Théorie philosophique de la méthode
I. Introduction Qu’en disent les auteurs de la méthode ?
La forme traditionnelle de l’écrit c’est le traité, c’est l’essai, les méditations. Il y a des
formes qui se sont régularisées à partir du 18ème siècle puisque les académies exigent des
méthodes de notations. Cette question de concours que l’on retrouve chez Kant et chez
Rousseau, nous intéresse particulièrement. En 1760 on demande à l’académie de Berlin si
l’on peut se servir des modèles mathématiques pour des questions métaphysiques ? Les
vérités métaphysique peuvent-elles atteindre la certitude des vérités mathématiques ? Nous
allons nous interroger sur la naissance de la philosophie et sur le fait que se poser la question
de à partir de quand la philosophie existe ? A partir de quand j’ai à faire à des textes
philosophiques ? Qu’est ce qui fait que des textes sont caractérisés comme philosophiques ?
Cette question peut paraître facile à trancher, pourtant elle est bel et bien problématique.
C’est la compréhension de la discipline en elle même. Comment fonctionne l’explicitation ?
La philosophie se démarque des autres discipline par son objet et de fait il y a des objets que
l'on peut caractériser comme typiquement philosophiques. La différence est dans la manière
d’en parler, en philosophie c’est la forme de sa discursivité qui change. Par exemple, Dieu est
un objet de la foi et un objet philosophique. Le discours diffère. Nelson Goodman traite de ce
qui fait la spécificité d’un récit. Quels sont les modifications que je peux apporter à un roman
pour qu’il devienne un traité ? La discursivité philosophiques s’oppose et se différencie des
autres discursivités. Nelson Goodman raconte la vie d’un peintre, mais au lieu de la raconter
de manière chronologique elle est racontée par thème. Ce qui fait que l’on a à faire à un essai,
une étude sur le personnage, un exposé sur la faculté de se perdre soi même (Huxley). Il y a
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,un rapport avec la narration. Mais cette question est déjà traitée par Platon dans la
République. On peut avoir un discours d’imitation , l’auteur parle comme si il était l’autre.
C’est la mimésis d’un discours totalement fictif qui efface elle même les traces de la fiction.
Cela retrace bien les caractéristique d’un discours littéraire. La spécificité du discours
philosophique n’est pas de ce type là, elle n’imite pas des personnages. A partir de quand la
philosophie est un objet en tant que tel ? Nous pouvons donc envisager la question aussi de
manière chronologique. Qu’est ce qui fait que l’on passe de l'un à l’autre ? (ben ami
Scharfstein the three philosophical tradition). Il compare la tradition indienne, chinoise et
occidentale. Si la philosophie est une forme de discursivité spécifique on peut l’étudier
thématiquement et chronologiquement. Il y a un avant et la marge de la philosophie. Il y a un
moment ou on se demande « est ce que c’est de la philosophie ? ». Il y a des cas où il y a des
discours qui sont à la marge de la philosophie, la rupture n’est pas nette et franche aussi
chronologiquement. Par exemple, les pré-socratiques posent problème. Ce n’est pas évident
de repérer l’émergence de la philosophie en tant que telle. Dans les leçons sur l’histoire de la
philosophie Hegel à procéder de manière comparative. Il se demande aussi quel est son
objet, et Hegel confronte la philosophie à la science et à la religion, et il affirme que la culture
scientifique et la philosophie ont en commun le formel. La religion avec la philosophie ont en
commun le substantiel. La philosophie existe à deux intersections : la forme la science, et la
religion pour le contenu. La forme de la science c’est la pensée et le général. C’est la
recherche du général.La modalité de présentation de la peinture ne pense pas. Pour Hegel
c’est sensible. La science pense car elle cherche le général, et dans le particuliers elle vise
l’universel. C’est la pensée universelle. L’histoire en ce sens là ne peut pas être dans cette
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,forme d’une science. Il en va de même pour la géographie. C’est une connaissance mais dans
cette forme là de science ce n’en est pas une. Dès que je sors de la singularité je rentre dans la
science. L’apparition de la pensée scientifique, la rationalité est liée, c’est une pensée qui
dans le cadre de la raison pense l’universel. André Laks a aussi écrit sur ces questions là
notamment dans son texte : philosophes prés socratique - Qu’est ce que la philosophie
présocratique ? Dans la crisis (la crise de l’humanité européenne) de Husserl on retrouve
aussi ces questions là. Il se pose la question de l’origine de la philosophie qu’il considère
comme équivalent à l’origine de la rationalité. Souvent, il y a une ambiguïté sur le statut des
texte présocratique. Nous voyons dans la manière dont ils ont été qualifiées que l’on s’est bel
et bien posé la question de savoir si ils ont été philosophes. Quand Laks se pose la question il
se demande si ils faut les considérer comme étant des philosophes ou non par conséquent il
faut se poser la question des critères. Chez Hegel c’est la forme mais aussi le contenu. Le
contenu c’est l’objet : Dieu, l’Absolu, l’Esprit. Ce que l’on peut retenir c’est que la contenu de
la religion c’est le réel sans aucune particularité et par conséquent l’universel. Ce n’est pas un
absolu particulier c’est ce qui est auto posé et qui a ses déterminations par soi même. L’objet
de la philosophie c’est la pensée Absolue, c’est à dire la pure pensée. Dieu se pense, il n’existe
que dans la pensée, que pour la pensée et comme pensée. Dieu n’est pas autre chose que la
pensée. C’est la pensée en tant qu’elle se réalise effectivement c’est à dire l’Esprit. C’est la
pensée qui pense selon ses formes. Nous aurions là la double détermination de la philosophie
par le contenu et par la forme. Au sein même de la religion apparaît la spéculation.L’élément
de foi n’est pas un trait philosophique. Un discours qui se justifie par la foi ne peut pas être
philosophique, mais il intègre certains points. C’est pour cela qu’il est à la marge. Hegel
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, reconnaît la difficulté de tracer des frontières précises. La marge chronologique est aussi
problématique. Hegel étudie les présocratiques un par un. Hegel n’a pas caché l’embarras il
l’a formulé. Il présente la contradiction. Hegel montre bien le problème. Le premier pré-
socratique c’est Thalès, et les derniers ce sont les Sophistes. Il faut spécifiquement s’attarder
sur Parménide (Patricia Curd ; Jonathan Barnes). Nous verrons que la naissance de la
philosophie est la naissance d’une méthodologie spécifique. Par conséquent les pré-
socratique manque de celle-ci. Aussi la philosophie est née quand elle s’est comprise comme
philosophie. La question c’est avec qui, où, comment à lieu l'avènement de la philosophie ?
Qui nous donne les critères pour établir cette détermination ?
• Thalès
Pour Husserl, il est rationaliste, c’est le passage de la mythologie à la rationalité. (J.P
Vernant du mythe à la raison dans les Annales.) Pour Hegel la philosophie est un discours
qui n’est pas contingent, dans notre Esprit nous avons une structure qui nous amène à la
philosophie. La réflexivité de l’Esprit lui est propre et elle conduit nécessairement à
l’apparition de la philosophie. La philosophie c’est la conscience de soi de l’Esprit lui même.
Sorte de prise de conscience. La pensée revient sur elle même. La pensée n’est pas
nécessairement référer à elle même, mais la réflexivité est un mode possible. Si on vise une
connaissance intégrale il faudra une compréhension des objets, de la pensée des objets, et
enfin la compréhension de la pensée par la pensée elle même. Vernant montre que
l’apparition de la rationalité est le passage de l’explication mythologique qui mobilise des
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