Introduction à la sociologie 1
Leçon 9
L’ECOLE
Citation Emile Durkheim
Durkheim à son époque fait le constat d’une crise de l’époque. Finalement, ce dvlt de la scolarisation
s’est toujours accompagné d’un discours de crise. La sociologie est née de l’analyse de l’école. Le 1 er
cours de Durkheim est un cours d’éducation, de pédagogie sociale. Ajd, à chaque réforme, il y a tjs
des questions qui entourent l’école et cette discussion touche plusieurs aspects de l’école : son statut
dans la société (sanctuaire, ou ouverte à la société), du contenu, son rôle, son sens. A quoi sert
l’école ? Toujours n’est pas d’accord sur les fonctions de l’école. Selon la priorité, on ne fait pas la
même école car toutes les fonctions ne vont pas dans le même sens, de paire. Les débats entourent
l’école depuis sa création, depuis la massification. Pour Durkheim, 2 fonctions essentielles de l’école :
- intégration : elle doit d’abord permettre d’intégrer l’ensemble des élèves dans la société - si-
militudes essentielles. C’est l’école qui doit diffuser une morale, doit unifier la société en
préparant chacun à la vie collective
- spécialisation : préparer les individus à un rôle différencier dans la structure sociale, acquérir
des compétences spécialisées dans la division du travail.
Problématique qui est d’abord l’idée qu’elle doit solidifier la répu, transmettre un patriotisme.
C’est surtout une France qui se transforme, modernise. Elle se nationalise et donc il y a une nationali -
sation de la langue pour être mobile. Il faut rompre avec les patois et acquérir des savoirs spécialisés,
une culture de base. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a un rôle que Durkheim n’attribue pas Ã
l’école : question de l’égalité des chances. A l’époque, cette question n’est pas présente, pas objectif
principal alors qu’ajd, on assigne ce rôle à l’école, d’être un facteur d’ascension social, de mobilité so-
ciale avec un esprit méritocratique. Le modèle de justice s’est transformé, ce modèle est d’abord an -
glo-saxon. En Europe, plutôt modèle d’égalité des situations.
Dans quelles mesures l’école favorise l’égalité des chances ? D’abord constat sur la démocratisation
et massification scolaire au cours des 50 dernières années, et persistance des inégalités. Puis cmt ex-
pliquer que les inégalités persistent.
I- Une démocratisation ambivalente
Démocratisation massive : généralisation, développement de l’accès à l’école. Sinon sens plus quali-
tatif : est-ce que selon son origine social, ethnique, sexe on a les mêmes chances de réussir à l’école ?
A- La révolution scolaire
Pas excessif de parler de révolution en voyant la place qu’a prise l’école dans la société. Elle est deve -
nue obligatoire, incontournable. On passe au moins 20 ans à l’école. Avec la RF, se développe l’idée
d’un accès commun au savoir, à l’éducation. Développement de l’offre scolaire, notamment sous la
Monarchie de Juillet avec la loi Guizot. Toutes les communes ont une école primaire et un instituteur.
On créer une offre, même si ce n’est pas forcément suffisant à partir du moment où ce n’est pas obli-
gatoire car les familles préfèrent que les enfants travaillent. Progressivement, on a une généralisa -
tion de l’éducation qui se traduit dans le mouvement d’alphabétisation. Le plus important change-
ment sont les Lois Ferry de 1881 et 1882 : gratuité et obligation de l’instruction pour les garçons et
les filles. Il y a une sorte de concurrence entre école libre et école privée. Obligatoire de 7 à 13 ans
, Introduction à la sociologie 2
d’abord. On n’est pas dans l’idéal d’égalité des chances car on a deux filières d’enseignement très
étanches qui coexistent :
- une filière pour l’enseignement primaire, celle où les enfants arrêtent à 13 ans, qui
concernent les milieux ouvriers ou paysans avec le certificat d’étude primaire. Pour ceux qui
réussissent correctement, ils peuvent aller jsq brevet donc enseignement secondaire
- Enseignement secondaire qui comprend les lycées, et à l’intérieur ses propres petites classes.
Ils vont déjà dans les lycées, ceux qui ne vont pas dans les primaires. Donc pas de mixité so -
ciale. Cet enseignement est couronné par le baccalauréat qui concerne 1% à l’époque. Il est
le 1er niveau de l’enseignement supérieur. En 1930, l’enseignement secondaire est rendu gra-
tuit mais n’est pas obligatoire.
Sous la IIIe Répu, l’enseignement est limité à une petite partie de la population
Après la 1GM, massification de l’enseignement secondaire avec 2 réformes importantes :
- 1936 : école obligatoire jsq 14 ans.
- 1959 : école obligatoire jsq 16 ans – réforme Berthoin
- 1975 : collège unique avec la loi Haby
1914 : 1% a le bac
1960 : 11%
1985 : 30% puis progression très forte
1995-1910 : 65% environ
2014 : 77%
Parmi les bacheliers, 47% sont en séries générales, 20% en technologiques et 33% en voie profession -
nelle.
Massification de l’enseignement supérieur ; 1960 : 310 000, ajd : 2,4M
Pas de baisse du niveau scolaire, l’inquiétude est très vieille. Discours très ancien et qui est très diffi -
cile à tester. En effet, les objectifs de l’école ne sont pas les mêmes dans les matières. Par exemple,
latin ou maths sont différenciés. Un niveau moyen s’est accru et l’école a diversifié ses objectifs.
Sur le court terme, les résultats sont plus contrastés. On observe un recul de la France dans les clas -
sements internationaux depuis une 10aine d’années. Des niveaux semblent s’affaisser car on a un
pays dont l’école est très inégalitaire, à défaut du pays. Ceci pèse sur les résultats. On a une élite qui
s’en sort très bien, mais à l’inverse une partie de population décroit.
B- Des inégalités persistances
On peut évoquer 3 types d’inégalités :
- Inégalités sociales : On va prendre l’exemple du redoublement. La France est un des pays où
on fait le plus de redoublement. En CP en 1997, 18% en moyenne ont redoublé au moins une
fois dans leur scolarité. Mais ca concerne 3% des enfants d’enseignants, 7% enfants de cadre,
41% enfants d’inactifs. Il y a des inégalités d’aptitude. Ecarts importants entre les enfants.
Par exemple, 75% réponses correctes enfants de cadre et 58% enfants d’ouvriers. Il y a aussi
des inégalités d’orientation. Ceci rappelle qu’on a des filières, or ces filières sont typées so-
cialement, et on a un bac professionnel majoritairement d’enfants ouvriers. Ceci fait que cer -
tains sociologues ont parlé de démocratisation ségrégative.
- Inégalités de sexe : on observe des inégalités. On pourrait dire que ça joue en défaveur des
garçons car les filles réussissent mieux, des meilleures notes, plus de mentions au bac. Mais
le paradoxe c’est que les filles sont plus fréquemment absentes dans les filières sélectives.
Majorité de garçons dans les filières sélectives. Elles sont plus fréquemment en série L donc
plus dans les études littéraires. Or les études sélectives ajd sont plus dans le domaine scienti -
fique (ingénieur, écoles de commerce). On retrouve une forme de situation assez inégalitaire,
même si les choses changent. on a ++ filles dans les filières scientifiques.