Section 1 : Rappel et motivations.
Section 2 : Politiques budgétaires et monétaires dans le modèle IS-LM
2.1. Hausse des dépenses publiques
2.2. Baisse des impôts
2.3. Augmentation de l’offre de monnaie
2.4. Interaction entre politique monétaire et budgétaire
Section 3 : Chocs exogènes dans le modèle IS-LM
3.1. Chocs de demande de biens et services
3.2. Chocs de demande de monnaie
3.3. Étude de cas
BUT :
- Savoir utiliser le modèle IS-LM pour analyser les effets des chocs, de la politique budgétaire et de la
politique monétaire.
Section 1 : Rappel et motivations
Le modèle IS-LM décrit le fonctionnement de court terme (prix fixés) de l’économie sur deux
secteurs :
1) Le secteur des biens et services, à partir de l’équation :
𝒄 (𝒀
𝑭 − 𝑻) + 𝑭𝑰 (𝒓) + 𝑮 = 𝒀 (1) (équation implicite de la courbe IS)
- 𝑭𝒄 et 𝑭𝑰 : Fonctions de consommation et d’investissement ;
- 𝒀 : Revenu national ;
- 𝒓 : Taux d’intérêt ;
- 𝑮 : Niveau exogène de la dépense publique ;
- 𝑻 : Niveau des impôts (qui peut ou non dépendre du revenu national, suivant le barème
fiscal).
Keynes supposait que la fonction de consommation 𝑭𝒄 s’écrivait 𝑭𝒄 (𝒀 − 𝑻) = 𝒃 + 𝒄(𝒀 − 𝑻)
pour des nombres 𝒃 > 𝟎 (consommation autonome) et 𝟎 < 𝒄 < 𝟏 (propension marginale à
consommer) (forme affine).
2) Le secteur monétaire et financier, à partir de l’équation :
𝒉(𝒀, 𝒓) = 𝑴6 (2) (équation implicite de la courbe LM)
𝑷
- 𝒉 : Fonction de demandes d’encaisses réelles des agents économiques ;
- 𝑴 : Quantité exogène de monnaie offerte par le système monétaire ;
- 𝑷 : Niveau exogène des prix.
𝒉 est croissante par rapport à 𝒀 (augmenter le revenu augmente le nombre de transactions et
donc, de monnaie nécessaire pour les effectuer) et décroissante par rapport à 𝒓 (le taux d’intérêt
est le coût d’opportunité de détenir sa richesse sous forme de monnaie).
L’équilibre économique IS-LM consiste donc en une paire de revenu national et de taux
d’intérêt qui résolvent simultanément les équations (1) et (2) (deux équations à deux inconnues).
, A partir de l’équation (1), on peut écrire l’équation explicite de la courbe IS comme :
𝑭𝒄 (𝒀 − 𝑻) + 𝑭𝑰 (𝒓) + 𝑮 = 𝒀 ⟺ 𝑭𝑰 (𝒓) = 𝒀 − 𝑭𝑰 (𝒀 − 𝑻) − 𝑮 ⟺ 𝒓 = 𝑭𝑰#𝟏 (𝒀 − 𝑭𝒄 (𝒀 − 𝑻) − 𝑮) (IS)
- 𝑭𝑰#𝟏 : Fonction d’investissement inverse (associe à tout niveau d’investissement le taux
d’intérêt pour lequel ce niveau d’investissement est voulu par les ménages et les
entreprises).
La fonction 𝑭𝑰#𝟏 est décroissante. Par ailleurs, 𝒀 − 𝑭𝒄 (𝒀 − 𝑻) (l’épargne des ménages en
fonction de leur revenu) est croissante en revenu (sous l’hypothèse de la loi psychologique de
Keynes suivant laquelle un accroissement de revenu d’un euro entraine un accroissement de
consommation inférieur à 1 euro).
- La courbe IS décrit une relation négative entre le revenu national et le taux d’intérêt.
S’il n’est pas aussi aisé d’écrire l’équation explicite de la courbe LM lorsqu’on ne suppose pas de
forme spécifique pour la fonction 𝒉 de l’équation (2), nous pouvons déduire la propriété générale
suivante de l’équation implicite de cette courbe, notée 𝒓𝑳𝑴 (𝒀), et définie par :
𝒉8𝒀, 𝒓𝑳𝑴 (𝒀)9 = 𝑴6 (2)
𝑷
Supposons que Y augmente. Puisque h est croissante par rapport à Y, la demande d’encaisse
monétaire va augmenter.
- Puisque l’offre monétaire réelle 𝑴6 n’augmente pas, le taux d’intérêt 𝒓𝑳𝑴 (𝒀) doit
𝑷
s’ajuster pour maintenir l’égalité (2). Puisque h est décroissante par rapport au taux
d’intérêt, celui-ci devra donc augmenter pour faire diminuer la demande d’encaisses
réelles et la ramener à son niveau initial.
L’équation implicite de la courbe LM 𝒓𝑳𝑴 (𝒀) décrit donc une relation positive entre le
revenu national et le taux d’intérêt.
On peut aisément écrire et résoudre le modèle IS et LM si on suppose que les trois fonctions
sous-jacentes de ce modèle (les fonctions de consommation, d’investissement, et de demande
de liquidité) prennent des formes affines :
- 𝑭𝒄 (𝒀 − 𝑻) = 𝒃 + 𝒄(𝒀 − 𝑻) (fonction de consommation keynésienne, 𝒃 > 𝟎 et 𝟎 < 𝒄 < 𝟏),
- 𝑭𝑰 (𝒓) = 𝒅 − 𝒆𝒓 (𝒅 et 𝒆 sont des nombres positifs, d est l’investissement voulu par les
ménages et les firmes lorsque le taux d’intérêt réel est nul) et,
- 𝒉(𝒀, 𝒓) = 𝒂𝒀 − 𝒈𝒓 (avec 𝒂 et 𝒈 des nombres positifs)
Avec ces fonctions, la condition d’équilibre sur le marché des biens (IS) s’écrit :
𝒃 + 𝒄(𝒀 − 𝑻) + 𝒅 − 𝒆𝒓 + 𝑮 = 𝒀 ou, de manière équivalente :
𝒃(𝒅#𝒄𝑻(𝑮#(𝟏#𝒄)𝒀
- 𝒓= 𝒆
(équation de la courbe (droite) IS)
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