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Analyse du tableau : le triptyque de Donne de Hans Memling
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Analyse détaillé du tableau de Hans Memling le triptyque de Donne
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Le Triptyque DonneHans Memling
Hans MEMLING, Le Triptyque Donne, 1478, huile sur panneau de chêne, 71 × 130 cm, Londres,
National Gallery de Londres
1) Identification de l’œuvre
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, Hans Memling est né entre 1435 et 1440 à Seligenstadt, une petite ville située à 20 km de
Francfort-sur-le-Main. Les historiens pensent qu’il fut d’abord apprenti à Cologne puis qu’il a travaillé
comme compagnon dans l’atelier bruxellois de Van der Weyden. Certaines de ses œuvres de
jeunesse sont en effet directement inspirées du grand maître flamand, comme le Triptyque de Jan
Crabbe de 1467-70 (Figure 1), très proche du Triptyque de la crucifixion de 1445 (Figure 2) de Van der
Weyden, mais nettement moins abouti. En effet, il se rattache au style de Van der Weyden en ce qui
concerne la composition, les attitudes, les formules du portrait. C’était un peintre primitif flamand
qui disposait certainement d’un atelier où plusieurs assistants étaient chargés de tâches comme la
préparation des pigments et des panneaux, l’application des couches préparatoires ou l’exécution de
paysages. Son rythme de production était en effet très élevé, particulièrement dans les années 1480,
quand il était parvenu au sommet de sa carrière. En 1480, il a épousé Anna de Valkenaere qui lui
donnera trois enfants. Il meurt à Bruges le 11 août 1494. Un contemporain nota dans son journal le
décès du « maître le plus habile et le plus accompli de toute la chrétienté ».
L’expression “art des primitifs flamands” désigne les œuvres produites aux Pays-Bas. Cet art
atteignit son apogée au XVe siècle, lorsque les peintres néerlandais élaborèrent un style
radicalement nouveau, abandonnant l’élégance courtoise et les décorations extravagantes du
gothique international au profit du réalisme novateur. Des scènes à haut potentiel dramatique furent
alors situées dans des intérieurs domestiques où se côtoyaient la spiritualité et la réalité. Plusieurs
des plus grands artistes de la période n’était pas originaires des Flandres, Memling par exemple
quitta l’Allemagne pour travailler avec Van der Weyden. Les artistes du Pays-Bas se délectent à
exploiter les potentialités offertes par la peinture à l’huile. Ils décrivirent le monde qui les entourait
avec une authentique fraîcheur même quand ils abordaient des thèmes bibliques. Les œuvres des
primitifs flamands reflètent une simple piété.
2) Identification du sujet
Le triptyque de Memling a été peint en 1478. C’est une huile sur chêne intitulé Le triptyque
Donne (Figure 3). Il mesure 71×130 cm et est exposé dans la salle 63 du National Gallery de Londres.
Son numéro d’inventaire est NG 6275. Ce triptyque se trouvait en 1761 dans la collection des ducs de
Devonshire à Chiswick dans un premier temps, puis à partir de 1892 à Chatsworth. Le duc de
Devonshire le vendit à la national Gallery en 1957. La partie centrale du triptyque est intitulé La
vierge à l’enfant avec Saints et Donateurs et mesure 71×70 cm. La partie droite est appelé Saint Jean
Baptiste et mesure 71×30 cm. La partie gauche est appelé Saint Jean l'Évangéliste et mesure
71×30cm. Sur les volets extérieurs figurent d’un côté St Christophe et sur l’autre Saint Antoine
l’Ermite. L’œuvre a été commandée par le diplomate anglais sir John Donne de Kidwelly à Bruges en
1470.
Sir John Donne (probablement né en 1420 - 1503) était un courtisan gallois, un diplomate et
un soldat. C’était le troisième fils de la famille qui entra au service du duc d'York. Donne est
enregistré comme ayant combattu en France pour le duc. Il s'est marié avant 1465 avec Elizabeth
Hastings. Les enfants survivants des Donnes étaient les deux premières filles, Anne et Margaret, puis
deux fils Edward et Griffith. Elizabeth Donne est morte en 1507-8. Il a acquis des propriétés à
Horsenden, Buckinghamshire en 1480, qui est alors devenu sa résidence britannique primaire. Lui et
sa femme sont enterrés dans la chapelle St George au château de Windsor, à côté d’Edward IV et de
Hastings, ce qui est en soi un signe de faveur royale. (Figure 4)
Lors de son achat par le musée londonien, le triptyque en excellent état fut nettoyé et garni
d’un nouveau cadre. Grâce aux armoiries peintes sur les chapiteaux du panneau central, le donateur
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