I- La déviance, un phénomène social normal ?
A- Le crime, le normal et le pathologique
B- La déviance comme dysfonctionnement social ?
C- Les gens déviants n’ont rien d’exceptionnel
II- La déviance comme construction historique et sociale
A- Michel Foucault et l’invention des anor...
La déviance c’est quoi ? Il n’y a pas de jugement de valeur. C’est s’écarter des normes sociales. Le
terme a été utilisé pour distinguer d’un autre terme qui est la question de la délinquance. C’est la
transgression de règles juridiques. Dans la société, il y a des comportements qui ne peuvent pas être
approuvés mais pouvaient être légaux. Et le terme permet de prendre en compte cela. Transgression
des normes sociales, voire juridiques. Par exemple les incivilités, prostitution. Tous les comporte -
ments délinquants ne sont pas considérés comme déviants. Par exemple, l’excès de vitesse. On n’a
pas honte de cela. Ce n’est pas forcément une déviance. Dans certains groupes sociaux, il y a des
comportements qui sont délinquants mais valorisés socialement. Il a été élaboré pour ça. Durkheim :
il est difficile d’avoir des lois durablement en décalage avec les mœurs.
Maurice Cusson : Ensemble des conduits et des états que les mb ‘un groupe jugent non conformes à
leurs attentes, à leurs normes ou à leurs valeurs et qui, de ce fait, risquent de susciter de leur part
réprobation et sanction.
C’est un objet d’étude assez délicat car plus que sur d’autres sujets, on a des jugements de valeur.
Mais il faut essayer de comprendre pour ne pas renvoyer les comportements à une sorte de mons -
truosité.
Browning : expliquer n’est pas excuser, comprendre n’est pas pardonner.
Essayer d’expliquer les comportements déviants – Pourquoi les individus transgressent-ils les
normes ?
I- La déviance, un phénomène social normal ?
A- Le crime, le normal et le pathologique
Le 1er à avoir travaillé là-dessus, c’est Durkheim dans un contexte où toutes les formes de déviance
étaient représentées dans des images fantasmatiques (MA)
Ambroso en Italie : les criminels sont nés comme ça. Il y a une pathologie du crime qui est vu comme
héréditaire (taille du cerveau). Ce sont des anciens singes qui sont restés un peu singes. Vision plus
naturaliste avec la modernité, au 18e-19e siècle.
Années 30-40 : la sociologie se développe et les comportements déviants s’expliquent d’abord par
des logiques sociales. Durkheim apporte cette question, avec le terme de crime. Il le définit dans un
sens large. Il considère qu’on ne peut avoir une définition trop restrictive et envisager un ensemble
de comportements déviants de la société. La 1 ère chose qu’il constate c’est le caractère très relatif du
« crime » selon les sociétés et les époques. Ce qui a été criminel à un moment ne l’est pas forcément
dans une époque ultérieure. Ex : fumer, donner une fessée. Il se pose la question : certains compor-
tement ne sont pas nuisibles mais peuvent être réprimés dans la société. Si les phénomènes ne sont
pas nuisibles, ils sont réprimés car ils expriment les normes et valeurs que la société a construites. Et
il est bon de les réprimer car ça permet de rétablir la conscience de la société. Paradoxalement, on
peut dire que la dissuasion n’agit pas forcément sur le crime mais le crime a d’abord pour fonction
d’agir sur les honnêtes gens car il les ressoude et rétablit en commun les normes et les valeurs.il est
nécessaire car il est complètement illusoire de penser que la société ne peut pas avoir de déviance.
Chaque société génère ses propres formes de déviance. Il peut y avoir des petits manquements aux
règles communes qui prennent un sens très grave dans certaines sociétés. dès lors qu’il y a des
règles, il y a des manquements qui produisent de la déviance. Processus normal de la société. Il peut
être pathologique car on peut considérer que le déviant nuit à la société mais dans son ensemble,
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