Du latin libertas – « état de celui qui n’est pas esclave et jouit de ses droits de citoyen
» –, qui provient de liber – « de condition libre, affranchi » –, la liberté s’oppose d’une part à
l’esclavage et à la servitude, et d’autre part à la nécessité et au déterminisme. De là, la liberté
exprime l’aspiration humaine la plus profonde, le désir d’échapper à toute contrainte. Elle est à
la fois un idéal politique d’indépendance pour le peuple, une exigence morale d’autonomie et de
libre arbitre pour l’individu – faculté de choisir qui repose sur l’intelligence et la volonté –, et une
question métaphysique pour savoir si c’est la liberté qui gouverne le monde. Sujet qui est
discuté depuis le commencement de la vie en société, et est traité que ce soit dans les
institutions gouvernementales, juridiques ou éducatives, la liberté est définie étant l'état d'une
personne ou d'un peuple qui ne subit pas de contraintes, de soumissions, de servitudes
exercées par une autre personne, par un pouvoir tyrannique ou par une puissance étrangère.
C'est aussi l'état d'une personne qui n'est ni prisonnière ni sous la dépendance de quelqu'un. Et
d'ici, la présupposition qu'être libre, "c'est faire tout ce que l'on veut". Selon une démarche
déductive, dans cette dissertation, nous explorerons la liberté historiquement parlant, ce qu'est
"être libre" à nos jours, les différents aspects de la liberté, les divers opinions de certains des
grands philosophes à ce sujet, le rôle de la morale et de la justice en matière de liberté, et nous
clôturerons en répondant à la problématique.
Comment a été définie "la liberté" au fil du temps?
La liberté telle que nous l'entendons (comme propriété métaphysique ou comme
condition transcendantale de la volonté), était assez largement ignorée dans l'Antiquité. Cela
tient d'abord au fait que la volonté n'est pas pour les hommes antiques une faculté à part du
psychisme, et que le psychisme n'est pas séparable de l'organisme (Aristote, De l'âme). L'âme,
chez les Grecs, est un principe d'animation du vivant : le pneuma (du grec ancien πνεῦμα,
pneuma), « énergie vitale », (par exemple, tout animal a une pneuma, que l'on a traduit
improprement âme dans les traductions du grec au français), alors que la comparaison pour
nous de l'âme et d'un être vivant concret est bien difficile. Du point de vue moderne, l'âme est
plutôt l'esprit, la pensée ou la conscience, ou quelque chose d'intérieur qui peut se distinguer de
la vie animale. L'âme est en général quelque chose qui ne peut proprement s'attribuer à
l'animal, bien que l'éthologie contemporaine étudie et ne nie pas l'existence d'une sensibilité
animale et de comportements animaux. Une conséquence importante de cette conception
ancienne de l'âme, c'est que l'action, ou du moins un certain type d'actions, a pour les Grecs
une dignité moindre (par exemple l'esclavage et l'artisanat). Par nature, un être qui travaille
n'est pas « libre » (Aristote, Politiques) car son activité déforme son corps et altère en
conséquence les qualités de son âme. Ce qui a de la valeur, la finalité par excellence de
l'activité humaine, c'est la pensée, l'activité de l'intellect, conçue comme la finalité et le vrai bien
de l'âme : la liberté de l'homme serait donc dans la contemplation qui nécessite d'ailleurs des
conditions de vie d'hommes libres. (Το εύδαιμον το ελεύθερον, το δ’ ελεύθερον το εύψυχον ie.
heureux sont les libres et libres sont les courageux.) Cette liberté n'est pas contraire à la nature
, et à sa nécessité, puisqu'elle est la réalisation parfaite de l'essence de l'homme (il ne faut donc
pas confondre l'emploi qui est fait ici du mot liberté avec d'autres emplois qui sont faits ailleurs
dans l'article). L'école cynique (Diogène de Sinope) définit la liberté comme un individualisme
qui permet à l'individu de se réaliser en remettant en question tous les tabous sociaux. Tandis
qu'à la liberté dans le droit, elle n'est apparue qu'à la fin de l'Antiquité, lorsque la liberté
religieuse a été octroyée aux chrétiens par Galère avec l'édit de Sardique dit « de Galère »,
puis par Constantin Ier avec l'édit de Milan.
Après avoir vu ce qu'était la liberté auparavant, voyons ce qu'elle est estimée aujourd'hui.
Généralement, la liberté est interprétée comme la capacité de produire un mouvement ou de
penser comme on l'entend. La majorité de la population considère que la liberté s'oppose à la
notion d'enfermement ou de séquestration. Par exemple, une personne qui vient de sortir de
prison est dite libre, tandis que celle qui est toujours en prison ne l'est pas. Le sens original du
mot liberté est d'ailleurs assez proche : l'homme libre est celui qui n'a pas le statut d'esclave. À
noter que la liberté est un sujet difficile. Bien que tous aspirent à être libres, il y a presque
autant de définitions de la liberté qu’il y a d’individus. Ainsi, chaque société a dû établir certains
principes de base pour s’entendre sur ce que devrait être la liberté.
Pour commencer, on peut définir la liberté comme la possibilité qu’a une personne de penser,
de s’exprimer et d’agir selon ses valeurs, ses croyances, ses besoins et ses désirs. La liberté
permet, par exemple, à une personne de faire des choix. Ces choix peuvent être très simples,
comme lire le livre dont on a envie, ou encore acheter la maison que l'on veut. En contrepartie,
il arrive aussi que ces choix soient plus complexes parce qu’ils impliquent des obligations.
En philosophie, en sociologie, en droit et en politique, la liberté est une notion majeure : elle
marque l'aptitude des individus à exercer leur volonté avec — selon l'orientation politique des
discours tenus — la mise en avant de nuances dont aucune n'épuise le sens intégral.
Formulation négative : où l'on pointe l'absence de soumission, de servitude, de contrainte,
d'aliénation… que celles-ci soient exercées par d'autres individus (exemple : l'esclavage) ou -
non plus physiquement mais opérant sur les mentalités - par la société (exemples : la
propagande, le contrôle social ou la loi, dès lors que certaines dispositions sont vécues comme
liberticides, comme la vidéosurveillance, le confinement ou encore la prohibition).
Formulation positive : où l'on affirme l'autonomie et la spontanéité du sujet rationnel ; les
comportements humains volontaires se fondent sur la liberté et sont qualifiés de libres.
Formulation relative : différents adages font ressortir l'équilibre à trouver dans une alternative,
visant notamment à rendre la liberté compatible avec des principes de philosophie politique tels
que l'égalité et la justice. Ainsi : La « liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à
autrui » (art. 4 de la Déclaration des droits de l'homme), ce qui implique la possibilité de « faire
tout ce qui n'est point interdit, comme ne pas faire ce qui n'est point obligatoire » (art. 5), la «
liberté de dire ou de faire ce qui n'est pas contraire à l'ordre public ou à la morale publique »
(droit administratif) ou encore « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres »
(peut-être inspiré par John Stuart Mill).
Après avoir examiné ce qu'est la liberté en général, observons les divers aspects de cette
notion: la liberté physique, politique, morale et métaphysique.
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