LE RENONCEMENT FINAL
TEXTE BAC – LA PRINCESSE DE CLÈVES de MADAME DE LA FAYETTE, 1678
Introduction :
Accroche : C'est au XVIIe siècle que le Roi Louis XIV (roi Soleil) va tenter de
normer la société et de codifier les règles. Le Classicisme est un
mouvement culturel far du siècle avec pour idées la raison, l'ordre
et la mesure dans le but de plaire et d'instruire.
Biographie : Mme. de la Fayette
• petite noblesse, connaît les principes et grandes personnalités de
la Cour
• appartient au mouvement des Précieuses : femmes affirment
leur intelligence et leurs capacités d'écrire.
• se réunit avec d'autres auteurs dans des salons littéraires et y
écrit anonymement l’œuvre avec la Rochefoucauld
Œuvre : Une jeune fille va faire son entrée à la Cour après avoir reçu une
éducation parfaite. Elle se mariera par intérêt et tombera
amoureuse d'un autre homme et ce réciproquement. Elle devra
confronter vertu et envies, ce qui paraîtra comme de grands
dilemmes au sein d'un environnement où rien n'est secret.
Extrait : Pour la première fois depuis le début, la Princesse se libère et ce
pour deux raisons : elle ne veut pas être coupable de la mort du
Prince puis elle doute de la fidélité de Nemours, entre autre parce
qu’il est convoité des autres femmes.
LECTURE
Problématique : Quelles sont les raisons du choix final de la
Princesse ?
Mouvements : 1) Un aveu unique de ses sentiments [de
« Je veux vous parler » à « en ma faveur »]
2) La violence de la jalousie [de « J’avoue »
à « de tous les maux »]
3) Une vision pessimiste du monde [de
« Par vanité » à « n’en sortir jamais »]
1) Un aveu unique de ses sentiments
• tirade de la Princesse → monopole de la parole .
• « sans m’interrompre » → injonction, obligation pour ne pas le faire changer d’avis +
elle ne veut plus de lui + elle est courageuse car va dévoiler ses sentiments.
• caractère exceptionnel de son discours → « par-dessus » référence au chemin de
Nemours, elle ne joue pas les conventions.
• « néanmoins » adverbe d’opposition = va être sincère mais franche.
• « horrible malheur » → hyperbole car peur de ne plus être aimée.
• « malheur » x2
, • « quand je n’aurais point » → prop. sub. conj. de temps.
• « désir insurmontables » → rester fidèle à la mémoire de Clèves.
• incise → évocation de la mémoire mais ce qui prime c’est ne de plus être aimée.
• « je sais » → convaincue pour la 1ère fois depuis son arrivée à la Cour.
• « engagerions » → conditionnel = hypothétique.
• « mais » → opposition.
• « engagements éternels » = mariage.
• questions rhétoriques → elle se pose des questions à elle-même puis à la société.
• « dois-je » → obligation. Puis ensuite « puis-je » → choix personnel.
• « unique homme » → hyperbolique/ élogieux.
• Clèves → sert d’étalon avec Nemous.
• « il n’en aurait pas trouvé en moi » → Clèves compenserait ce manque d’amour non
reçu par la Princesse en aimant davantage.
• « obstacles ont fait votre constance » → amour d’autant plus fort parce qu’elle
s’opposait à eux.
• Nemours réagit avec colère/ tristesse/ déception → « Ah », il coupe = impulsif.
2) La violence de la jalousie
• parallélisme « les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m’aveugler »
→ la Princesse n’est pas dupe.
• « galanterie » éloge valorisant = compliment.
• « avez eu » → p.composé, « aurez encore » → conditionnel.
• « ; » → juxtaposition car logique.
• jalousie → « douleur mortelle » , « cruelles peines » = hyperboles. Et « le plus grand de
tous les maux » = superlatif.
• Justifiée ou non, la Princesse a peur de la jalousie qu’elle ne veut pas subir.
3) Une vision pessimiste du monde
• explicite de la jalousie : « peu à qui vous ne plaisez » et « peu à qui vous ne puissiez
plaire » → subjonctif présent.
• « croirais » → c’est ce qu’elle pense.
• « souffrance » → être aimée = jalousie = souffrir (ce que sa mère lui a appris).
• « on fait des reproches (...) » → la passion s’éteint au fur et à mesure d’une relation.
• c. lexical de la douleur → « souffrance » « malheur »
• inverse du début : parle de M. de Clèves pour lui montrer que c’est de la faute d’elle
même et du duc si ils s’aiment et que l’amour est impossible.
• caractère irrévocable de sa décision : « impossible » « raison si forte » « résolutions »
« sortir jamais » « demeurer » « il faut ».
Conclusion/ Réponse à la Pb : Ce dernier entrevu permet à la Princesse
d’expliquer les choix du renoncement qui
sont la peur de la jalousie et la mort de
Clèves qui la hanterait. Ces raisons sont
celles qui expliquent sa décision
irrévocable. On remarque une évolution de
la Princesse qui est passée du doute à la
certitude et a su tirer une conclusion de
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