Economie et société
V- Economie et institutions
Auteurs de référence :
J.R Cormmens « institutitionnal economics » traduit en 2001 dans les cahiers de l’économie pol 40-41
T.Veblen
Lire : avez-vous lu Veblen ?de R. Aron
Douglas North
James Robinson
Why nation fail ? Robinson et Asemonglou paru en 2012
Intro : L’institutionnalisme (ancien) est d’origine nord-américaine, il a été très influent au début du XXe jusqu’à la
2GM, notamment dans la constitution du New Deal. Mitchell et Cormmens ont en point commun que l’idée que les
institutions ne représentent pas seulement des contraintes sur l’action individuelle, elles sont également une
façon de penser et de comporter. En ce sens, les institutions façonnent les préférences et les valeurs des
individus. Les institutions sont des normes de comportements qui agissent en amont des comportements écos
des agents.
Le néo-institutionnalisme trouve son origine dans l’analyse des coûts de transaction, dans l’analyse des droits de
propriété (North) et dans l’analyse des organisations. L’auteur de référence est Ronald Coase, il a travaillé sur la
théorie de la firme. Ce mvt a une dimension micro (entreprises, coûts de transaction) ainsi qu’une dimension
macro (origine des firmes). Il nous donne une vision de la façon dont la société est organisée ainsi que sur la
dynamique du changement social.
Comment pense-t-on la société et son changement en tant qu’économistes à travers les institutions ?
Par rapport à l’ancien, les néo sont moins en rupture avec la théorie néo-classique. Il n’y a pas de critique
radicale, l’idée est d’étendre le champ de la théorie néo-classique. A partir de là, les institutions et le changement
instit sont conçus comme des moyens d’une part de réduire les coûts de transaction et l’incertitude et d’autre
part, d’internaliser les externalités.
Les auteurs institutionnalistes s’intéressent également aux modèles mentaux qui façonnent le changement
institutionnel.
Enjeu : Qu’est-ce qu’une institution ? Qu’est-ce qu’un modèle mental ?
Partie 1 : L’ancien institutionnalisme
A- Institutions et évolutions, l’approche de Veblen
Volonté de construire un cadre alternatif à la théorie néo-classique.
Montrer pq l’éco néo-classique doit être rejeté et pourquoi on doit adopter un paradigme évolutionniste
1- Eco standard et évolutionniste
Pour Veblen, la différence entre un éco évolutionniste et une éco néo-classique n’est ni l’insistance sur les faits
empiriques ni simplement l’effort d’expliquer le changement social en terme de processus mais bien la différence
d’ordre méthodologique.
Dans une perspective évolutionniste, on supprime la référence à une théorie des droits naturels à partir
desquelles les actions éco sont évaluées au profit d’une théorie des processus cumulatifs qui s’intéresse aux
causes et effets des actions et phénomènes éco.
En effet, dans l’éco standard, toute discussion est construite par rapport à un but idéal et non en terme de
relation causale.
La méthode principale est la méthode déductive qui revient souvent à l’élaboration de classification.
Pour analyser le changement social et éco, il faut changer de méthode et cessé de s’intéresser à la dimension
matérielle des biens pour s’attacher à la connaissance humaine, aux compétences, aux modes de pensées qui sont
les forces du processus de dvpt.
Le principal problème de l’éco standard est de partir d’une conception hédoniste de l’H éco. L’H est un calculateur
de plaisir et de peine. Il est donc un agent passif. Utilitarisme de J. Bentham.
Pour Veblen, l’H est plus qu’un être de raison, il est dirigé par ses instincts, dominé par un agencement de
pulsions qui peuvent varier dans le temps. Il distingue 2 structures de comportements humains : les tropismes et
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, les instincts. Les tropismes consistent en des réponses auto de l’individu à des stimulis extérieurs, l’action
instinctive tend vers un but et implique une conscience de soi et un mécanisme d’adaptation à une fin visée.
Les faims de l’être humain sont donc déterminés par des inclinaisons instinctives de l’H.
D’après Veblen, la routine et les détails de la vie humaine sont en dernière instance déterminés par les instincts
qui sont finalement des dispositions naturelles dirigeant l’activité humaine et bien sur l’activité éco.
2- Pour un évolutionnisme en éco
Quelle est la méthode alternative à l’ éco standard ?
- L’idée générale de l’évolutionnisme est que les traits de comportements H sont le produit du passé et le
mécanisme d’évolution est la transmission héréditaire. Il existe donc un processus d’adaptation aux
connaissances qui se cumulent aux circonstances, qui se cumulent dans e temps et qui produit une dynamique du
changement social et éco.
Qd on dit que l’action éco tend vers un but, cela s’adapte aux circonstances. L’agent n’agit pas par intérêt
rationnel mais par adaptation. Il n’agit pas non plus en tant qu’individu isolé mais en tant que collectif.
L ‘éco évolutionniste est selon Veblen, une théorie étudiant :
° le processus de croissance culturelle
° la séquence cumulative des institutions éco.
Il y a donc l’idée que les agents s’adaptent en circonstances et produisent des comportements dont le cumul est à
l’origine des institutions.
Les processus d’adaptation sont hérités et transmis par la culture par un processus de croissance culturelle.
L’objectif de l’éco est d’étudier ce processus de création des modes de pensées.
Dimension darwinienne : les instincts chez Veblen, sont des caractéristiques secondaires de l’espèce H, ils sont le
produit des activités physiologiques, il en existe une diversité à la fois au niveau individuel et au niveau du
groupe sous la tutelle d’un classement hiérarchique. La diversité est plus faible pour les cultures dites inférieures
du fait d’une plus grande uniformité à la fois au niveau biologique et culturel. prod des instincts à partir des
stocks raciaux (début XXe, aucune validité scientifique).
Ex : instinct artisan regroupe l’attitude de l’être H vis à vis du goût de l’effort efficace de la capacité humaine.
Lorsque les circonstances ou les traditions orientent les relations entre les individus sous l’auspice de l’efficacité,
l’instinct artisan peut conduire à l’émulation ou la comparaison. Cet instinct caractérise l’être H en tant que
travailleur, il pousse l’homme à maîtriser la nature par voie de conséquence, à modeler la société. L’instinct
artisan est indispensable pour le progrès de la civilisation.
B- Institution et droit, l’approche de Commons
Selon Commons, le point commun des approches institutionnalistes est qu’une institution peut être définie
comme une action collective qui contrôle, libère et étend le champ de l’action individuelle.
° L’action collective contrôle l’action individuelle par contrat, par interdiction, par la coutume, par le tabou, par
tout cela, les institutions établissent des relations de droit et d’obligation. Elles permettent le fonctionnement de
la société en définissant des règles qui sont modifiés au cours de l’histoire. Ex : la coutume est formalisée dans le
droit coutumier, né de la résolution de conflits d’intérêts. Elle représente ainsi une forme d’action collective très
efficace et souvent universelle. Institutions produisent des règles de conduites sanctionnées par la morale,
l’éco est contrainte par ces règles, elle est sanctionnée par le profit ou la perte comme le droit sanctionne par la
violence.
° L’action collective est libératoire car elle libère l’action individuelle de la coercition, de la contrainte, de la
discrimination ou de la concurrence déloyale exercée par d’autres individus. Elle offre donc une sécurité
permettant aux individus de s’exprimer sans contrainte.
° L’action collective est expansive car elle offre la possibilité à l’individu de s’exprimer au-delà de ses moyens
propres, elle étend son champ d’action à des ensembles.
Les actions individuelles sont des transactions, ce ne sont pas simplement des actes d’échanges de
marchandises, ce sont aussi des transactions de marchandage dont le domaine est le marché mais il existe aussi
d’autre types de transaction :
° Transactions de direction : produisent de la richesse et sont fondées sur un rapport d’inégalité entre les
participants.
° Transactions de répartition : participent de la négociation et sont fondées sur un rapport d’autorité
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