Compte-Rendu
La représentation de Cosi è se vi pare de Giorgio De Lullo en 1974, reprend de belle manière
l’œuvre de Luigi Pirandello.
Ce spectacle n’est pas destiné à un public direct, qui serait face à la scène, mais à une
représentation vidéo. Celle-ci qui donne l’impression d’être directement dans le théâtre, car dès
le début, la caméra rentre par l’entrée du théâtre, comme si c’était le spectateur qui y venait
voir la pièce et était omniprésent. Le réalisateur joue avec la caméra, comme par exemple à
neuf minutes et trente-deux secondes, il y aura un gros plan sur Lamberto Laudisi, qui aura le
regard sur la caméra, comme s’il s’adressait au spectateur, cela rend un effet dramatique.
Le metteur en scène ne jouera pas avec la musique présente qu’une seule fois dans la pièce,
mais va surtout jouer avec la lumière et les ombres, comme à la seizième minute lorsque les
femmes discutent, la lumière vient du bas et les illuminent ce qui crée un effet angoissant, ainsi
qu’à la quarante-et-unième minutes, l’acteur disparaît avec l’effet de contre-jour. Mais il y a
également à une heure et vingt-sept minutes un jeu d’ombres et lumières, les acteurs sont
présents (l’ombre), mais sans vraiment être visible, cela créer un effet de suspens. Et à la
cinquante-cinquième minute l’ombre de l’actrice sur le fond blanc, s’agrandit, cela extériorise sa
rage et sa peine, et créer un effet dramatique.
Le décor est très simple et sobre, un fond blanc, mais avec un mur orné d’or qui rappelle la
bourgeoisie des personnages, et quelques meubles (chaises, fauteuils…), cela rend l’ambiance
presque effrayante.
Les costumes concordes avec la pièce écrite de Pirandello, les acteurs sont habillés de façons
élégantes (ce qui rappelle qu’ils sont aisés), et représente les personnes bourgeoises de la
société contemporaine de l’époque de l’écrivain.
Le réalisateur, De Lullo, respecte majoritairement les didascalies de l’écrivain, et va mettre en
valeur, les caractères des personnages, comme le fait Pirandello.
Mais Encore, contrairement à Pirandello, Giorgio lui n’a fait que deux entrées et sortiessur
scène, mais va jouer encore une fois avec la caméra qui fera par certains moments sortir les
acteurs du cadre.
Alors, à travers cette belle représentation, le metteur en scène essaie au mieux de créer une
ambiance angoissante ainsi que du suspens, et de mettre le spectateur dans l’action et
l’intrigue, en majorité grâce à la lumière et les plans de la caméra.