Cours 4 : la seconde république (1848-1852), démocratie sociale ou démocratie politique
Cf Maurice AGULHON spécialiste de la 2nd république,
1848 est un tournant dans l’histoire de France, car d’abord c’est la fin de la monarchie. C’est le retour à
l’expérience républicaine héritée de la république, et elle retrouve le suffrage universel, cette expérience
du suffrage universel est unique en Europe à ce moment-là. La conséquence de ce suffrage va être une
politisation en masse des français, Maurice Agoulhon va parler de démocratie au village.
C’est un régime court qui n’a duré que 4 ans, et même si on s’arrête au 2 décembre 1851, coup d’état de
Louis-Napoléon Bonaparte, ce régime ne dure que 3 ans à cause du rétablissement du second empire.
Une des hypothèses est un problème de définition de république : une république plus sociale, une
république plus politique. Il faut que cette république soit acceptable par la majorité des français. La
république est d’abord le régime qui va donner d’abord du travail et du pain, et le vote arrive après. La
révolution de 1848 est née dans un régime de crise économique. Si on veut donner du travail, or on risque
de menacer la propriété, entre les deux il y a une tension assez forte. Cette seconde république va
favoriser l’émergence d’une 3ème force qu’on appelle le Bonapartisme, c’est la mémoire glorieuse de
Napoléon. Un bonapartisme porté par son neveu, Louis-Napoléon Bonapartisme. Le bonapartisme
emprunte à la droite le concept d’autorité, un pouvoir fort et il emprunte à la gauche, l’importance du
peuple et donc du suffrage universel. René Rémond l’histoire des droites en France, montre qu’en France
il y a 3 droites, les légitimistes, les orléanistes et les bonapartistes.
I- L’apprentissage de la démocratie
A- Les premiers jours de la république
A Paris, la révolution est suivie d’un sentiment d’enthousiasme qu’on appelle l’esprit « quarante-
huitard ». Cet esprit est partagé par les républicains de la veille, on les retrouve aussi dans les funérailles
des hommes morts de la révolution il y aussi ce qu’on appelle les républicains du lendemain, tous ceux qui
se rallient par opportunisme au nouveau régime : légitimistes par exemple. Il y a aussi des catholiques car
ils voient dans la nouvelle république, comme des valeurs évangéliques qui tranchent par rapport au
précédent régime. Et puis il y a autre chose qu’ils les intéressent c’est la liberté de l’enseignement
secondaire. Dans chaque village, on plante un arbre de la liberté, et qu’on entoure d’un drapeau tricolore,
dans cet enthousiasme, on se rend compte que la parole se libère, beaucoup de journaux se créent, et des
clubs politiques se créent aussi. Une fraternité entre les hommes et les peuples d=européens.
La révolution française de 1848 est suivie d’une vague de révolutions en 1848 qu’on a appelé le printemps
des peuples. Ces révolutions sont suivies sur le modèle français. Avant c’était l’Angleterre libérale qui était
le modèle, maintenant c’est la France démocratique.
En province, on a une vision différente de la révolution, c’est plutôt l’égalité qui prime, c’est une sorte de
revanche des pauvres sur les riches. De nombreux symboles de richesse sont incendiés cf château des
Rothschild. Les camus hissent le drapeau rouge. Un climat de guerre sociale extrêmement fort. Comme
les riches quittent Paris, moins de dépenses de luxe, du coup accroissement de la crise.
Les réformes du gouvernement provisoire
1- Réformes politiques
Le gouvernement provisoire supprime la censure, Michelet retrouve son cours au collège de France. La
république veut pacifier le pays, que les gens ne craignent pas que la terreur revienne, par exemple, le
régime va supprimer la peine de mort pour des raison politiques. Le gouvernement abolit l’esclavage dans
les colonies (ministre Victor Schoelcher) vision très humaniste.
On veut aussi républicaniser le pays, de ce fait on supprime les titres de noblesse et on va épure
l’administration. On épure aussi les cadres de l’administration, on ne les appelle plus préfets mais
, commissaire du gouvernement car ça sonne trop empire. On veut aussi créer une nouvelle
administration, Hippolyte Carnot va créer la première ENA. Le régime va aussi créer une garde nationale
mobile, ils sont payés un franc 50 par jour, leur solde est supérieure à celle des militaires, dans un
contexte de crise économique, il y a un certain nombre d’ouvriers et de chômeurs qui vont s’engager, et
donc le régime peut compter sur eux en cas de révoltes. La grande mesure politique reste l’établissement
du suffrage universel, décret du 2 mars 1848, ce suffrage universel est chargé d’élire les députés, les
représentants du peuple (nouveau nom).
La révolution est aussi un langage, c’est des images, c’est des symboles.
Ce suffrage universel fait passer de 240 000 électeurs à 9 millions, c’est massif. Mais du coup, inquiétude
très forte, surtout du côté des socialistes, car société très influençable. Le droit de vote suppose
l’instruction. Les conditions c’est être un homme avoir 21 ans pour voter et 25 ans pour être élu. A Paris,
les socialistes manifestent pour le recul de sélections, elles ont lieu le 23 avril au lieu du 9.
2- Réformes sociales
Le membre du gouvernement qui porte ces mesures, c’est Louis Blanc. Le palais des tuileries ou vivait le
roi, est un lieu où on va recueillir les ouvriers, on va aussi limiter la journée de travail, 10h à Paris 11h en
Province. La mesure la plus importante est prise le 25 février, « décret du droit au travail », période de
chômage, le travail est essentiel pour vivre mais aussi pour la dignité de la personne. Le droit au travail est
garanti à l’état. Les ouvriers peuvent s‘associer entre eux pour jouir du bénéfice au travail, idée qu’on
retrouve chez les socialistes utopiques. L’Etat s’engage à organiser ces associations de production
(autoritaire ou anarchistes). Création des ateliers nationaux, route pour els améliorer, avec un bon salaire
de 2 francs par jour, or beaucoup d’ouvriers sont incompétents pour ce genre de travail, beaucoup
d’inefficacité et ça coute très cher à l’Etat, donc la république a été obligé de créer un nouvel impôt de
45centimes donc une colère des français. Moment qui permet un détachement d’une partie des français
ceux pour qui la république veut imposer des choses.
A- La victoire des républicains modérés
En avril 1848, la république a imposé le bulletin par liste et non par nom individuel, car limiter l’influence
des personnalités locales. Dans les journaux apparitions des nouvelles listes, au moment d’aller voter
toutes les listes ne sont pas disponibles, certains noms sont rayés. En même temps, un taux de
participation de 80%, un véritable désir de se réapproprier la politique. Ces députés sont élus pour rédiger
une constitution, c’est pour cela qu’on l’appelle l’assemblée constituante. 900 députés, les républicains
modérés ont 500 sièges, les monarchistes ou royalistes (légitimistes mais aussi orléanistes à la fois) 250
sièges pour eux, les républicains et les socialistes 150. Cet élection d’avril 1848, marque plutôt une
tendance démocratique politique plutôt social, un régime qui rejette les extrêmes. Les notables
emportent très largement les élections, cf texte de Tocqueville, élite traditionnelle. L’idée républicaine
progresse largement dans le pays en particulier chez les petits bourgeois, ceux qu’on appelle les capacités
sous la monarchie de Juillet.
Le 4 mai, les députés sont réunis à l’assemblée et crie 17 fois Vive la république
I- La revanche des conservateurs
A- La fin des espérances sociales
1- L’échec du 10 mai
Les grands déçu de cette élection sont les socialistes, et ceux-ci vont refuser ces résultats et ils vont
relancer la révolution. A Rouen, il y a des émeutes assez importantes, à travers ces élections, on voit un
fossé, une marginalisation de la république sociale. Les partisans de la démocratie sociale sont peu à peu
matés. La difficulté de paris est de mater cette révolution or la province ne suit pas. Les représentants du