Chapitre 2 : Fonctions et équilibre macroéconomiques.
Introduction :
La Comptabilité nationale, à partir de conventions comptables, construit des concepts et des agrégats qui sont à la base de l’analyse
macro. A partir de cela, il convient de comprendre comment les économistes modélisent l’équilibre macro à partir de ces différents agrégats. Pour
se faire, la macro analyse successivement la modélisation de la P° c’est-à-dire de l’O à partir de la fonction de P° puis la modélisation de la C° à
partir notamment de la fonction de C° keynésienne, et la modélisation de l’I, ces deux dernières modélisations permettant de modéliser la D. A partir
de ces trois approches macro, nous aboutirons à l’étude de la manière dont le niveau de P° se détermine au niveau macro.
Le terme macroéconomique a été inventé en 1933 par R. Frisch (1895-1973 : prix Nobel en 1969). Ces études macro se sont dvpées au
moment de la crise de 29, crise qui a eu 2 grandes caractéristiques : cette crise a été perçue à ses débuts comme une crise parmi ttes celles qui
avaient frappé le système capitaliste depuis 2 siècles. Or, il s’est rapidement avéré qu’elle avait des caractères exceptionnels, une ampleur + durée
qui la différenciaient des crises précédentes. Il est apparu que le « laisser-faire » censé remédier spontanément à la crise (NC) + rétablir les
équilibres, ne fonctionnait pas. Cette doctrine libérale qui découlait de la théorie NC devenue hégémonique à partir des années 80-90, guidait
jusqu’alors les pol éco (Etat minimal limité aux seules f° régaliennes). Cette crise éco s’est doublée d’une crise de la pensée éco. La théorie NC a
été remise en cause par la révolution keynésienne qui a été une rép conceptuelle aux q° qui concrètement se posaient du fait de la crise à savoir :
phénomène de dépression, déflation, chô de masse + impuissance des pol trad. Dans ce cadre-là, tandis que la théorie NC était fondamentalement
micro (centrée sur comportement rationnel des ind) alors que la nouvelle approche s’est voulue macro ie fondée sur la prise en compte de l’éco
globale ce qui a permis d’expliquer que les comportements ind, tout en étant rationnels, ne permettaient pas d’aboutir aux résultats souhaités. L’éco
globale n’est alors plus une simple addition de comportements ind et un syndrome de composition faisait que ce qui était rationnel au niveau
micro ne l’était plus forcément au niveau de l’ens de l’éco. Ex: il peut être parfaitement rationnel du point de vue micro qu’une entreprise licencie une
partie de son personnel ou qu’elle baisse les w pour faire face à la diminution de ses débouchés et remédier à la baisse de son profit. Mais si toutes
les entreprises agissent pareil, alors le résultat global ne sera pas celui qui était escompté par chaque entreprise puisque les licenciements et les
baisses de w provoquent une réduction des débouchés pour toutes les entreprises ce qui induit une nouvelle baisse des profits.
D’après l’étude macro, s’instaure ainsi une spirale déflationniste. A partir de là, la macro devient une approche théorique qui consiste à
analyser l’éco globale à travers des relations comptables et comportementales entre les agrégats. La macro va s’appuyer sur des données
statistiques, notamment les grands agrégats, pour établir le tableau d’ensemble d’une éco et des relations qui se développent entre les différentes
fonctions éco de P°, de C°, d’S ou encore d’I. A partir de tout cela, il est nécessaire de comprendre les comportements des agents pour établir au
niveau global des fonctions macro de P°, de C° ou encore d’I.
Le but final est d’aboutir à des modèles qui sont généralement des systèmes d’équations + ou - nombreuses et complexes permettant de
simuler le fonctionnement de l’éco globale, d’analyser les effets de différentes variables les unes sur les autres (relation entre R et C° / relation entre
inflation et chô). L’ambition de la macro est non seulement de rendre intelligible une réalité complexe, mais aussi d’indiquer les voies à suivre pour
remédier aux déséquilibres qui proviennent du fonctionnement spontané de l’éco.
I/ L’approche macroéconomique de la production.
A- Définition et cadre de la fonction de production.
Au niveau macro, l’agrégation des P° des agents, autrement dit, la somme des VA brutes, forment le PIB. Le PIB est en même tps
égal à la somme des R que l’éco globale génère. Au niveau macro, nous désignons de façon indifférente le Pt ou le R par Y. Or, la P°
de B&S d’une éco globale dépend de la Qté de facteurs dont elle dispose + de sa capacité à les combiner pour obtenir un certain
niveau de Pt.
Les facteurs de P° correspondent donc aux ressources utilisées par une unité productive pour produire des B&S. On retient
habituellement le L et le K. Le facteur K ne prend en compte pour certains, que le K fixe, et pour d’autres, le K fixe et variable. Malgré
cela, il est possible d’en ajouter d’autres, Ricardo (classiques) prenant en compte le facteur terre visible à travers le rôle de la rente
différentielle ou encore, dans la perspective du dvlpt de l’éco de la connaissance (étudie la R&D), d’intégrer les actifs immatériels.
Ces unités productives, pour réaliser leur act productive, doivent utiliser et combiner des facteurs de P°. Il est impossible de Pr en
utilisant uniquement du K, ou que du L. Ces unités productives doivent choisir une combinaison productive qui associe la quantité de L
et de K nécessaire à la réalisation d’une certaine quantité de P° souhaitée.
L’activité réalisée peut être de 2 types :
- Les act à facteurs complémentaires : rapport entre la Qté de L et la Qté de k utilisées est fixe et ne peut évoluer. On ne
peut remplacer une certaine Qté de L par une certaine Qté de K ou l’inverse sans réduire la Qté produite. Ex: locomotive et
chauffeur.
- Les act à facteurs substituables : l’entreprise a le choix entre plusieurs combinaisons productives pour réaliser sa P°. Elle
peut substituer une certaine Qté de L à une certaine Qté de K ou inversement sans réduire le niveau de P° réalisée.
La distinction entre ces 2 types d’activités peut évoluer en f° du PT. Ainsi, certaines activités à facteurs complémentaires peuvent
devenir à facteurs substituables ce qui peut, par exemple, avoir des conséquences en termes d’emplois.
Exemples : Dans le cadre de la grande distribution : les caisses des supermarchés étaient à facteurs complémentaires, mais auj, on
remplace du L par du K. / Distribution de billets par les banques : avant, il n’y avait pas de distributeurs, il fallait passer par une relation
humaine pour en obtenir. Développement aussi des voitures intelligentes, autoguidées.
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