Une grosse partie des théories de l’entreprise envisage l’entreprise comme une organisation hiérarchique qui
coordonne des contrats en interne. Au XXème siècle, la complexité croissante des entreprises, le développement des
dirigeants managers a fait émerger une nouvelle question de contrats : celle qui lie les différents acteurs du pouvoir.
Qui a le pouvoir dans l’entreprise moderne ?
Dans l’entreprise du XIXème, le pouvoir est détenu par le propriétaire. Mais à partir du moment où il y a des managers,
le pouvoir est d’une certaine façon partagé. L’idée nait alors qu’il y a des conflits dans le partage des pouvoirs et qu’il
faut trouver de nouveaux contrats pour équilibrer ses pouvoirs.
De plus, la globalisation de l’économie dans les années 1980’, la transformation de l’actionnariat, ont modifié encore la
question du pouvoir. La globalisation a entrainé le développement des gros investisseurs institutionnels (fonds de
pension, d’investissement, gestionnaires d’épargne collective : objectif de rentabilité immédiate, à CT). Ils deviennent
gros actionnaires des entreprises pourtant gérées par les managers.
I/ Les analyses managériales.
Elles cherchent à expliquer le poids croissant des managers dans les grandes firmes (surtout américaines).
L’analyse d’A.Berle et G.Means, 1932.
Dans les années 1920’, ils étudient les grandes firmes américaines et montrent pour la première fois la dissociation
entre la propriété du capital et la gestion de ce capital. Ils expliquent cela par le grand nombre d’actionnaires dans la
SA : il y a dispersion du K. Tous les actionnaires ne peuvent pas gérer l’entreprise. Besoin de contrôler le K, on engage
alors des managers pour cela. C’est la fin de l’entreprise entrepreneuriale (il y en a encore).
William Baumol, 1959.
Il explique le développement des managers autrement. Pour lui, les managers ne rechercheraient pas le profit mais le
CA (qui marque le poids de l’entreprise et non sa rentabilité). Plus une entreprise fait un gros CA, plus elle est associée
à une grosse entreprise puissante par rapport à la concurrence, aux banques… Les managers peuvent donc réclamer
une forte rémunération puisqu’ils sont à la tête d’une entreprise puissante. Il recherche la puissance pour asseoir leur
forte rémunération. Leur préoccupation n’est pas l’actionnaire.
Galbraith, Le nouvel Etat industriel, 1967.
Il développe le terme de « technostructure » : il y a les propriétaires, la technostructure et les exécutants. Il faut
utiliser une nouvelle forme de population active : les techniciens (appelés managers par la suite), nouvelle couche entre
les propriétaires et les exécutants. Les techniciens ont les compétences et le savoir. Ils se développent parce que
l’entreprise s’est complexifiée et il faut donc des hommes pour organiser et planifier pour développer une stratégie face
à la complexité et l’incertitude. Cette technostructure impose sa logique soit aux consommateurs (filière inversée), soit
aux actionnaires. Ceux qui prennent réellement le pouvoir au début du XXème correspondent à la technostructure.
Alfred Chandler, 1977, la main visible des mangers.
Il étudie concrètement le développement de la grande firme américaine de 1840 à 1920 et met en évidence la
« révolution managériale ». L’entreprise est vue de plus en plus comme une organisation dont il faut organiser les
structures pour répondre à la stratégie de ces grandes firmes. Il présente le modèle de la firme en U (unitaire) et en M.
II/ Le gouvernement d’entreprise : Corporate Governance.
C’est la façon dont est organisé et exercé le pouvoir au sein d’une organisation. C’est l’ensemble des processus, des
dispositifs, des réglementations destinés à encadrer la manière dont l’entreprise est dirigée, administrée et contrôlée.
Qui fait quoi ? Comment sont établis les liens entre actionnaires et managers ? Quel est l’équilibre des pouvoirs ? …
On distingue deux grands modèles de Corporate Governance : le shareholder et le stakeholder.
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