Cinéma, histoire et société
Séance 1
-> caroline.lary@uca.fr
Introduction générale 1
A- Louis et Auguste Lumière inventent le cinématographe en 1895 2
B- Les premiers lms des Lumières 3
C- Rome, Ville ouverte, Roberto Rossellini, 1945 3
D- Traiter des sociétés 4
E- Les images d’archives 5
I- Représenter et réinterpréter l’Histoire : conventions et innovations 6
A- Caractéristiques, stéréotypes et images-types du cinéma de genre 10
1- Le genre de l’épopée : le Péplum 12
2- Le Western 15
3- Le lm de guerre 19
B- Une Histoire de France vue par les cinéastes 21
C- De la mémoire des images aux images de la mémoire 23
II- Témoigner du temps présent : moeurs et valeurs contemporaines 27
A- Les lms événements : les événements dans le lm 27
B- Particularismes et universalité des cinémas indiens et africains 30
1- Le cinéma indien 30
2- Le cinéma africain 34
Introduction générale
1895 -> débuts du cinéma
Le cinéma re ète évolution des sociétés -> témoignage de ces dernières
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, Cinéma = re et du temps présent = miroir des sociétés = se donne à voir et à entendre
une époque avec ses façons de penser, ses moeurs, ses valeurs ses rêves, ses espoirs et
ses tourments.
-> L’assassinat du Duc de Guise, André Calmette et Charles le Bargy => lm
réaliser pour ctionnaliser mais aussi immortaliser certains événements (ici de 1588)
-> même logique au l des décennies et des lms
Il est utile de s’interroger au point relatif des di érents facteurs socio, culturel et
esthétique qui vont in uencer une représentation de l’Histoire à l’écran. Ces di érents
facteurs vont imprégner les oeuvres avec des traits thématique, stylistique ou
dramatique commun.
Quand on représente le passé à l’image on tant à le reconstituer. Parmi les facteurs qui
vont in uencer ces représentations il en existe d’autres : les écoles, les courants
cinématographiques, la politique, l’actualité, les formes des lms, les questions liées
aux modalités de réception (classe social, appartenance, goûts).
Dans ces lms qui traitent de l’histoire de nos sociétés, le passé se trouve sublimé,
malmené, manipulé ou même objectivé. Il est soit dèlement reconstituer, soit
librement interprété. Les auteurs imprègnent dans les oeuvres leurs idées, leurs points
de vues…
-> Déformation, ampli cation, résurgence, voir transformation sont courants au
cinéma.
Certaines oeuvres cinématographique portent en elle le témoignage d’événements, de
faits plus ou moins marquant de nos sociétés mais pas uniquement.
BUT DU COURS = approche qui entend repérer, comprendre, ce que certains cinéastes
et réalisateurs ont choisi de traiter et comment.
A- LOUIS ET AUGUSTE LUMIÈRE INVENTENT LE CINÉMATOGRAPHE EN 1895
Le cinéma a accompagné les événements, les faits de société, l’Histoire
individuelle ou collective qui va constituer une trace à part entière signi cative, comme
un témoignage unique.
Depuis son apparition dans l’industrie du spectacle le cinéma s’est emparé très tôt de
l’Histoire.
Média très populaire -> parvient à tissé ce contact avec le passé
Pour certains, le cinéma est un moyen de lutter contre la mort et la disparition, un
moyen de garder, de xer sur le support persistant du lm, de la pellicule, ce qui, dans le
court naturel des choses, est fugace et nous échappe totalement.
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, Le cinéma garde en mémoire et permet de transmettre et de faire connaître à ceux qui
nous succèdent l’état de nos sociétés contemporaines.
On remarque que dès les premiers lms des frères Lumière, c’est la réalité qui est
montrée, le quotidien des frères Lumière.
Par la suite, ce sont d’autres sociétés que les opérateurs Lumières vont documenter à
travers le monde = volonté de rendre compte, d’ouvrir l’écran sur le monde réel
B- LES PREMIERS FILMS DES LUMIÈRES
-> lms réalisés en plan xe et ne dépassent jamais 1 min
Dans ce contexte, on peut se questionner sur comment l’image aide ou contribue à
nourrir la pensée?
-> image = instrument pour comprendre et décrypter le monde, partager
l’expérience humaine sensible
Il est utile de s’interroger sur la place du spectateur, sa capacité à interpréter ce qui est
présenté.
La maîtrise du vocabulaire du cinéma permet de mieux saisir comment sont fabriquées
les images, ce qui motive les auteurs, choisir telle prise de vue, valeur de plan, le
travelling, etc..
L’image n’est pas une mémoire en soit mais en revanche elle y participe, elle construit
et fabrique la mémoire. Certaines images contemporaines ont d’ailleurs valeur de
documents.
C- ROME, VILLE OUVERTE, ROBERTO ROSSELLINI, 1945
• Néoréalisme = mouvement italien d’après-guerre
-> tire son dramatique du témoignage des italiens à la sortie de la 2nd guerre mondiale
-> tire son inspirations des réalités politiques, sociales, tout en étant de la ction
Ce lm tire un de ces principaux atout de part sa proximité avec la réalité et les faits
historiques de cette période, il décrit l’action de la résistance.
=> Méthode de Rossellini = refus des studio, retour à des décors naturels, des acteurs
amateurs
Rossellini va poser ainsi les principes d’une nouvelle esthétique et d’une nouvelle
forme de narration avec des e ets dramatiques totalement inédits
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, Comme en témoignent ces extraits, les lms portent malgré eux le témoignage du
temps, ils sont l’expression d’une époque, de son style, de son esthétique. Qu’ils le
veuillent ou non, les cinéastes réécrivent l’histoire.
Il faut être prudent c’est une réinterprétation de l’Histoire et non pas l’Histoire.
Rossellini n’aurait pas fait le même lm si Rome n’avait pas fait occupée et détruite par
l’armée allemande, l’Histoire a in uencé ses choix cinématographiques. C’est comme s’il
avait ressenti le besoin de raconter ce qui s’est passé, de décrire une époque. C’est donc
bien un témoignage.
D- TRAITER DES SOCIÉTÉS
Visionner des lms qui traitent de l’histoire des sociétés est une expérience intéressante,
le spectateur fait d’abord une expérience du temps, de l’espace, de la ction, de son
propre corps, il ressent ou pas de la ction.
=> Il est dans le processus de « projection, identi cation » (Edgard Morin, Le cinéma ou
l’homme imaginaire)
Cette expérience unique est aussi une expérience symbolique et formatrice, une
expérience individuelle et collective. Elle n’est pas à limiter au contexte de la salle de
cinéma, elle se retrouve à d’autres projections (télé, ordi, salle de ciné).
Le cinéma est d’abord un art du spectacle, un divertissement, il n’y a pas de spectacle
sans spectateur, plaisir ressenti = plaisir ré exif d’abord individuel puis qui se partage
=> spectateur exerce son jugement esthétique et critique sur le lm qui vient de
découvrir.
Le cinéma est né de la photographie, il répond à un désir de connaissance de la réalité
et du monde. Le documentaire ne fait pas que montrer, la ction ne fait pas qu’inventer
=> tout renseigne et foisonne d’indices sur nos sociétés
Les lms de ction sont indices sur l’état de nos sociétés, un récit d’actualité alimente
les oeuvres de ction.
Exemple : 300, Benhur, Spartacus
Toute oeuvre cinématographique contient une valeur documentaire dans la mesure ou
elle interroge la représentation qu’une époque se fait d’elle même ou qu’un auteur
envisage sur un événement particulier.
Pour reconnaitre la qualité de document d’une oeuvre de ction, il est utile de connaitre la
posture du cinéaste, son projet, ses intentions, le contexte et les conditions et
moyens de production. Et parfois, l’objectif éthique et la politique ( lm de propagande).
Entre expérience vécue et expérience jouée il peut s’instaurer une rencontre, un
brouillage qui va inviter le spectateur à se questionner.
Pourquoi ? Le cinéma suppose toujours l’orientation d’un regard et d’un discours.
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