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Introduction à la science politique (UHB1SCHUMS016M)
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SCIENCES POLITIQUES
Chapitre 1 : Qu’est-ce que la science politique ?
1.1 EXAMEN Qu’est-ce qu’un fait scientifique ?
« Le fait scientifique est conquis, construit et constaté » Cette expression résume les principales
caractéristiques de la démarche scientifique.
« Conquis sur les préjugés » signifie qu’il faut aller au-delà des préjugés et des stéréotypes pour
construire un fait scientifique et prendre de la distance du SENS COMMUN.
« Construit par la raison » signifie qu’il convient de se référer à des théories et à des concepts
existants pour analyser les faits considérer, ce qui permet de se distancier du sens commun.
« Une approche théorique est une structure potentielle d’explication. L’approche théorique est
un ensemble intégré de concepts et de sous concepts que l’on tente habituellement d’utiliser
pour mieux structurer l’explication de la réalité observable.
Il convient de définir le concept : « Le concept est un mot, ou une expression, que les chercheurs
ont emprunté au vocabulaire courant ou construit de toutes pièces pour désigner ou circonscrire
des phénomènes de la réalité observable qu’ils désirent étudier scientifiquement. Il est le pivot
de la méthode scientifique sur lequel repose tout notre savoir. Sans concept bien défini, aucune
connaissance scientifique n’est possible ».
« Constaté dans les faits » signifie que l’on recherche à démontré la réalité du fait analysé par
l’observation du réel.
De plus, une analyse scientifique est une recherche ex post : obligation d’étudier des
comportements ou des événements qui se sont déjà produits.
La démarche scientifique doit répondre à des critères de rigueur scientifique. Karl Popper a défini 4
critères:
1. Rigueur et transparence de la démarche
Il faut respecter des critères minimaux de rigueur et toutes les étapes d’une recherche et toutes les
décisions méthodologiques doivent être transparentes et accessibles à tous.
2. Objectivité et universalité.
La démarche scientifique (l’analyse des données) doit être objective, c’est-à-dire qu’elle ne dépend
pas des croyances et des opinions (jugements de valeur) des chercheurs.
3. Progrès et cumul du savoir.
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,Les connaissances s’accumulent. Dès que certaines hypothèses et théories sont réfutées par des
nouvelles données, elles doivent être remplacées par des nouvelles.
4. Procédure de réfutation.
Il faut une correspondance entre données et théories.
Pour revendiquer le statut de discipline scientifique, il est nécessaire de répondre aux conditions
suivantes :
une dénomination revendiquée par une communauté savante et entrée dans le sens
commun
Consensus sur les objets d’études
Des institutions: enseignement et recherche
Des supports propres de diffusion: revues et ouvrages
1.2 Que signifie « politique » ?
1..2.1 « Le », « La » Politique ou les politiques
« Le » politique (Polity) : ensemble des régulations qui assurent l’unité, la cohésion sociale et la
pérennité d’un espace social hétérogène et conflictuel. Il promeut l’intégration sociale, assure un
ordre social et définit des finalités et des valeurs. Il s’agirait de tout ce qui participe au vivre
ensemble.
« La » politique (Politics) : la scène, les activités et les interactions par lesquelles s’affrontent les
individus et les groupes en compétition pour la conquête et l’exercice du pouvoir. Il s’agit d’une lutte
concurrentielle pour la répartition du pouvoir. Il s’agit de l’activité des acteurs et des partis
politiques.
Une politique (publique) (policy) : processus par lequel sont élaborés et mis en place des
programmes d’action publique. C’est l’action des gouvernants élus et de l’administration. Cette
définition assimile la politique publique aux seules actions des autorités publiques.
1.2.2 Qu’est-ce que la, le ou une politique pour un politiste?
La politisation est définie comme étant « un processus d’accès d’un thème à l’espace public (avec un
débat public autour de ses orientations, une prise en charge par les médias,…) ».
Ainsi, la science politique n’est pas la politique, le politique ou la vie politique. Il s’agit de « registres
différents de l’activité humaine ». Elle a une vocation à donner une explication distanciée.
1.3 Méthodes de la science politique
Il y a 3 grands types de méthodes utilisées en science politique :
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, la méthode quantitative permet de saisir l’état de l’opinion ou de pratique à un moment t, sans
pouvoir apporter d’éléments sur la formation de ces pratiques. Elle ne permet pas répondre à la
question du comment elles se forment au quotidien ou au concret. Les données ont 2 fonctions :
celles de fournir des descriptions statistiques fiables de phénomènes collectifs, d’attitudes,
d’opinions ; et celle, plus difficile à remplir, de vérifier des hypothèses.
La méthode qualitative permet de donner à voir comment fonctionne le monde social
Mixte : Les échelles de récolte de données et d’observation de la science politique sont
également celles à l’œuvre en sciences sociales:
Macro: le système politique, des Etats, des alliances d’Etats
Méso: groupes d’acteurs du système politique, institutions
Micro : acteurs, dimension quotidienne
1.4 La science politique comme discipline scientifique : éléments historiques
La science politique comme discipline s’est constituée au cours du 19 ème siècle. Mais à cette époque,
elle n’a pas encore les contours que nous lui connaissons actuellement.
La science politique est l’héritière des sciences camérales, qui visaient à proposer des instruments et
des savoirs pour assurer la bonne gestion des affaires publiques. A cette époque, les sciences
politiques sont envisagées comme des savoirs pratiques destinés à informer et nourrir l’action des
acteurs étatiques.
L’Académie des sciences morales et politiques a été instituée sous la Révolution française en 1795.
Elle se dédiait au développement d’un « art de gouverner », fondé sur les connaissances statistiques
de la population.
La création de l’Ecole libre des sciences politiques en 1872 survient à la même époque que d’autres
institutions d’enseignement. Ces institutions enseignent les sciences juridiques, administratives ou
encore économiques, plus que la science politique telle que nous la connaissons actuellement.
La nationalisation de l’Ecole libre des sciences politiques va donner naissance à deux institutions
d’enseignement distinctes. D’une part, l’ENA (Ecole Nationale d’Administration) dispose du
monopole de recrutement et de formation des grands corps de l’Etat français. D’autre part, les IEP
(Instituts d’Etudes politiques).
C’est donc dans la Seconde Moitié du 20 ème siècle que se développe la science politique telle que
nous la connaissons et pratiquons aujourd’hui, avec la croissance du nombre d’enseignants-
chercheurs en science politique.
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, Chapitre 2 : Le pouvoir politique et les institutions
2.1 Définir le pouvoir
Pour Weber, le pouvoir constitue toute chance de faire triompher au sein d’une relation sociale sa
propre volonté, peu importe, sur quoi repose cette chance (crainte, chantage, menace, force, etc.). Le
pouvoir n’implique ni légitimité ni quête de légitimité.
Rémi Lefèbre (2013) distingue trois approches du pouvoir :
L’approche substantialiste : avoir ou perdre du pouvoir, il peut se gagner ou se perdre. On peut le
posséder, le dilapider ou l’accroître.
L’approche institutionnaliste : le pouvoir est identifié à l’Etat et aux institutions qui le composent.
Le pouvoir est le plus souvent fragmenté entre plusieurs institutions. Il ne faut pas confondre le
pouvoir et l’autorité.
L’approche relationnelle ou interactionniste considère que le pouvoir n’est pas une chose, il est
une relation, un pouvoir sur quelqu’un, il est un ensemble de pratiques. C’est pourquoi il suppose
une relation sociale
Ces 3 approches ne s’excluent pas mutuellement, elles sont complémentaires.
Selon Robert Dahl, le pouvoir est la capacité d’une personne A d’obtenir qu’une personne B fasse
quelque chose qu’elle n’aurait pas fait sans son intervention. Il met en évidence la réciprocité mais
aussi le déséquilibre caractérisant la relation de pouvoir.
Selon Pierre Bourdieu, un champ est un espace spécifique où s’organisent des relations de
domination. Chaque champ est un champ de force, marqué par une distribution inégale des
ressources. Chaque champ est caractérisé par un certain nombre de règles et de croyances.
Pour Weber, il conviendrait de distinguer deux types de pouvoir selon les ressources mobilisées :
le pouvoir d’injonction : basé sur la contrainte (que celle-ci soit d’ordre psychologique comme le
chantage ou d’ordre économique comme la restriction des ressources), la menace ou la
coercition. (ex : pouvoir d’injonction ou de contrainte du policier / du prof sur ses élèves en
vérifiant qu’il s’agit du bon étudiant / juge en faisant venir un huissier). Il y a des risques de
sanction.
le pouvoir d’influence : qui fait plutôt appel à la séduction ou à la persuasion. Il y a moins de
sanctions immédiates visibles (ex : gourou dans une secte).
2.2Le pouvoir politique: spécificité
Pour certains auteurs, le pouvoir politique serait spécifique par rapport aux autres formes de pouvoir
(économique, social, culturel, …) :
- Le pouvoir politique s’exerce sur l’ensemble de la société
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