Fantaisie, Gérard de Nerval 1831
Elargissement : La poésie est le genre le plus noble de la littérature. Elle tire son nom du
grec « poein » qui signifie créer
Introduction : Gérard de Nerval est un poète, nouvelliste romantique. Fantaisie
composé en 1831, parait pour la première fois dans les Annales romantiques en 1832 avant
de rejoindre le recueil poétique des Odelettes. Ici, Fantaisie raconte le voyage imaginaire du
poète qui rêve d’une dame des temps jadis. La musique est le point de départ de la rêverie,
la musique fait référence au fil d’Ariane, le guide. La musique permet d’accéder à une
seconde de vie, qui est le monde imaginaire. Or dans quelle mesure le poète exprime-t-il le
rêve ?
Notre poème est composé de 16 vers qui sont des décasyllabes. Le décasyllabes, mètre de la
poésie médiévale, exprime par nature la nostalgie du temps des anciens.
Mouvement du texte : Succession de lieux
1ère strophe : clef = 1ère porte qui s’ouvre
2ème strophe : coteau vert, paysage d’autrefois = nature
3ème strophe : le château
4ème strophe : la dame = espace affectif = le cœur
Lecture analytique :
-Titre Fantaisie : genre musical, impromptu, improvisé. Idée d’une musique libre
-Mélodie anonyme, “un air”, “un” est article indéfini, on ne sait pas de quelle mélodie il
parle, cela crée du mystère, une atmosphère incertaine
-CL de la musique : un air (vers 1), un air très vieux (vers 3) entendre (vers 5), Rosini, Mozart,
Weber (vers 2) énumération. Le poème se fait musique, la musique déclenche le rêve
-Rythme ternaire (vers 2), le rythme crée une forme de musicalité
-”charmes” (vers 4) qui donne en latin carmen qui signifie “chant”, c’est comme une formule
magique (Nerval est un passionné de musique populaire du Valois)
-Musicalité du poème, allitération en sifflante, “languissant” “moi seul” “charme secret”, le
poème crée sa propre mélodie avec des images sonores, le poème se fait musique
-Enjambement, vers 7-8 “un coteau vert”, amplification du rythme
-Rythme binaire vers 13-14, forme de musicalité
-Assonances en (ou) et (an) : (ou) “sous louis 14”, “couchant”, “coule”. (an) “grand”,
“couchant”, “s’étendre” = écho. Les sons s’emmêlent créant une mélodie, l’éternel retour
des sons donnent l’impression d’un temps figé