de façon très
rapide, permet les contractions de l’utérus lors de l’accouchement. C’est un élément très important pour
qu’une aire cérébrale communique avec une autre.
II. Transmission synaptique : synapse CHIMIQUE
Mieux connue, elle est la cible de tous les médicaments psychotropes : anxiolytiques, anti-dépresseurs…
A- Architecture :
La synapse chimique, contrairement à la synapse
électrique est asymétrique.
On a un élément pré-synaptique, qui contient des
vésicules qui contiennent les quanta de
neurotransmetteurs, on a aussi des mitochondries, et
une grille pré-synaptique.
La fente synaptique est un espace qui sépare les
neurones.
Côté post-synaptique, on a une densité post-
synaptique.
Grille pré-synaptique + densité post-synaptique = zones de différentiation membranaires = zones
actives.
Au niveau de la synapse glutaminergique, on retrouve des gènes qui code la grille pré-synaptique : la
neurexine, de la neuroligine et du shank 3. Dans le cas de certaines maladies psychiatriques comme l’autisme,
anomalies de cette synapse. Elles sont la cible de recherche, dans tout ce qui est
trouble de développement du cerveau de l’enfant.
L’autisme = défaut dans la synapse glutamatergique.
On caractérise le nom de la synapse en fonction de « qui touche qui ».
En fonction du point de jonction, il y a les synapses axo-somatiques, axo-
dendritiques ou axo-axoniques (entre la terminaison axonale et le soma de
l’autre neurone, ou la dendrite, ou l’axone). En fonction du point de jonction, la
façon dont va être traitée l’information sera différente.
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