Psychopathologie des comportements violents.
Examen : question(s) ouverte(s).
Intro : quelques aspects théoriques sur la violence en général.
Criminologue : formations complémentaires avec des titres de criminologues limités.
Il travaille sur le phénomène du crime sur le passage à l'acte.
Le terme « crime/délit » sera peu utilisé dans le cours. Il est peu adapté, cela dépend de la gravité.
On ne parle pas de « délinquant » car c'est stigmatisant. Cela peut être monsieur tout le monde qui commet
un acte de délinquant du à un événement particulier, on parle « d'auteur de caractère... ».
La personne peut avoir une carrière de délit, faisant les mêmes faits ou des différents.
Ainsi, avant on mettait tout le monde dans le même sac en parlant de « délinquant ».
On parle de délit/crime selon la gravité et la peine. On parle souvent d'infraction car le terme regroupe les
deux contextes.
Sur la ligne de vie, il peut avoir un passage à l'acte chez l'individu. En psychopathologie on s'intéresse au
passé de l'individu, savoir ce qui a mené au passage à l'acte, comment il se sent maintenant et comment il se
voit dans l'avenir.
Quand on s'intéresse au passage à l'acte en tant que tel, on va voir à la loupe dans les moments précédents
le passage à l'acte, comment l'individu vivait, comment il gérait ses émotions, où il vivait etc. On le
questionne sur la psychopathologie, on voit s'il y a des émotions, un trouble,..
I. Comprendre la psychologie du comportement violent.
La violence est un comportement délibéré et dirigé envers une personne dans le but de lui causer un
tort physique ou psychologique, de manière indirecte ou directe.
Les comportements violents incluent :
– le meurtre ou la blessure intentionnelle,
– la contrainte par la force ou l'intimidation,
– la souffrance infligée physiquement à une personne contre son gré ou l'exposition délibérée
d'une personne à un grave danger.
Une mère qui néglige les soins de son enfant est considérée comme violente (+ exemple de la mère
(scolarisée, diplômée avec un travail fixe donc rien concernant le passé) qui fuit la région suite aux
violences conjugales avec les enfants placés dans l'année suivante. Elle est devenue sdf avec ses
trois enfants).
Les notions de crimes violents et les personnes qui les commettent interpellent la société du au
risque, au coût, la sécurité. Elles renvoient à des valeurs sociales et on détecte des personnes
victimes et des auteurs.
On va avoir tout doucement des professionnels chargés de l'évaluation et du traitement des
délinquants violents. Pour prendre en charge il faut des connaissances empiriques, scientifiques
pour connaître le phénomène, comprendre la problématique, intervenir directement et diminuer les
risques. Je ne peux pas intervenir sur le « après » du passage à l'acte si je ne travaille pas sur ce qu'il
se passe avant, on aura qu'une facette de l'acte.
, II. Quelques caractéristiques des délinquants violents.
Comportements violents : événements distincts ou répétés ?
Les parcours sont différents.
Il n'y a pas d’événements distincts dans la vie des délinquants mais une continuité avec une
apparition précoce étant la prédiction du futur.
Des personnes peuvent commettre des actes à certains moments sans avoir de passé.
Il n'y a pas toujours des caractéristiques particulières.
Spécialistes ou polyvalents ?
Le spécialiste est celui qui commet toujours le même passage à l'acte, le polyvalent est celui qui
commet une multitude de passage à l'acte. Le dernier est moins prévisible, là où avec le spécialiste
c'est plus simple de prédire.
On se base sur le nombre de types de crimes commis. S'il n'y a pas de spécialisations, il y a des
difficultés d'obtenir des supports théoriques spécifiques validés.
Néanmoins, les études soulignent certains points :
1. Difficultés dans plusieurs sphères de leur vie :
– témoins de violence et de conflits. Dans ce cas, l'individu peut être victime indirecte.
– moins d'affects et plus de carences affectives.
– mauvaises relations familiales et conjugales.
– style de vie instable, faible éducation, antécédents professionnels précaires.
– pairs antisociaux, abus de substance.
2. Des problèmes de colère et d'autorégulation : impulsivité.
La colère est précurseur de divers types de comportements criminels. Elle n'est pas
nécessaire ni suffisante, je peux être en colère sans passer à l'acte. Il y a un rôle facilitateur
plutôt que déclencheur.
L'autorégulation est une activité guidée par un but, bien organisée et mise en œuvre par la
personne, qui inclut la capacité à maîtriser ses émotions.
L'impulsivité est l'incapacité d'inhiber un comportement en réponse aux signaux immédiats
de l'environnement. C'est une caractéristique commune à tous les délinquants chroniques,
pas seulement à ceux qui ont des comportements violents.
Au niveau psychopathologique on va avoir des troubles spécifiques à la violence mais qu'on trouve
aussi chez les personnes non violentes.
– psychopathie,
– troubles de la personnalité : narcissique, antisociale, limite.
Il y a des antécédents développementaux :
– hyperactivité (se mettent souvent dans des situations à risque et deviennent donc victimes, il
ne faut donc pas faire de généralité),
– impulsivité,
– manque de maîtrise de soi,
– déficits de l'attention.