Economie et Société - 2nd semestre
En économie, une des distinctions fondamentales est celle entre microéconomie et
macroéconomie.
- Microéconomie : étude des comportements économiques des agents
économiques particuliers, appartenant à une catégorie particulière (ménages,
entreprises, intermédiaires financiers). Un agent économique se définit par : 1)
un ou plusieurs objectifs à optimiser 2) une ou plusieurs contraintes. Ce
comportement est le plus souvent représenté sous la forme d’un programme
constitué de deux éléments : une fonction-objective à optimiser (maximiser ou
minimiser) et une ou plusieurs contraintes à respecter par l’agent économique.
Formellement (=mathématiquement) cela se présente sous la forme d’une
fonction.
- Macroéconomie : s’intéresse au fonctionnement et aux disfonctionnements,
d’un ensemble d’agents économiques, très généralement d’une économie
nationale. On peut dire qu’en toute première approximation ce qui fait l’unité
d’une économie nationale c’est essentiellement une monnaie, un Etat, un
territoire. Les performances de l’économie nationale en matière de production,
d’emploi, de répartition des revenus, d’inflation, de croissance, de balance
commerciale, dépendent bien évidemment du comportement des agents
économiques qui composent l’économie nationale considérée. On dit que
« toute macroéconomie a forcément des fondements microéconomiques ».
Keynésien : s’oppose à « Klassique » pour signifier les classiques selon Keynes qui
met dans le même sac les deux branches de l’économie classique : l’économie
politique classique (Smith, Ricardo, Marx) et les néoclassiques (Walras). Si Keynes
les met dans le même sac c’est parce que les uns et les autres sur la base de
fondements différents ont adhéré à une loi économique fondamentale : la fameuse
loi des débouchés, qui exclut théoriquement la possibilité même d’une crise de
surproduction générale et qui exclut de ce fait la possibilité d’un chômage durable
qui serait du à une insuffisance de la demande globale. A la loi des débouchés elle
va opposer le principe de la demande effective qui à l’inverse ouvre la possibilité
premièrement d’une crise de surproduction générale (concernant l’ensemble des
marchandises) et deuxièmement la possibilité d’un chômage durable lié à une
insuffisance de la demande globale. Le principe de la demande effective se
substitue à la loi des débouchés et il constitue la loi fondamentale,
constitutionnelle, de ce que Keynes appelle une « économie monétaire de
production ». C’est de cette manière que Keynes explicite le type d’économie dans
lequel nous vivons, qu’on appelle le Capitalisme. Ce qui est monétaire n’est pas
exactement réel. Les Klassiques analysent le type d’économie dans lequel nous
vivons comme fondamentalement une économie réelle. L’un des fils conducteur de
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, cet enseignement sera de comprendre en quoi l’économie capitaliste est
fondamentalement une économie monétaire de production. Keynes prend en
compte le caractère nécessairement monétaire du type d’économie dans lequel
nous vivons. La monnaie comme institution, comme forme d’organisation de
l’ensemble des activités économiques.
La distinction micro/macro selon les néoclassiques et Keynes :
On peut comparer la macroéconomie à un jeu. Le déroulement de la partie dépend
du comportement des joueurs mais d’abord et avant tout des règles du jeu, i.e. de
l’ensemble des règles qui constituent le jeu lui-même. De la même manière on
peut dire que les performances d’une économie nationale (production, emploi,
inflation, croissance etc.) qui constituent l’objet propre de la macroéconomie
dépendent bien évidemment du comportement des agents qui constituent l’objet
propre de la microéconomie. Mais le fonctionnement de l’économie nationale
dépend également et peut être essentiellement de ce qu’on appelait des structures
sociales. Au 2nd semestre, on s’intéressera aux cadres institutionnels de
l’économie de marché, et plus précisément de l’économie capitaliste de
marché.
Ces cadres sont :
- le marché
- l’entreprise, le salariat
- la monnaie
L’économie s’explique par la nature et physique – ligne directrice du projet
néoclassique.
3 chapitres dans ce cours.
Chapitre I : la comptabilité nationale (inspiration directement keynésienne)
Chapitre II : 2 modèles théoriques, 2 manières de représenter l’économie de
marché. Ces modèles sont très différents l’un de l’autre, le modèle dit
« néoclassique » et le modèle « keynésien ».
Chapitre III : la place de la monnaie dans l’économie
Rapports entre premier et deuxième chapitres:
La comptabilité nationale est keynésienne: lorsque les gouvernants pares la IIWW se
sont avisés d’élaborer une représentation cohérente, pertinente et opératoire du type
d’économie dans lequel nous vivons pour qu’il servent de cadre à l’élaboration de
politiques économiques, ils ont tout naturellement retrouvé les catégories de l’analyse
keynésienne. Les catégories d’acteurs, d’opérations et de revenus. Donc la
Comptabilité nationale était contenue implicitement dans la théorie générale de
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,Keynes (abréviation pour Théorie générale de l’emploi, de l’î et de la monnaie), il a
suffit de la rendre explicite. La Comptabilité Nationale est du keynésianisme appliqué.
Rapports entre Chapitre 2 et 3:
Le modèle néo-classique sert de faire-valoir au modèle keynésien présenté dans le
chapitre suivant. La théorie classique est très largement dominante, on ne peut donc
pas ne pas la connaitre. D’autre part, pour saisir vraiment la portée de la révolution
Keynésienne il faut avoir une idée claire de la théorie traditionnelle à l’emprise de
laquelle Keynes a réussi à s’échapper.
DOC 1 : cf le lexique (croix = les + importants)
Modalités de l’examen du second semestre :
4 questions de cours
CHAPITRE I : Structure et fonctionnement de
l’économie capitaliste selon la comptabilité
nationale
Justification du plan:
La comptabilité nationale représente le fonctionnement d’une économie sous la
forme d’un circuit. Il s’oppose à un trajet, au sens où le point d’arrivée est le
même que le point de départ.
En Comptabilité nationale, au départ et à l’arrivée, il y a la Production. Tout part
de la production et tout y revient. La production est source de Revenu, dont
l’utilisation assure l’écoulement de la production. C’est le principe directeur de
toute la Comptabilité Nationale. On peut rajoute que l’écoulement de la
production permet le redémarrage de la production.
La représentation comptable d’une économie repose sur une certaine analyse
de la structure de cette
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, économie nationale. Cette analyse de la structure d’une économie capitaliste
est constituée par trois partitions, soit trois typologies: une classification des
agents économiques, une classifications des opérations économiques et une des
revenus.
L’analyse de la structure économique par la comptabilité nationale est
constituée par ces trois classifications. On a quatre type principaux d’agents,
dans l’ordre d’importance: Entreprises, Ménages, Etat (Administration Publique),
et Intermédiaires financiers. Tout agent appartient à une catégorie et une seule.
On a trois types de revenus: Revenus du travail (salaire), Revenu de l’entreprise
(Profit), Revenu de la Propriété (Revenu financier). La différence fondamentale
entre le profit (revenu de l’activité d’entreprise) et les revenus financiers
(revenus de la pure et simple propriété): en ce sens le profit est plus proche du
salaire que des revenus financier.
Les actes économiques: Opérations portant sur biens & services, Opérations
concernent la répartition, Opérations financière (prêts & emprunts).
Ces trois classifications, c’est ça l’analyse de la structure capitaliste par la
Comptabilité Nationale.
La Comptabilité Nationale se présente comme une description chiffrée du
fonctionnement d’une économie nationale au cours d’une certaine période.
Comme toutes les comptabilités, elle est établie ex-post (après coup, au terme
d’une certaine période). Elle décrit donc après coup ce qui s’est passé mais elle
n’explique pourquoi les choses se sont passées de cette manière là: simple
description. Mais la distinction entre description et théorie/explication n’est pas
si tranchée: la Comptabilité Nationale appréhende la réalité économique selon
un système de notions, de catégories. Ce système de catégorie n’est pas
arbitraire: il est adapté à la structure de l’économie, dont la théorie économique
se propose d’expliquer le fonctionnement. C’est ça le lien entre Comptabilité
Nationale et théorie économique keynésienne: elle met en forme le matériau
économique pas de manière arbitraire, mais en respectant les caractéristique
essentielles de l’objet qu’elle met en forme: une économie capitaliste
développée.
I. Le circuit économique.
1.1. Le principe directeur de la comptabilité nationale.
a) Enoncé du principe
C’est la production qui est au cœur de l’activité économique, la production et
non pas l’échange, bien qu’il s’agisse de la comptabilité nationale d’une économie de
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