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Résumé La notion de politique, Carl Schmitt

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Fiche de l'ouvrage de Carl Schmitt, La notion de politique

Aperçu 1 sur 3  pages

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  • 6 mai 2016
  • 3
  • 2014/2015
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AurelienLemoine
Carl Schmitt, La notion de politique (Der Begriff des
Politischen)

I. Etatique et politique
Concept d’Etat : suit le concept de politique, qui préexiste à l’Etat => pas d’Etat sans politique.
Politique suppose Etat. Qu’est-ce qu’un Etat, au sens strict du terme (peu importe sa nature ou son
système) ? « L’Etat, phénomène historique, c’est un mode d’existence (un état) spécifique d’un
peuple, celui qui fait loi aux moments décisifs, continuant ainsi, en regard des multiples statuts
imaginables, tant individuels que collectifs, le Statut par excellence. »
Difficile de définir clairement le politique. Il est souvent mis en relation de manière quelconque avec le
concept d’Etat, quand un aspect de l'Etat n'est pas politique (l’administration pure)
Etatique proche du politique, certes, mais peut conduire à des erreurs = en démocratie,
interpénétration Etat et société → les affaires de l’Etat engagent la société, et à l’inverse, les affaires
concernant la société seule sont prises en charge par l’Etat → Etat total : s’intéresse à tout ordre
d’activité humaine : toutes les choses sont politiques, du moins en puissance. Etat ne possède plus le
caractère distinctif du politique.

II. La distinction ami-ennemi, critère du politique

Quelles catégories spécifiques au politique ? Il s’agit de trouver une distinction fondamentale
qui lui est propre (cf. ordre moral : distinction bien/mal, ordre esthétique, distinction beau/laid) et qui
est autonome (ne dépend que du politique, pas d’un autre ordre) : c’est la distinction ami/ennemi . En
politique, l’ennemi est l’autre → « la négation de sa [ma] propre forme d’existence », et cherche à
préserver « le mode propre, conforme à son être, selon lequel il vit ».

III. La guerre, phénomène d’hostilité
Le libéralisme a tenté de réduire l’ennemi à un concurrent (cf. domaine économique). Si
monde gouverné par éthique et morale, alors plus d’affrontement, hors discussions.
Qui est l’ennemi ? Un ensemble d’individus groupés qui affronte un ensemble d’individus groupés et
engagé dans une lutte « effectivement possible ».
A l’intérieur de l’Etat se trouve l’unité politique organisée qui forme un tout, et à elle revient la décision
ami-ennemi. Mais comment prouver concrètement cet antagonisme ?
→Tous les concepts, notions, vocables politiques, dans leur sens courant, on un sens polémique :
« ils sont liés à une situation concrète dont la logique ultime est une configuration ami-ennemi » =>
sans cet antagonisme, ce ne seraient que des abstractions vides de sens.
Guerre = « actualisation ultime de l’hostilité ». Ce n’est pas une solution idéale ou une chose
courante, mais reste « présente sous forme d’une possibilité du réel ».
La guerre n’est pas l’objectif, la fin de la politique, mais une réalité éventuelle qui gouverne selon son
mode propre la pensée des hommes et détermine un comportement spécifiquement politique. Le
comportement des hommes est commandé par l’éventualité effective de cette lutte.
Guerre menée pour des motifs moraux, religieux, juridiques ou économiques = une absurdité

IV. L’Etat, forme de l’unité politique, remis en question par le
pluralisme
« Tout antagonisme religieux, moral, économique, ethnique ou autre se transforme en
antagonisme politique dès lors qu’il est assez fort pour provoquer un regroupement effectif des
hommes en amis et en ennemis. » Cpdt, si dans ces groupes, pas de volonté de prendre en main le
pouvoir de l’Etat et d’opérer, de leur propre initiative, discrimination ami-ennemi et faire guerre si
nécessaire, unité politique détruite.
C’est le caractère politique de l’Etat (et sa puissance de jus belli, c-a-d désigner et combattre l'ennemi)
qui fonde son unité et en fait l’unité déterminante, au contraire d’une théorie pluraliste, qui signifierait

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