Thème 3 : Histoire et mémoire
Introduction : Histoire et mémoire, histoire et justice
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Dans l’antiquité, les Grecs avaient déjà la réflexion du temps -> 3 notions du temps :
- Chronos = le temps qui passe, de la naissance jusqu’à la mort
- Kaïros = saisir le bon moment, l’occasion ; il n’y en a qu’une
- Aion = me temps cyclique = le temps des saisons
Aujourd’hui, on réfléchit sur le régime d’historicité -> François Hartog
Le rapport qu’une société a au pasé, au présent et à l’avenir
Fin 18ème - 20ème -> avenir mis en avant, contexte de révolution industrielle -> idée de progrès, on tend
vers le futur
80s : bascule avec crise éco, réchauffement climatique, chute du communisme ; on ne croit plus
vraiment en l’avenir
Présentisme = mise en avant du présent, et même le passé est relié au présent
Parce qu’on pensait que l’histoire se répète, et donc on pense que l’histoire est un catalogue de
solutions
*schéma
Donc dans le présentisme, on veut les solutions et les changements maintenant
I. Histoire et mémoires
Il y a énormément de journées commémoratives. Donc on a un passé très présent. Les médias, l’Etat
et les historiens font passer des messages.
La mémoire = des choix, la manière dont une société se souvient + un ciment, une manière
d’intégrer différentes communautés dans la société
A. La mémoire
La mémoire est subjective, c’est un récit du passé de l’ordre du souvenir, d’un individu ou d’un
groupe.
Elle est aussi évolutive, remaniée et reliée aux émotions. Elle n’est pas LA vérité, c’est une vérité.
Avec la mémoire, on ajoute des concepts : le devoir de mémoire (= obligation de se souvenir de notre
passé ; on a des lieux de mémoire).
B. L’Histoire
Science qui permet aux sociétés de connaître et de comprendre leur passé. On l’écrit grâce aux
sources, càd des traces laissées par les hommes (écrits, peintures, monuments). Ces traces sont
traitées de manière scientifique, avec méthode. L’historien cherche à être objectif, il recherche une
vérité.
C. Histoire et mémoire, des relations complexes
, L’historien utilise la mémoire comme un source, critiquable. L’historien fait évoluer les mémoires ->
ex : jusque 20s, on met uniquement en avant la résistance (=résistancialisme) ; mais grâce aux
historiens, on a vu que l majorité des français n’étaient pas des résistants. Des débats autour de ??
concurrentes peuvent encourager ou stimuler le travail de mémoire. On cherche la vérité historique.
Aujourd’hui, le mémoire est dessous un sujet de l’histoire. On a le devoir de mémoire = obligation
morale de se souvenir d’un évènement traumatisant, afin de rendre hommage aux victimes.
Ce devoir de mémoire est souvent organisé par l’Etat, par différents biais :
- 1990 : loi Gayssot -> interdit toutes paroles négationistes
- Construction de monuments, de mémoriaux, plaques commémoratives
- Enseignement scolaire
- Parole officielle de l’Etat -> populations opprimées demandent une repentance (ex : 1995,
Chirac Vel d’Hiv + 2005 esclavage + 2021 abandon harkis)
Mais la repentance est une parole difficile à accepter pour une partie de la population. Le devoir de
mémoire fige l’histoire, il ya donc un débat chez les historiens : ce serait l’Etat qui figerait l’histoire.
Les histoires préfèrent ainsi parler de devoir d’histoire.
Si la mémoire sert à entretenir la haine et la vengeance, c’est dangereux. L’oubli est important.
II. Histoire et justice
A. Massacre de massacre et prise de conscience
Cette notion de justice apparaît au 20 ème siècle. 3 grands génocides aboutissant à cette prise de
conscience :
1. Génocide des Héréros et des Namas en Namibie (1904 – 1908) par les allemands (exilés dans
le désert, emprisonnés, pendus…)
2. Génocide des Arméniens (1915 – 1916, population chrétienne à l’est de la Turquie)
3. Génocide des Juifs et des Tziganes pdt Gm2
Points communs :
- Exils, déportations, massacres
- Mort lente
- Pour légitimer le pouvoir des génocidaires
- Organisation, planification
- Objet =disparition totale d’une population
Comment a réagit la communauté internationale ?
Héréros : 1917 -> Blue Book pour rendre compte des crimes en Namibie ‘utilisation dans traité de
Versailles, pour accabler l’Allemagne), mais c’est surtout un enjeu géopol, car 0 reconnaissance des
victimes, 0 condamnation.
Arméniens : 1915, Décla de la Fr, GB et Russie contre Empire Ottoman. 1919 : mise en place d’un
tribunal mais personne condamné -> c’est bien encore un enjeu géopo
Juifs : dès 1941/42, au courant pas d’intervention, on pense qu’il faut juste gagner la guerre.
Points communs :