HISTOLOGIE
PASS, 2022-2023
MR. DERANGERE
MR. LADOIRE
Giulia Mongelli
METHODES D’ANALYSES TISSULAIRES………………………………………………………………………………………….1
LES TISSUS EPITHELIAUX…………………………………………………………………………………………………………………..9
LES TISSUS CONJONCTIFS…………………………………………………………………………………………………………….21
LE TISSU OSSEUX…………………………………………………………………………………………………………………….….……28
LE TISSU CARTILAGINEUX………………………………………………………………………………………………………………32
LE TISSU NERVEUX…………………………………………………………………………………………………………………………..34
LE TISSU MUSCULAIRE…………………………………………………………………………………………………………………….39
LE TISSU SANGUIN ET HEMATOPOIETIQUE……………………………………………………………………………….46
LE SYSTEME IMMUNITAIRE…………………………………………………………………………………………………………….51
, METHODES D’ANALYSES TISSULAIRES
GENERALITES
HISTOLOGIE, DE QUOI PARLE T-ON?
HISTOS → le tissu + LOGOS → la science
▪ Il s’agit d’une discipline plutôt moderne, car elle s’est développée surtout pendant le XIXe siècle → parallèlement aux grandes
découvertes biologiques.
▪ L’histologie est fondée sur les méthodes par lesquels on peut marquer un tissu, soit biologiquement soit chimiquement, et sur les
systèmes d’observation physiques de ce dernier.
▪ Son père fondateur est Marcello Malpighi (1628-1694), qui a conduit des travaux remarquables sur les capillaires avec des microscopes
rudimentaires et qui donc a commencé à se poser des questions primitives sur l’histologie.
▪ Comme expliqué avant, le XIXe siècle a été une période très riche au sein de la biologie cellulaire : on remarque la compréhension et
description de l’unité fondamentale des êtres vivants et de son ultrastructure, la cellule. (voir Schwann & Schleiden, Virchow sur les
notes dei biologie. Un autre nom à retenir est Camillo Golgi, qui bien évidemment a décrit le fameux appareil de Golgi au sein de la
cellule).
ORGANES
• ASSOCIATIONS • ASSOCIATION • ASSOCIATION
CELLULAIRES DES TISSUS D'ORGANES
SYSTEMES OU
TISSUS
APPAREILS
L’histologie s’inscrit à la charnière de différentes disciplines, en particulier des sciences fondamentales :
- LA PHYSIQUE → la microscopie c’est ça
- LA CHIMIE → au cours de XXe siècle on utilisait des molécules fluorescentes qui permettait de changer
l’observation
- LES MATHEMATIQUES → grâce auxquelles on crée des systèmes d’intelligence artificielle afin de donner des
pronostiques par exemple de maladies en fonction de l’observation digitale des tissus
- LA PHYSIOLOGIE → corrélation étroite et lien de dépendance.
- L’ANATOMOPATHOLOGIE → l’histologie est l’étude des tissus « normales », tandis que l’anatomopathologie observe le
dysfonctionnement des tissus, donc « malades », causé évidemment par des pathologies. Pour savoir quand est-ce qu’un tissu est
frappé par une maladie on doit savoir comment il se trouve dans des conditions habituelles.
L’ECHELLE DU VIVANT
Le pouvoir de résolution est un principe physique et il s’agit plus
précisément de la distance à partir de laquelle deux points très
proches mais séparés sont observables comme distincts.
. Pour ce qui concerne l’œil humain on remarque un pouvoir de
résolution d’environ 200 𝝁m.
. Voilà l’utilité du microscope optique qui a une résolution de 200 nm.
. Toutefois, si on a besoin d’étudier l’ultrastructure on va utiliser le
microscope électronique qui touche un pouvoir de résolution de 0,2
nm.
[Il s’agit de chiffres approximatifs]
PETIT EXEMPLE… → On prend en considération un foie.
. L’œil humain est capable de voir clairement l’organe dans son intégralité (25 cm de long.) mais aussi des parties plus petites, même si pas
détaillées, tels que la lame d’hépatectomie (2 cm de long.).
. Le microscope optique peut visualiser des autres structures : le diamètre d’un lobule hépatique (1 mm de long.), les travées hépatocytaires
(150-200 𝜇m) et la taille d’un hépatocyte (50 𝜇m).
. Si on veut indaguer par exemple les mitochondries de cellules hépatiques (500 nm) ou leurs nucléosomes (15 nm) on le pourra faire évidemment
avec le microscope électronique.
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, L’OBSERVATION
LES MICROSCOPES
▪ Le but → augmenter « virtuellement » la taille des éléments non visibles à l’œil nu pour qu’ils le deviennent.
▪ Le principe → faire traverser un rayon de particules par l’échantillon et par différentes lentilles.
QUELLES PARTICULES ON VA UTILISER ?
Pour un microscope optique on utilise des photons, la lumière blanche VS pour un microscope électronique pas de pièges : des électrons.
PHOTONS OU ELECTRONS ?
Ça dépend de la résolution dont j’ai besoin !
Un problème de résolution qui se définit comme la distance minimum séparant deux points individualisables par l’œil humain.
Cette distance est régie par une loi :
𝜆= longueur d’onde de la source d’émission
d= 0,61𝜆/nsin𝛼 n= indice de réfraction du milieu
𝛼= demi-angle des rayons entrant dans l’objectif
On baisse la longueur d’onde de la source d’émission -
Pour augmenter la résolution il faut faire diminuer d ! COMMENT ?
On augmente le demi-angle des rayons entrant dans l’objectif +
MICROSCOPE OPTIQUE MICROSCOPE ELECTRONIQUE
𝜆=600 nm → à peu près fixe 𝜆=variable selon la tension d’accélération de l’électron
𝑠𝑖𝑛𝛼= environ 0,87 au maximum
Si on accélère à 100 kV les électrons on obtient une longueur d’onde
Si on veut augmenter l’angle il faudrait augmenter la taille de la de 0,0037 nm !
lentille de manière astronomique, ce qui n’est pas possible dans un Si on accélère à 200 kV on obtient une longueur d’onde de 0,0025
système de microscopie. nm !
A la louche on peut arriver jusqu’à d=0,2 𝜇m A la louche on peut arriver jusqu’à d=0,3 nm
SIMILARITES ENTRE OPTIQUE ET ELECTRONIQUE
- SOURCE D’ILLUMINATION
Génère le rayonnement qui sera transmis au système de lentilles et a l’échantillon
- LENTILLE CONDENSEUR
Focalise le rayonnement génère sur l’échantillon
Globalement la structure entre
- ETAGE DU SPECIMEN la source, les lentilles et
Placée entre la lentille condenseur et la lentille objectif l’échantillon est la même, à peu
près
- LENTILLE OBJECTIF
Focalise le rayon passé au travers de l’échantillon et produit une image intermédiaire
- LENTILLE PROJECTEUR
Transforme l’image intermédiaire en image finale et achève le grossissement
DIFFERENCES ENTRE OPTIQUE ET ELECTRONIQUE
- SOURCE D’ILLUMINATION
Placée généralement en bas de l’instrument en MO (sauf cas des microscopes inversés) VS en haut de l’instrument en ME (sauf cas de la ME à
balayage)
- LENTILLES
Verre en MO (focales fixes) VS électromagnétique en MO (focales variables des lentilles projecteurs)
- Grossissement
Obtenu en changeant l’objectif et donc la focale de la lentille objectif en MO VS obtenu en modulant la focale de la lentille projecteur en ME
- ECHANTILLON
Peut-être non déshydraté et l’observation non destructrice en MO VS nécessairement déshydraté et faisceau électronique destructeur en ME
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, - SIGNAL RECUPERE → DIFFERENCE MAJEURE ET LA PLUS IMPORTANTE
Photons et spectre visible en MO VS rayons X en ME
COMME ON UTILISE DES ELECTRONS EN ME ?
On va récupérer le fruit des perturbations d’un champ électronique. L’électron émet des rayons X, ça c’est exactement ce qu’on va récupérer
avec l’instrument !
Au contact du nuage électronique des atomes de l’échantillon, les électrons du faisceau incident (FI) vont se comporter de manière différente :
. Phénomène de diffusion inélastique → l’électron du FI va percuter le nuage électronique en transférant son énergie et être dévié avec un
angle faible. En retournant à l’état fondamental l’électron du nuage électronique de l’échantillon émet des rayons X.
→ Cas quand le numéro atomique (Z) est faible → observation de zones plus claires
. Phénomène de diffusion élastique → l’électron du FI ne percute pas les électrons de l’atome considéré et est directement dévié avec un angle
important sans transfert d’énergie.
→ Cas quand le numéro atomique (Z) est important → observation de zones plus sombres
- ENCOMBREMENT DE LA SALLE
Le MO tient sur un bureau (30-40 cm de haut et 20 de large) VS le ME nécessite d’une salle spécifique car il compte 2 m de large et 2 m de haut
ME A TRANSMISSION (MET)ET A BALAYAGE (MEB)
Techniques à visées morphologiques complémentaires.
Les differences majeurs sont :
- Source électronique mobile en MEB et fixe (3D) en MET (2D) → SI ON VOIT DES STRUCTURES EN 3D C’EST LE MEB, parce que les
électrons passent au travers de l’échantillon en MET tandis qu’ils se réfléchissent en surface en MB.
- Tension d’accélération inférieure en MEB, donc la résolution est inférieure (1 nm)
LES TECHNIQUES PRE-ANALYTIQUES
L’IDEE GENERALE : COMMENT PASSER D’UN TISSU FRAICHEMENT PRELEVE A UNE COUPE COLOREE OBSERVABLE ?
La pièce chirurgicale c’est possible de la redécouper, soit pour l’analyse macroscopique soit pour la placer dans des petites cassettes.
LA FIXATION
Lorsqu’on prélève un tissu on doit le fixer, c’est-à-dire empêcher sa dégradation → ça serait la conséquence quasi immédiate de la sortie de la
pièce d'un contexte physiologique
On remarque 2 types de dégradation :
1) Intrinsèque → phénomène de cytolyse pour lequel les cellules commencent à mourir en causant la nécrose des tissus
2) Extrinsèque → contamination par des micro-organismes, c’est-à-dire l’attaque par des agents pathogènes
En plus, la fixation permet le durcissement du prélèvement → du coup les lames d’histologie ont une épaisseur de 4 mm : si on cherche à couper
comme ça un tissu flasque on n’y arriverait pas du tout !
Ce processus est réalisé la plupart du temps par du formol → un liquide qui permet de réticuler les protéines, en autres mots ça permet de créer
un lien entre les groupements aldéhydes et les amines libres au niveau des protéines du tissu. Résultat : le formol piège les protéines qui ne
peuvent plus se dégrader !
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