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Histoire contemporaine Licence 1

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Notes de cours CM d'histoire contemporaine

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  • 17 janvier 2024
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clarapinneau
Cours n°1 : Histoire contemporaine


Histoire des sociétés européennes de l’ouest au XXème
siècle (1900-1939)


Introduction :
Objectif du cours :
• Initiation à l’approche sociale de l’histoire centrée sur les acteurs, CSP, classes d’âge,
rapports de genre, comment faire/défaire société ? institutions (politiques d’aide sociale,
bénéficiaires de l’aide…), les pratiques (ex. être employé, se loger…) …
• Question de l’acceptation de l’idée de construction européenne via l’urbanisation,
L’industrialisation, le développement de la protection et des politiques sociales… menant à
l’acceptation d’une convergence politique dont on assiste aujourd’hui à la remise en cause.
• Évènements : WW1, crise de 29, totalitarismes…
• Différences entre Ouest-Europe vs Est-Europe/monde : densité démographique, économies
industrialisées à forte plus-value/qualité avec main d’œuvre qualifiée/formée, exportation et
colonialisme (partage du monde, protectionnisme), importance des mobilités et migrations,
travail féminin, faible mobilité sociale. 1999 : 50 % de la population active travaille dans
l’industrie vs 1/3 aux USA triomphe de la famille nucléaire économiquement autonome vs
famille élargie (en générations et en collatéraux caractéristique de l’Ancien régime) et
question du logement qui en découle (rétrécissement/densité), forte propension du célibat vs
syndicalisme/associatif/engagement politique… Exposition universelles (UK puis FR/BE),
exposition de la richesse, de l’urbanisme, de l’industrie, des colonies et du mode de vie qui en
découlent. Ex : 1900 (métro/électricité/consommation de masse, Tour Eiffel, Verre et Fer,
Grand Palais), rayonnement français industriel/républicain/social apaisé.
Comment se fait-il que finalement ce cadre institutionnel de l'Europe a fonctionné assez aisément ?
Car on observe auparavant des convergences qui l’emportent largement sur les divergences.
Il y a une conjecture variable durant cette période resserrée. Il y a des phénomènes qui sont
extrêmement saillants qui sont des phénomènes que l’on constate dans tous ces pays de l'Europe
occidental, avec des intersites variables et des calendriers variables :

• L'urbanisation
• L’industrialisation
• La tertiarisation
• Le développement de l’accès à la consommation, à l’éducation et à la protection sociale,
à la culture
• Maintien de l’agriculture
Ces sociétés européennes occidentales ont des points en commun, surtout si on les compare par
rapport aux autres continents. L'Europe a une physionomie particulière en un ensemble qui n’est pas
que géographique. On y retrouve une histoire commune avec de nombreuses composantes communes
et ces dernières diffèrent des autres continents :

• L’importance de la densité démographique par rapport aux autres continents, l’Europe
est le continent le plus peuplé à cette période
• L’économie est tournée très largement vers l’exportation

, • Dans sa production industrielle considérable par rapport au reste du monde, moitié de
la pop active de l'Europe de l’ouest en 1900 travaille dans l’industrie sauf le Japon. Le
travail féminin est très élevé en Europe, à la fois car il y a eu une tradition dans
l’agriculture, dans les services, dans le commerce, l’artisanat, de plus, l’industrie a
besoin de bras. Donc les sociétés industrielles en Europe engagent des femmes.
• I 'importance de l'industrie
• Importance des produits à haute valeur ajoutée car main d’œuvre très qualifiée, car
c’est une population bien éduquée.
• Les populations se développement dans un cadre urbain, et l’urbanisation s’est
développé en Europe durant le XIX -ème et siècle et début du XXème de manière
considérable. Les villes européennes ont tendance à se développer plus qu’ailleurs.
• On observe dans ces sociétés des partis ouvriers et des syndicats, ce qui s’explique par
l’importance de l’industrie et de la main d’œuvre qualifiée.
• Une prédominance de la famille nucléaire en petit nombre sans y ajouter les collatéraux,
plus forte proportion de célibataires qu’ailleurs cela s’explique par le développement
des villes et du salariat. L’économie repose sur le couple dans les autres régimes alors
que le salariat favorise le célibat par l’indépendance.
Avec ces deux évènements importants (les deux grandes guerres), il y a des bouleversements dans ces
sociétés qui sont extrêmement importants. On observe l’intervention de l’état avec la création de la
protection sociale, la crise de 29 qui va générer un chômage et une faillite qui recomposera les
sociétés de manière presque irréversible. Il y a une sorte de redistribution des cartes à la fin des années
30.
Clé : Histoiresociétéseuropéennes

, Chapitre 1 : Renforcement du caractère industriel des
sociétés européennes occidentales


I- Les pays européens de l’ouest s’industrialisent à un rythme accru à la
fin du XIX -ème siècle, et présentes des points en commun.


1) La Grande-Bretagne : l’atelier du monde amorce son déclin
Finance, industrie et colonies faisaient la puissance du UK. Le décollage industriel a été permis grâce
à l’enclosure des terres permettant de regrouper les terres agricoles, de mécaniser, de rendre la main
d’œuvre libre d’aller dans l’industrie, développement des mines/ports et centres industriels urbains
(main d’œuvre homme/femme/enfant – très lent développement des protections règlementaires –
conditions sociales épouvantables), charbon/vapeur/textile/mécanique/métallurgie, révolution des
transports.
Cette domination de la GB par rapport au reste du monde perdure jusque dans les années 1890, et cette
dernière se retrouve dépassée par l'Allemagne et les US. Elle possède alors des infrastructures qui auront
un rôle important. Son industrialisation débute dès 1790 grâce au charbon et la vapeur. Elle s’est faite
aussi grâce au fait qu’il y a eu une révolution agricole qui a permis de libérer un certain nombre de bras
et qui permettra alors d’accumuler beaucoup de capital, ces deux éléments sont rassemblés dans une
expérience industrielle par des inventions et des innovations techniques vers l’usine ou la manufacture.
La Grande-Bretagne a aspiré beaucoup de main d’œuvre venant d'Irlande, d’Allemagne, et de Belgique
et ses produits se sont exportés partout dans le monde. Vers 1880, Londres est la première ville
industrielle au monde, Glasgow, et Birmingham, où on trouve des mines ou des ports sont des points
de départ de l’industrialisation. Mais en revanche ils deviennent de gros bassins miniers vers 1900.

2) La croissance dualiste de la France.
La France démarre vers 1830 son industrialisation. Processus ressemblant à celui du UK mais plus lent,
diffus. Développement notamment du transport ferroviaire. Dualiste car les PME restent très
importantes et les grandes entreprises sont rares. L’urbanisation constitue des nouveaux marchés pour
l’industrie.
1906 : recensement montre que les Entreprises < 10 personnes = 59 % des établissements industriels.
Entreprises de 50 ouvriers surtout dans le textile.
Grandes entreprises surtout dans la métallurgie et mines mais employés nombreux (40 % des ouvriers)
Comparé à 1896 : concentration des secteurs, dynamisme dans l’électrique-chimie-verrerie, automobile
(Renault 1898 emploie 6 ouvriers et 6 véhicules par an / 1913 Boulogne : 4000 ouvriers produisant
4500 voit/an : massification / OST et taylorisation dont Renault est précurseur mais grève ouvrière face
à l’idée de chronométrer le travail, 2e constructeur mondial et 1er exportateur – question des débouchés
avec le développement de la société de consommation – stimulation auto ? latex Michelin, sellerie,
mécanique).
Concentration des ouvriers : Paris/IDF – nord – est (problème Alsace-Lorraine allemands) – couloir
rhodanien
Le terme dualiste exprime la petite et la grande entreprise qui ont été complémentaires tout le long de
l’industrialisation en France. Elle s’est faite grâce à ces deux types d’éléments, toutefois, en 1906 il y a
un recensement commercial et démographique important plus de la moitié des entreprises sont des

, petites entreprises (moins de 10 salariés). L’industrialisation en France s’est faite à partir de l’extraction
du minerait de fer et d’autres types de minerait, avec notamment l’utilisation de la vapeur, elle débute
dans les années 1830. Cette activité industrielle s’est déployée dans des secteurs artisanaux, des secteurs
qui changent de physionomie mais qui durent dans le temps. Il y a un deuxième moment important,
1880-90 qu’on appelle la deuxième industrialisation, l’énergie est le pétrole, l’hydroélectricité et le gaz,
un nouveau tournent dans les énergies. Ce qui caractérise l’industrie française, c’est l’importance de
nouveaux secteurs, dont l’automobile, avant la guerre c’est la France qui exporte le plus d’automobiles
dans le monde. Renault employait en 1898 6 ouvriers et l’usine produisait 6 véhicules par an, cette usine
en 1913 employait 4000 ouvriers et sortait 4500 véhicules par an. L’automobile bénéficie alors du
développement de l’urbanisme, ouverture du métro et des trams. La première exposition universelle en
1855 en Grande-Bretagne avait fait sa fortune. Celle de Paris en 1900 montre aussi tout ce quartier de
Paris qui disparaît peu après cet événement. L’économie en France est une réussite contrastée, la région
du nord (usines de textile) et celle du sud (petites mines de charbon et de fer), il y a des secteurs moins
dynamiques et des régions moins dynamiques. La région parisienne représente le plus gros site
industriel de France. Au même moment, la France a connu un tournant démographique dans les années
1880, modèle de l’enfant unique. Il y a plus de morts que de naissance, la France a changé de mentalité.
Ce changement démographique va occasionner des discours et des politiques natalistes, ainsi la main
d’œuvre est suffisante.


3)Le démarrage fulgurant de l’Allemagne
L’Allemagne politiquement morcelée et hétérogène en > 20 Etats durant le XIXe, tentatives
notamment prussiennes de créer un marché éco/douanier, guerre FR/Prusse permettant unité et création
du Reich permettant développement exponentiel de l’industrialisation grâce à une politique étatique
pro-industrie (détaxes à l’export et taxes à l’import, fiscalité pro-entreprise, formation
scolaire/technique forte, liens R et D/entreprises, démographie favorable, en Est-All les nobles
propriétaires d’exploitations latifondiaires exploitant les travailleurs agricoles les font fuir sur de
grandes distances vers les bassins industriels, explosion démographique allemande 41 M en 1870 ? 66M
en 1914 notamment dans la Ruhr vs FR où la population baisse en 1900 car civilisation du fils unique
héritier unique mais bien formé et dans lequel le couple investit)
Secteurs : métallurgie, chimie et agroalimentaire (conserverie), techniques commerciales
(Cartels et konzerns équivalents des ententes et consortia verticaux). Krup/Siemens peuvent avoir >
150k ouvriers én 1900
L’espace germanique s’unifie qu’au lendemain de la guerre franco-prussienne, auparavant on recensait
une vingtaine de petits états, avec des duchés et des principautés. Cette espace a beaucoup souffert,
quelques espaces se sont industrialisés mais de nombreux espaces étaient bloqués par leurs frontières
intérieures. On observe un démarrage fulgurant d’un point de vue économique et industriel,
l’Allemagne prend la place de la GB en 1900 au côté des USA, elle devient rapidement la première
puissance industrielle en Europe. Ce démarrage se fait grâce à la politique de l’empereur Guillaume Ier
et de son chancelier Bismarck qui mèneront une politique industrialiste fiscalement (étatique pro
industriel) par des traités commerciaux, la gestion de la main d’œuvre se fait par tous les leviers, cela
favorise alors ce décollage. En Allemagne, on relève des réserves de main d’œuvre dans l’est de
l’empire, des immenses domaines agricoles qui étaient des propriétés, les Junkers géraient leurs
domaines agricoles de manière quasi féodale, ils ne pensaient pas à faire du profit. De bons salaires sont
proposés dans l’ouest de l’empire afin d’attirer plus de main d’œuvre. Grace à une politique industrielle
de l’état, grâce à cet afflux de main d’œuvre. Le protectionnisme économique aux frontières, et cette
population ouvrière en Allemagne est beaucoup plus masculine que féminine. Les Konzern (Un
Konzern est un terme allemand pour désigner une association d'entreprises qui associe concentration
horizontale et concentration verticale) et les Cartels, il y a à la fois le rassemblement de la structure
industrielle qui fabrique la même chose et à la fois il y a des intégrations en avant et en amont de ceux

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