ESH 1.1 – Les ménages et leurs
fonctions
Types de revenus primaires, explication des inégalités des salaires, revenus primaires, revenus
Notions secondaires, RMI, RSA, seuil/taux de pauvreté, fonction de consommation, coefficients budgétaires,
bien Giffen, effet Veblen, effet d’Akerlof, prix de réservation
Définitions Ménage : individu ou groupe d’individus habitant sous le même toit
En 2017, la valeur du SMIC est égale à 1480€ (brut).
Chiffres En 2014, en France, le taux de pauvreté au seuil de 60% est de 14,1%.
En 2017, la consommation des ménages représente en France 55% du PIB
1950 : création du SMIG
1970 : le SMIG se transforme en SMIC
Dates 1988 : création du RMI
2009 : le RMI se transforme en RSA
G. Becker
M. Spence
Keynes
Auteurs et Kuznets
ouvrages Friedman
Modigliani :The life cycle hypothesis of saving, 1963
Ernst Engel : Les conditions de production et de consommation du Royaume de Saxe, 1856
Les ménages disposent de revenus dont l’origine apparaît très
diverse
En comptabilité nationale, la notion revêt une acception très large : tout individu ou groupe
d’individus habitant sous le même toit constitue un ménage.
Les ménages perçoivent des revenus primaires
Les revenus primaires résultent soit de la participation directe à l’activité productive, soit de la
détention d’un patrimoine.
Les revenus de l’activité productive sont la contrepartie monétaire d’un travail et prennent deux
formes principales :
• les bénéfices, dans le cas d’un entrepreneur individuel (songeons par exemple à un architecte
qui est à son compte) ;
• le salaire, c’est-à-dire une somme versée par un employeur à un employé, en contrepartie d’un
temps de travail (salaire horaire) ou d’une quantité de travail (salaires aux pièces). Dans la plupart
des pays de l’OCDE, la rémunération du travail salarié ne peut descendre en dessous d’un certain
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seuil : il existe un salaire minimum. Dans le cas de la France, c’est en 1950 qu’est créé le SMIG
(salaire minimum interprofessionnel de croissance), qui est indexé sur les prix ; après 1970, le
SMIG se transforme en SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) qui est indexé
sur la croissance et les gains de productivité de l’économie. En 2017, la valeur du SMIC est égale
à 1480€ (brut) par mois pour un plein-temps.
Les salaires perçus par les individus diffèrent selon le niveau de diplôme, l’âge, le sexe, la taille
de l’entreprise ou le secteur d’activité. Comment rendre compte de cette hétérogénéité des
salaires ?
G. Becker a proposé une théorie fondamentale sur ce point : selon lui, les différences de salaire
selon le niveau de diplôme s’expliquent par des différences de productivité, qui résultent elles-
mêmes de différences d’investissement en capital humain. Un individu qui doit déterminer son
niveau d’investissement en capital humain, lequel se définit comme l’ensemble des
compétences acquises et valorisables sur le marché du travail, va comparer le coût et le
bénéfice qu’il espère retirer de l’acquisition de connaissances supplémentaires. Si les coûts et
les bénéfices sont quantifiables monétairement, l’individu peut alors comparer ce que lui
rapporte le fait de poursuivre ses études un an de plus (le « gain marginal ») avec le coût
supplémentaire que cela lui occasionne (le « coût marginal »). Le coût marginal d’une année
d’études supplémentaire correspond à la fois au coût direct (prix du diplôme, loyer du logement
étudiant, etc.) et au coût d’opportunité, c’est-à-dire au salaire que l’étudiant compte obtenir
ensuite sur le marché du travail, grâce à l’année d’études supplémentaire qu’il a effectuée : ce
gain marginal est décroissant. Comme l’illustre le schéma ci-dessous, la décision optimale pour
un étudiant est de poursuivre ses études jusqu’à ce que le coût marginal d’une année d’études
supplémentaire soit égal à son gain marginal (soit cinq années d’étude ici).
L’approche microéconomique de Becker a suscité de nombreuses critiques :
- seul le niveau d’étude est pris en compte. Or, il y a d’autres paramètres, comme la taille de
l’entreprise, les syndicats, la discrimination (les femmes gagnent moins à diplôme égal), … ;