Contrôle de gestion
03/10/13
Les Sources du contrôle de gestion
I) repères historiques
Le contrôle de gestion est né d’un environnement qui l’a rendu nécessaire et utile et de la
mise en œuvre d’outils.
L‘environnement c’est l’apparition de grande structure, initialement des usines,
précédemment à cela le travail s’effectuais à domicile, c’est la révolution industrielle. Des
machines représentant un investissement lourd, il fallait donc un investisseur qui cherche alors
a rentabilisé l’investissement. C’est le premier grand changement dans l’environnement. La
main d’œuvre doit se déplacer sur le lieu de production, et donc une concentration humaine.
Dans beaucoup d’entreprise on voit apparaître des systèmes de contrôle de gestion, le plus
souvent mis en place par des ingénieurs. Particulièrement présent en Europe et aux états Unis,
le précurseur est Taylor (1856 – 1915) qui publie l’Organisation Scientifique du Travail, dans
lequel il propose un chronométrage et un découpage des tâches. Il vient en Europe diffusé son
travail auprès des confédérations patronales. Le système qu’il propose introduit la notion de
norme, qui permet ensuite de faire des calculs de coût, mais aussi de contrôle du travail et des
écarts. Il associe son travail à des primes (prime pour venir au travail sans être en état
d’ébriété, prime pour ne pas se battre sur le lieu de travail …) Taylor n’invente pas le contrôle
de gestion, mais permet sa mise en application.
En 1909 Louis Renault applique les principes de l’OST dans un atelier d’environ 150
ouvrières. Il multiplie les niveaux hiérarchiques pour permettre tous les contrôles. Il
abandonne en 1912, car la multiplication des niveaux hiérarchiques multiplie les coûts.
De 1910 à 1915 on voit apparaître de nouveaux outils :
- Cout variable (1910 USA)
- R.O.I. (Return On Investment) Du pont de Neumours, Général Electric, Ford
(US) ; Dunlop (GB) ; St Gobain, Renault … (Fr) ; Siemens (All)
Aux USA deux entreprises du secteur automobile s’affrontent, Ford et General Motors. En
1921 Ford détenais 55% du marché US et General Motors moins de 1%. En 1940 Ford ne
détiens plus que 18,9% de part de marché, tandis que General Motors en détiens 47,5%
Ford à appliquer l’idée du modèle unique (Ford T), l’ingénieur c’était Taylor.
General Motors on a plusieurs ingénieur Sloan (qui est directeur jusqu’en 51) et Brown,
Ils introduisent la notion de gamme de produit, ils ont une stratégie de
diversification/différenciation et mettent en place un système d’organisation dans l’entreprise
« Une responsabilité décentralisée avec un contrôle centralisé. » On divise l’entreprise en
centre de responsabilité qu’on appellera des centres de profits. On donne de l’autonomie à
certaines entités de l’entreprise, mais on surveille les profits réalisés. Développe l’autonomie
et l’efficacité des managers. On décentralise le pouvoir sans perdre le contrôle.
En 1923 General Motors mensualise les budgets commerciaux, et introduit la notion de
budget flexible. On commence donc à faire des prévisions en matière commerciale, on peut
vérifier si ce qu’on réalise est conforme à nos prévisions.
En 1924 on met en place des processus pour remonter l’information à la direction
(reporting)
Croissance économique aux USA puis en Europe.
, Les innovations qui portaient jusqu’à lors sur l’organisation du travail et de la production,
vont s’orienter vers une réflexion sur la motivation et les comportements individuels et
collectifs au travail.
En 1954 Pyramide des besoins de Maslow
1960 Théorie Y de Mc Gregor
1965 R.N. Anthony formalise les liens entre le contrôle et la stratégie
Arrivé de la Mondialisation, accroissement de la concurrence et crise économique.
1980 apparitions de la notion de Qualité
1987 Travaux de Johnson et Kaplan, critique des pratiques comptables
Émergence des modèles de coût par activité. (Activity Based Costing) dans les années
90
Le système de contrôle de gestion est né de la concentration humaine, qui implique
surveillance, délégation, motivation. La concurrence renforce la nécessité de performance.
Cela impose la mise en place de la stratégie et de système de contrôle à distance.
II)Du contrôle de gestion au pilotage de la performance.
Au départ il existait un contrôle de gestion traditionnel, où l’on contrôlait pour surveiller,
il avait une fonction de vigilance pour s’assurer que l’utilisation des ressources et les résultats
étaient conformes aux objectifs. Contrôle de gestion de Taylor dans les entreprises, contrôle
de gestion de Fayol pour les administrations.
Ensuite on voit apparaître un contrôle pour ajuster (Contrôle cybernétique de Cyert et
March, années 70, qui met en évidence les processus qui intègre une boucle de rétroaction) Le
contrôle de gestion repose sur les capacités des gestionnaires à s’adapter aux conditions
changeantes. C’est un système de réajustement constant qui vise à satisfaire des objectifs.
Il apparaît aussi une approche systémique de contrôle pour maitriser les interactions au
sein d’un système (Financial control, Management control). Le contrôle de gestion est une
partie constitutive et fondamentale d’un système plus général, il est sous contrôle si les
interactions sont tel que l’on arrive à atteindre nos objectifs.
Il existe une ambiguïté du terme « contrôle » en français
La fonction du contrôle de gestion est de garantir les objectifs, c’est la fonction de
finalisation, et d’assurer le fonctionnement des sous systèmes vers les objectifs, mais aussi
assurer la motivation de l’ensemble des responsable de l’organisation.
On distingue 3 niveaux de contrôle
Contrôle Opérationnel (mesure les résultats de manière détaillé et répétitive) - CT
Contrôle de Gestion (s’assure de la réalisation et de la cohérence des choix stratégique) - MT
Contrôle Stratégique (ensemble de décision d’ordre général qui concerne l’organisation) - LT
Dans la pratique la frontière entre les différents contrôles est difficile à repérer. C’est la
position hiérarchique du commanditaire qui détermine le niveau de contrôle.