Titre : En attendant Godot
Auteur : Samuel Beckett
Date de parution : 1952
Genre : théâtre absurde
Edition : Les Editions de Minuit
Nombre de pages : 124
Résumé
Acte premier : Estragon et Vladimir se retrouvent pour attendre Godot sous l'arbre au centre de la
nuit. Ils discutent de choses et d'autres pour tuer le temps. Au bout d'un moment viennent Lucky et
Pozzo, deux drôles de personnages : Lucky parle peu, obéit à Pozzo, et est parfois agressif, tandis
que Pozzo est autoritaire, capricieux, traîne Lucky en laisse, le maltraite. Les quatre personnages
bavardent, se disputent, puis Lucky et Pozzo s'en vont. Enfin, un petit garçon arrive pour annoncer à
Estragon et Vladimir que Godot ne viendra pas ce soir, mais qu'il sera peut-être là le lendemain.
Acte deuxième : Peu après (peut-être le jour suivant, mais la date est incertaine), nous retrouvons
nos quatre personnages, selon exactement le même schéma que le premier acte ! Seul le contenu des
conversations change, ainsi que quelques détails : Pozzo est devenu aveugle, Estragon a tout oublié
du premier acte...
Caractéristiques d'écriture
* Théâtre de l'absurde : les conversations n'expriment souvent qu'un non-sens : les interlocuteurs ne
se répondent pas, se répètent sans raison, se contredisent, n'aboutissent à rien de solide... L'absurde
se voit aussi dans l'inconsistance des sujets abordés (la blague de l'anglais au bordel, les chaussures
d'Estragon qu'il n'arrive pas à enlever...).
* Les personnages ne sont pas clairement différenciés : ils ne sont pas présentés, ils portent tous un
chapeau melon (la seule indication de costume), leur psychologie personnelle n'est pas
développée... Pourtant, ils ont chacun une personnalité bien distincte, qui représente chacun un trait
de la condition humaine (Vladimir essaie toujours d'avancer, contrairement à Estragon, Pozzo est
tyrannique, Lucky est opprimé). Mais par-delà leur différence, ils sont semblable, et ressentent le
même vide de l'existence.
* Il n'y a pas d'élément de décor, à part l'arbre au centre de la scène. Cette neutralité reflète sans
doute l'universalité des situations.
* Langage courant et familier : destiné à représenter le niveau de langage d'un homme moyen.
* Vocabulaire renvoyant au monde ancien (le fouet, les bergers) et à la société de consommation
(Lucky évoque les progrès de l'alimentation, le traitement des déchets...) => intemporalité.
* Il n'y a pas d'histoire, juste un but : attendre Godot. Le premier acte et le deuxième ont quasiment
la même structure, et n'accomplissent pas plus l'un que l'autre ce but !
Analyse
Les caractéristiques d'écriture nous ont permis de conclure que le but de Beckett est de donner à