Le nègre de Surinam : Extrait I du Parcours Associé.
Introduction :
- XVIIIe siècle : avec Voltaire qui conçoit la littérature comme arme polémique, inventeur du
conte philosophique, récit plein d’esprit a pour vocation de poser un certain nombre de
valeur.
- Candide est un personnage dont on suit le parcours de vie, jeune garçon qui vit dans un
château ou Pangloss va instruire le garçon avec l’idée de l’optimisme. Personnage qui évolue
tout au long du compte. Il fait l’expérience d’une rencontre avec un nègre esclave.
- Candide est un compte philosophique (genre initié par Voltaire au XVIIIe, argumentation
indirecte). Récit fictif à visée argumentative. Candide est confrontée tout au long du conte à
des situations qui amène le lecteur à réfléchir. Le recours à l’ironie permet de contourner la
censure tout ne faisant partager au lecteur des valeurs nouvelles. L’enjeu est donc ici
didactique et moral, philosophique au sens des Lumières.
- Au sortir de l’Eldorado, considéré comme une utopie, Candide accompagné de son valet
Cacambo, rencontre aux portes de Surinam un esclave qui expose sa condition et ôte à
Candide les dernières illusions qu’il pouvait se faire sur le monde et l’homme.
Problématique : Comment cet extrait permet-t-il à Voltaire de condamner efficacement
l’esclavagisme ?
Plan du texte :
- L1 à L10 : l’esclave expose ses conditions de travail et de vie sans paraître s’indigner de sa
situation.
- L10 à L19 : Voltaire prend le relai de l’esclave pour un réquisitoire à l’encontre des blancs et
de l’église.
- L20 à L25 : Réaction ému de Candide qui perd ici ses dernières illusions sur le genre
humain.
L1 à L10 :
- L1 à L3 : rencontre avec le nègre, pas de connotation péjorative du terme nègre à l’époque.
- découverte progressive (en approchant de la ville) et sous le prisme optique de Candide
(focalisation interne).
- passé simple : temps du récit au passé « rencontrèrent ».
- le nègre est décrit par ce qui lui manque et non par ce qu’il possède (c’est un procédé pour
choquer le lecteur et faire réfléchir à la condition de cet homme qui est dépourvu de son
humanité la plus élémentaire). L’esclave à l’époque est perçu comme « un bien meuble »
selon le code Noir en vigueur.
- l’allusion au « caleçon de toile bleu » correspond à une réalité historique, tous les détails
sont véridiques et se réfèrent au code noir. (jambe coupé en cas de tentative de fuite, doigt
coupé pour éviter la gangrène).
- antéposition de l’adjectif « pauvre » qui met l’accent sur l’émotion de Candide.
- « le pauvre homme » : Voltaire insiste autant sur le ressenti attribué à son personnage que
sur la réalité de la condition du noir.
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