IV- Economie et concurrence
-Citation de Michel Foucault
Est-ce que la concurrence est l’essence du marché ? c’est ce que Foucault pense en opposition avec l’école
autrichienne (Hayek).
Partie 1 : La concurrence pure et parfaite (CPP)
La société néo-classique est construite sur une rpz du marché. Dès lors, on se pose la question de la structure de
marche. Quelle Q produire ?
Il y a 2 contextes de référence opposés : d’une part, la CPP et d’autre part le monopole.
Cependant, il y a toujours le problème de maximisation : Comment l’entreprise choisit-elle le niveau de prod qui
maximise son profit ?
A- Définitions et hypothèses
1- Les 5 conditions de la CPP
° Atomicité : un grand nombre de producteurs et de consommateurs sur le marché, aucun agent ne peut influence
les prix du marché
° Libre-entrée sur le marché : n’importe quel agent peut entrer à n’importe quel moment sur un marché
° Homogénéité des produits : les entreprises produisent toutes le même produit (considéré comme identique par
les acheteurs). La concurrence entre les entreprises se fait alors uniquement par le prix.
° Mobilité des facteurs de prod : L et K peuvent se déplacer librement et sans délai d’une entreprise à une autre ou
d’un marché à un autre
° Transparence du marché : l’information des agents intervenant sur un marché est parfaite, l’information est
disponible immédiatement et sans coût.
- La CPP est une situation de référence en éco « mainstream », non pas une rpz de la réalité. On s’inspire de cette
situation utopique pour construire le fonctionnement de l’Etat.
2- La formation des prix
- Sur un marché de CPP, le mode de formation des prix est spécifique. En effet, compte tenu des du faible poids de
chaque entreprise, elles sont obligées de pratiquer le prix du marché. Si elle décide de fixer un prix légèrement (par
elle-même), alors elle perd des clients.
Si une entreprise fixe un prix plus bas que celui du marché, l’information étant parfaite, alors les autres entreprises
connaissent ce prix et doivent instantanément ajuster leur prix au même niveau. Baisse des profits. Les
entreprises concurrentielles prennent donc le prix comme une donnée extérieure : elles sont price taker et non pas
price maker. Les prix de marché sont fixés par l’équilibre de l’O et de la D, pas par les entreprises.
3- Gains à l’échange : surplus du producteur et du consommateur
- Au point d’équilibre, le prix de marché est unique pour toutes les unités échangées. En même temps, le
consommateur peut avoir des préférences et être prêt à payer plus que le prix donné pour obtenir son bien. Cette
différence entre le prix que le consommateur est prêt à payer et le prix effectivement payé est le surplus du
consommateur. De ce fait, pour chaque unité achetée, le consommateur gagne la différence entre le prix qu’il est
prêt à payer et le prix de marché.
- On fait le même raisonnement pour le producteur, il réalise un surplus lorsqu’il est prêt à vendre moins cher que le
prix du marché. Pour chaque unité vendue au prix de marché, le producteur gagne la différence entre le prix auquel
il voulait vendre et le prix effectif.
- Dans l ‘éco de la CPP, les échanges se développent du fait de l’existence de ces 2 types de surplus.
L’échange s’arrête quand les gains mutuels à l’échange sont épuisés.
1