CM ENTREPRENEURIAT
ENTREPRENEURIAT
Partiel de 3H, 3 à 4 questions de cours pure + une étude de cas (entrainement en TD). En TD une
note début Novembre. Powerpoint sur Moodle + les TD, souligner les mots clés, accompagner la
lecture
I. INTRODUCTION
Entreprendre = prendre quelque chose entre (le marché). Saisir une opportunité pour la transformer
en activité.
« Le Manuel du créateur de start-up » de Steve Blank et Bob Dorf. 45€ FNAC.
Entreprenariat crée par les business historiques, historiens qui se sont intéressés comment les
entreprises ont été créées. Quelles trajectoires, quelles modalités. Années 1950 Harvard, travaux sur
la création d’entreprise puis enseignants chercheurs se sont penchés davantage sur la question.
Années 60-70 le courant se développe aux USA et pays Anglo saxons. Dans les années 1980 en
France.
Tableau questions clés en entreprenariat : (voir tableau diaporama)
- Qui devient entrepreneur ? Les études ont montré qu’il était très difficile de déterminer des
caractéristiques propres aux entrepreneurs. Parfois ce n’est pas voulu mais plus subi comme
étant la seule solution pour se générer un revenu.
2/3 entrepreneurs sont plus poussés dans l’entrepreneuriat qu’ils ne l’ont choisi.
- Pourquoi devient-on entrepreneur ?
- Quelles sont les caractéristiques des entrepreneurs qui réussissent ?
- Quelles sont les caractéristiques des entrepreneurs qui échouent ?
- Qu’est ce qui permet de percevoir les opportunités d’une manière efficace et
performante ?
- Quelles sont les tâches clé pour créer avec succès de nouvelles organisations ?
- Dans quelle mesure ces tâches sont-elles mises en œuvre ?
- Quelles sont les contributions spécifiques de l’entrepreneur à ce processus (son rôle) ?
Définitions Christian BRUYA : « L’objet scientifique étudié dans le champ de l’entrepreneuriat est la
dialogique individu/création de valeur » Ex : constructeur automobile, sécurité et puissance.
Dialogique = Deux ou plusieurs logiques sont liées en une unité de façon complexe (complémentaire,
concurrente et antagoniste). S’inscrit dans une logique de changement jusqu’à l’équilibre.
« L’individu est une condition nécessaire pour la création de valeur … » (voir diapo)
Le projet va avoir des exigences, il influence également l’individu (nécessité d’avoir des compétences
suivant le projet pour mener à bien le projet. Le projet va envahir sa vie, en devenir l’objet central.
Les deux doivent s’ajuster sinon blocage. Ajustement progressif qui va s’opérer.
L’individu construit et dirige quelque chose mais il est également contraint et façonné par ce projet.
Le système est en interaction avec son environnement et se trouve intégré dans un processus où le
temps est un élément essentiel.
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Le processus de création se déroule sur des périodes longues. Le dialogue se déroule dans le temps
suivant un processus plus ou moins loin et plus ou moins complexe.
Un système capable d’apprendre et de créer, il est également doté d’intention. Le système apprend
car l’entrepreneur apprend (autodidacte). Le projet va s’ajuster, évoluer avec l’individu car le
système se rend compte que le marché n’est pas là où l’on pensait.
Processus dynamique dans lequel le système connait un dialogue, une évolution permanente. Il
s’adapte aux besoins du marché après des tests. Il interagi avec son environnement et les différentes
parties prenantes qui vont influencer le projet.
Voire schéma 1 du diaporama
Regarder importance de la création de valeur et importance du changement pour la personne afin de
distinguer plusieurs contextes d’entrepreneuriat selon Christian Bruyat : (schéma 2 diapo)
- Entreprenariat de reproduction : Salarié qui décide de créer sa propre entreprise (ex :
électricien, continue le même travail) Conditions de réussites maitriser, FCS connues avec
l’apprentissage qui précède.
- Entreprenariat d’imitation : Ex : prof qui veut devenir du jour au lendemain électricien, fort
apprentissage du métier d’électricien.
- Entreprenariat de valorisation : Ex : garage ambulant dans un semi-remorque. Permet aux
salariés d’entretenir leur véhicule durant leur temps de travail. Création de valeur car gain de
temps. Création de marché à structurer.
- Entreprenariat d’aventure : Innovation forte, portée par quelqu’un qui n’est pas issu du
marché. Tout apprendre sur le domaine. Ils apprennent progressivement. (Ex : AirBnB)
A. Le processus entrepreneurial
Selon Verstreate et Saporta la mise en œuvre de création d’activité nouvelle suit un processus de 5
grandes phases. Schéma 3
- Idée
- Opportunité
- Modèle d’affaires. Comment gagner de l’argent à partir d’une idée
- Vision stratégique, réfléchir aux grandes orientations stratégiques
- Plan d’affaires, business plan sur les 3, 5 premières années.
Processus de triangulation itératif Schéma 4
Rien ne peut être créé sans entrepreneur
Analyser les ressort de la dynamique entrepreneurial :
Qu’est ce qu’il cherche à faire ? Pourquoi ? Quel est le moteur de sa démarche ? Quelle proposition
de valeur ? On va désigner la proposition de valeur ?!
Business Model = Façon dont l’entreprise va s’organiser pour pouvoir créer / développer / capturer
de la valeur pour en faire un revenu. Comment générer de l’activité et comment en faire un
revenu ?
Steve BLANK : Une startup n’est pas une entreprise. « C’est une organisation temporaire à 2
objectifs :
- Valider que la proposition de valeur dispose d’un marché
- Trouver un modèle économique qui soit à la fois pérenne et scalable »
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Ex : Twitter a mis 10 ans pour parvenir à monétiser son entreprise
Lors de la phase de structuration, mise en place de la stratégie, des différentes politiques. Tout ca
synthétisé dans la mise en place d’un business plan. Processus avec de nombreux allers-retours.
Tests sur le marché etc jusqu’à trouver un business model idéal.
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II. COMPRENDRE L’ENTREPRENEUR ET LES RESSORTS DE LA DYNAMIQUE
ENTREPRENEURIALE
Saras Sarasvathy, scientifique cognitive.
Elle part du constat de la différence entre la figure dressé des entrepreneurs et ce qu’elle ressent en
tant qu’entrepreneur. Elle va se poser la question de savoir si les entrepreneurs utilisent des
principes ou des modèles universelles ? Comment décident-ils et comment agissent-ils ?
Elle s’est adressée à des entrepreneurs experts. Face à des situations complexes, elle leur a demandé
d’expliquer à haute voix comment ils résoudraient ces situations.
Approche causale, les buts que l’on va chercher à atteindre vont conditionner les moyens que l’on va
conditionner.
Approche effectuale, on regarde ce qu’on a à disposition afin d’atteindre nos objectifs et de les
déterminer.
Les entrepreneurs experts partent des moyens qu’ils disposent pour résoudre le problème qui se
présente. Idem pour la création d’entreprise. On part avec ce que l’on a et non avec ce que l’on
devrait avoir. Mais logique causale non obligatoire pour créer une activité.
Entrepreneur premier vecteur d’action de son projet, première ressource.
A. Comment les entrepreneurs pensent et agissent ?
1. Les mythes de l’entrepreneur
Saras revient sur 5 mythes :
- Les entrepreneurs aiment le risque
Mythe à rapprocher à l’approche de Schumpeter. Faux, pas plus que n’importe qui. Les
entrepreneurs ne prennent pas des risques par plaisir. Relation spécifique au risque, conditionné par
le revenu, le gain.
Comparé au profil du banquier, pour un niveau de gain donné, le banquier essaie de réduire le
risque. Avec nantissement, hypothèque, caution… Inversement pour l’entrepreneur.
Ils n’aiment pas le risque mais l’acceptent et veulent le contrôler. Donc limitation des investissement
et avancée étape par étape.
- Il faut une grande idée pour démarrer
L’aventure entrepreneuriale démarre rarement à partir d’une grande idée. EX : Lime, au départ
location de vélo, puis se rende compte de l’opportunité des trottinette.
Pas besoin d’une grande idée mais passer rapidement à l’action, tester le marché, aller au contact du
réel pour faire évoluer le projet. Faire vivre un projet pour faire émerger une vision. Accepter les
échecs dans les processus. Etape importante du processus pour évoluer.
- Les entrepreneurs sont experts en prévisions
Les entrepreneurs ignorent délibérément les prédictions et se trompent comme les autres. Ils ne
sont pas dans la logique d’anticiper. Ils sont voire à contrecourant.
Initialement beaucoup de prévisions allaient contre le lancement d’internet, l’IPhone…
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