Paragraphes de dissertation « Les Caractères » de Jean de La Bruyère
I. Le modèle du théâtre dans « les Caractères »
L’auteur, Jean de La Bruyère, empreinte au registre théâtrale certain de ses procédés, comme
par exemple le comique, très présent dans les caractères. Beaucoup de dramaturge utilise le
comique dans leurs œuvre ce qui permet souvent de rendre les personnages porteur de ce comique
ridicule. Dans certaine remarque de l’œuvre, on peut identifier clairement plusieurs formes de
comiques différentes, dans le portrait 9 du livre V, il est question d’Arrias, une sorte de menteur
compulsif : pousser à la mythomanie par l’envie d’attention, il va se rendre ridicule. On peu relever
la présence du comique de caractère avec des surnoms assez explicite : « c'est un homme
universel » ; par sa manière de penser et son envie d’être au centre de l’attention : « Arrias a tout lu,
a tout vu, il veut le persuader ainsi », « il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer
quelque chose », ses réactions sont aussi source de ridicule : « Quelqu'un se hasarde de le
contredire, et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble
point, prend feu au contraire contre l'interrupteur ». Mais le comique le plus important reste le
comique de situation avec la chute qui est très intense : « Je n'avance, lui dit il, je raconte rien que je
ne sache d'original: je l'ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris
depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché
aucune circonstance. » Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu'il ne l'avait
commencée, lorsque l'un des conviés lui dit : « C'est Sethon à qui vous parlez, lui-même, et qui
arrive de son ambassade ». L’utilisation du comique pour se moquer d’un personnage est un point
clés dans certaine remarque, se qui fait un point commun avec le théâtre et conforte l’idée comme
quoi l’auteur reprend certain aspect du modèle du théâtre.
II. Une œuvre aux formes et aux sources d’inspiration varié
Seulement La Bruyère reste un moraliste et son œuvre trouve ses sources d’inspiration
ailleurs, notamment chez d’autres auteur comme Jean de La Fontaine avec la présence de fables. Ce
sont des petits récits fictifs exprimant une vérité général dans le but de la critiquer ou de la remettre
en question, souvent l’auteur utilise des métaphores pour se protéger de ceux dont elles parle. Dans
la remarque 29 du livre X, l’auteur nous comte l’histoire d’un bergers qui laisse tranquillement
paître son troupeau, aux aguets, les guidant : « le berger, soigneux et attentif, est debout auprès de
ses brebis; il ne les perd pas de vue, il les suit, il les conduit » , et si un loup s’approche et menace la
tranquillité des bêtes, le bergers lâche son chien qui s’occupe de le mettre en fuite : «si un loup
avide paraît, il lâche son chien, qui le met en fuite ». Il fini par expliquer la métaphore : le berger
c’est le souverain, le troupeau c’est le peule, le chien peut s’apparenter à l’armé ou la milice et enfin
les loups représente toutes formes de menaces pour le peuple. La Bruyère conclu par une question
rhétorique remettant en cause le luxe inutile du roi : « Le faste et le luxe dans un souverain, c'est le
berger habillé d'or et de pierreries, la houlette d'or en ses mains; son chien a un collier d'or, il est
attaché avec une laisse d'or et de soie. Que sert tant d'or à son troupeau ou contre les loups? ».
L’auteur a écrit une fable ce qui lui permet de questionner les mœurs tout en gardant un peu de
sécurité grâce à un discours moins direct. La Bruyère utilise la fable à la façon de Jean de La
Fontaine, il trouve son inspiration dans des sources variées.