NOTES GENRE ET SOCIALISATION, CM
CM 1: 19/01/2017
I) Le Genre comme Construction Sociale
A. L’imbrication des deux notions: « genre » et « socialisation »
Fondatrice des travaux sur le genre et l’auteur de “Deuxième Sexe” Simon de Beauvoir écrit
« On ne nait pas une femme, on le devient. »
On devient une femme avec la pression sociale, on apprend comment à se présenter, comment se
comporter comment rentrer dans la norme imposée par la société. Processus de devenir de plus
en plus femme. Donc, la féminité n’est pas naturelle mais acquise. Sinon, on ne dirait pas « Soyez
femmes, restez femmes ». Une bonne partie de ceux que nous sommes n’est pas innée mais
acquise.
Socialisation : par l’ordre de contrainte/ l’ordre de l’influence
Femelle=/ femme séparation entre le sexe biologique et l’espèce d’humanité. Il existe deux
espèces d’humanité avec des gouts différents. Donc genre et le sexe n’ont pas le même sens.
Il existe aussi des moments ou les hommes et les femmes ne sont pas si différents l’un de l’autre.
D’autre ceux où ils sont trop différents d’eux. Ça dépend de la société. La différenciation entre
l’homme et la femme varie d’une société à l’autre. Car le genre est un principe de catégorisation et il
est dans le regard de l’individu. Certaines tentent plus de catégoriser le monde en deux, et certains
non. Souvent, dans la plupart des sociétés la femme n’a pas d’autant autonomie qu’un homme. C’est
un rapport de pouvoir.
Le Processus de « Devenir », est-ce qu’il s’applique aux hommes ?
Notion de sujet/ de liberté : Dans la philosophie de Beauvoir la conscience d’un être humaine du
monde autour de soi. En philosophie de Descartes, c.à.d. en philosophie occidentale le sujet est vu
comme neutre. Pour Beauvoir elle ne s’intéresse pas sur le processus de socialisation des femmes.
Selon elle, la femme est perçue comme le deuxième sexe, elle est ainsi subordonnée. La femme, elle
doit apprendre à servir, plaire etc. Il y a plus de processus de socialisation pour les femmes, pour
pouvoir enfin accéder a sujet neutre, que les hommes. C’est donc bcp plus difficile pour les femmes.
Ce n’est même pas sûr qu’on nait femelle. Par ex : les cas de deux sexes en naissance. Le sexe
biologique c’est déjà qqch de social. La partie « on le devient » de la phrase : la raison des enquêtes
empiriques menées sur les travaux de genre.
La féminité n’est pas naturelle, elle demande du travail et de l’argent. Le processus de devenir une
femme se diffère d’un groupe social ou/et société à l’autre. Les filles sont imposées à imiter les
femmes adultes dès l’enfance. On nous exhorte « Soyez femmes, restez femmes, devenez femmes. »
Tout être humaine femelle n’est donc pas nécessairement une femme ! La féminité n’est naturelle,
si elle était on ne nous dirait pas « restez femmes ».
Définitions Provisoires
Genre ≠ sexe : un ensemble de « devenir » de processus sociaux qui vont faire que dans un groupe
donné, on va considérer que dans chaque groupe de sexe il y a des comportements associés une
représentation de chaque sexe qui correspond aux comportements, traits psychologiques.
Le genre : Le produit de la socialisation et ça varie d’une société à l’autre.
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La norme de « social » : A L’Echelle d’un groupe social, il y a un comportement jugé comme normal
ou sanctionné et refusé. Chaque norme est propre à ce groupe social. Ex : norme L’homme ne
porte pas une robe ou une jupe. sinon sanction
Des fois, la norme est claire, des fois on la repère de la société. Et elle n’est jamais respectée 100%. Il
n’y a aucune femme qui coche toutes les cases. La femme parfait n’existe pas. Donc, « on le
devient » oui, mais on le devient plus ou moins. Il n’y a personne qui correspond parfaitement à la
norme.
La Variation Culturelle et Sociale des différences entre femmes et hommes
Margaret Mead « Mœurs et sexualité » Elle travaille sur 3 groupes différents : Les Arapesh,
Chamboulais et Mundugumor. Sa conclusion : Les comportements féminins n’ont rien à faire avec
les nôtres dans ces sociétés-là. L’homme et les femmes sont assez durs et agressifs. Psychologie
ment les femmes sont assez dures que les hommes dans le groupe social des Mundugumor. Chez les
Arapesh, une société agricole, les hommes sont comme les femmes. On valorise la douceur et la
calme chez les hommes. C’est une société collective. Chez les Chamboulais, les femmes bossent aux
marchés, c’est elles qui ramènent les ressources économiques au foyer. Les hommes par contre
s’occupent de faire « beau ». C’est ainsi exactement l’opposite de notre société.
« Sex and Temperamant in Three Primitive Societies » par Margaret Mead, est une enquête
empirique.
La Socialisation comme « Production Collective » des différences entre les femmes et les hommes
Comment ça se produit les différences entre les deux sexes, collectivement ? C’est une question très
ancienne, surtout en anthropologie : on observe, on travaille sur les rites d’initiation
« La Production des Grands Hommes » Maurice Godelier, 1982. C’est les Baruyas, devenir un homme
prend 15 ans. Pourtant une fille devient une femme lors de ses premières règles.
CM 2 26/01/2017
Les idées sur le genre sont bcp plus anciennes que l’apparition du mot « genre ».
Devenir femme/homme : Ce n’est pas qqch de naturel, ça demande alors accompagnement les
rites de passage
Les rites d’initiation masculins
Chez les Baruyas : les Baruyas font le commerce du sel. Dans cette société l’accès aux armes et les
outils sont limitées pour les femmes. Pour les femmes, le rituel est assez court. Une fille devient une
femme lors de ses premières règles. Pourtant, devenir un homme prend 15 ans. On lui donne un
nom à un garçon, après qu’İl marche. Vers 9/10ans il quitte son foyer et va à la « maison des
hommes ». Il vit là-bas pendant plusieurs ans, sous l’ordre des autres, un peu plus âgés que lui, des
ainés plus grands. Il reste la jusqu’a, vers 12-13 ans. L’idéal d’Un jeune homme est soit de devenir un
chasseur, soit un chaman etc. Il existe plusieurs modelés masculins différents. Vers 15 ans, toujours à
la maison des hommes il contribue à la construction d’une nouvelle maison des hommes. Ensuite on
les fiançailles, il a le droit de quitter la maison seulement lorsqu’il se marie et il n’est pas vu comme
un homme avant qu’İl y ait au moins quatre enfants. On pense que le sperme, seul peut fabriquer les
hommes chez les Baruyas. Dans cette société l’inégalité entre les femmes et les hommes est vaste.